histoire demi consciente

C'est étrange, une histoire à demi éveillé, perdu dans les limbes d'un esprit que je ne connais que trop bien. Tout est brumeux et pourtant je distingue très bien cette chose en face de moi. Elle resplendit dans cette brume, je me rapproche pour mieux voir, alors la lueur disparaît et apparait devant quelque chose qui me semble familier. Un souvenir perdu et que j'aurais retrouvé au détour du Rêve....
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Je m'approche encore, je distingue mieux les formes, ce sur quoi l'objet est posé est torturé, semblerait presque en mouvement et sur un large coussin, il est là, je me sens attiré par lui doucement, un bourdonnement se met à résonner en moi, comme si je devais rentrer en contact avec lui et pourtant quelque chose m'en empêche. C'est à ce moment que j'entends une voix, qui semble humaine et qui pourtant semble venue d'une autre réalité. Je ne comprends pas ce qu'elle me dit, ce n'est que marmonnements incompréhensible, et puis cela se précise. C'est alors que je comprend que l'on me raconte une histoire. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de l'histoire de l'objet. Je plonge mon regard dans les méandres et reflets du cristal, je suis comme hypnotisé par la combinaison de la voix qui se distord de plus en plus et des reflets qui semblent devenir des images. Je fais alors plus attention à l'histoire. Il semblerait qu'avant cette roche ait été d'une transparence et d'une pureté irréprochable, mais c'était il y a longtemps, car son possesseur était inconscient et n'en a pas pris soin, il a fait voyager cette pierre, ne la quittait pas. De toute façon il ne pouvait pas, sa vie en dépendait. A maintes reprises, il a manqué de briser ce cristal, mais cette inattention était imputable à sa jeunesse, de toutes façon le cristal ne semblait pas subir de dégâts, au contraire, la joie de vivre du porteur le rendait encore plus magnifique, plus éclatant encore. Puis le temps passa, il apprit à vivre avec et à connaitre la valeur de ce qu'il portait, il ne comprenait pas tout, mais il savait qu'il n'y avait rien de plus précieux pour lui sur cette terre. Lorsque un jour une terrible nouvelle s'abattit sur lui, il constata que le cristal perdait de sa superbe, il s'assombrissait, car le cristal avec le temps était devenu aussi vivant et vibrant que le porteur et le porteur resplendissait autant que le cristal. La seule différence est qu'aux yeux de tous le porteur semblait toujours de bonne humeur. Personne n'a pu remarquer ce subtil changement, cet attrait nouveau pour la destruction et le chaos. il a tenté par de bien mauvaises manières de prévenir, d'appeler à l'aide quiconque l'entendrait mais seul son écho lui répondit et cet écho le renvoyait à une solitude à laquelle il ne s'habituait pas. Le cristal s'assombrissait de plus en plus, malgré les efforts et la bonne volonté du porteur, l'objet perdait de son éclat mais pas sa transparence. Jusqu'à ce jour, ou le porteur a du agir contre sa volonté et quitter un endroit ou il était "heureux". Et puis il a commencé  à ne plus prêter attention à cet objet, des fêlures apparurent, il commença à noircir. Il manqua même une fois de le briser. Et ce jour là il comprit l'importance de certaines choses. Mais il faut retenir qu'il eu comprit que la pierre était importante à un point qu'il n'avait jusque là jamais cerné. Mais malgré ça il continuait. Plus rien n'eut d'importance. Il s’enfonça dans les méandres du silence et d'une tristesse indéfinissable. La pierre s'effritait, se transformait et pour son porteur, ce la ne se faisait pas sans douleur. Une douleur qui le rendait violent, une violence qu'il avait de plus en plus de mal à contenir. De rares fois, trop rares sans doute, il laissa libre cours à ces pulsions dévorantes et destructrices.

Plus tard, il rencontra une main tendue, il n'avait pas l'habitude. Le porteur était plus proche de la bête que de l'être doué de raison. Il ne sut pas comment réagir alors il regarda, se laissa faire, pour la première fois, quelqu'un d'autre que lui touchait ce cristal, pour la première fois on n'avait pas peur de ce qu'il était devenu. Il se passa quelque chose d'étrange, il se sentait fondre, et le cristal aussi était devenu presque liquide dans les mains de cet inconnu. N'étant pas habitué à cette chaleur, il s'éloigne. Mais ne pouvant porter la nouvelle forme de son cristal, il décide de l'abandonner et de s'abandonner au nouveau "porteur" de son cristal. Il apprécie ces sensations qu'il expérimente pour la première fois. Mais ça ne dure qu'un temps, et ils finissent par se quitter chacun reprenant la route. Et notre porteur s'enferme à nouveau dans la spirale de solitude, mais il est plus "fort". Il sait donner la forme qu'il souhaite à ce cristal, mais pour qui et pourquoi ? Alors il se jette à corps perdu dans des passions sans queue ni tête et sans aucune finalité. Dans son propre enfer, il rencontra une personne qui ne la marqua pas de prime abord mais qui au final semblait similaire à ce qu'il avait en lui. Il se rapprochèrent et manquèrent de s'unir mais quelque chose en lui le bloquait et cette chose indéfinissable finit par assombrir un horizon déjà bien sombre. En plus d'un cristal qui semblait s'enténébrer et malgré de forts sentiments les choses empiraient. Jusqu'au jour ou cela finit par se briser et malgré lui, il perdit une partie de son précieux cristal. Et à nouveau ce cycle de tristesse et de solitude....

Plus tard, ce porteur qui n'était plus que l'ombre de lui même et détenteur d'une pierre aussi lourde que le plomb et affreusement terne. Il errait par delà des mondes qu'il avait conçu. Il avait été dans des endroits si magnifiques, mais tout semblerait fade et sans intérêt car il était seul, il sentait que cela finirait par le dévorer. Entre deux torrents de tristesse acide, il se mit à parler à une quasi inconnue. Mais il avait appris avec le temps à "sentir" le caractère des gens qui l'entourent et à agir en fonction. Là, il faisait ce qu'il n'avait fait que de trop rares fois. Il s'était consciemment laissé approcher par cet être venu d'ailleurs.
Mais lui aussi était abîmé, alors il mit de côté ce soucis qui rendait son cristal intouchable, parce qu'avec le temps il était passé d'un statisme à un mouvement vertigineux, tel un serpent vibrant et se convulsant de manières impossibles, il ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre sans doute pour s'éviter de futures douleurs. Oubliant ce qu'il considérait comme un point de détail, il se mit à vouloir comprendre l'autre, cet être extérieur à lui et qui l'attirait, pour de meilleures raisons que vous ne pouviez l'imaginer car malgré son apparence, il souhaitait aider ceux qui avait le courage et la patience de l'approcher. Ceux ci même qui n'existaient pas et qui le faisaient se sentir seul. Sans doute parce que cette connaissance n'était pas au courant, elle vint à lui et lui vint à elle. Ils s'acceptèrent et lui décida de l'emmener là ou lui seul ne pouvait qu'aller. Il avait inconsciemment fait d'elle une personne importante, trop importante. Il lui montra des choses et elle aussi. Ils allèrent dans des endroits si magnifiques qu'ils se n'existe pas de mots humains pour les décrire. Ils voyagèrent par delà des terres faites de magie, des lieux connus d'eux seuls ou ils pouvaient se retrouver et parler sans dire un mot. Par la force des choses ils devinrent amis, le temps fit qu'ils devinrent plus... Ce fameux jour, il décida de lui montrer cette chose dont il était si peu fier, il l'emmena au plus profond et au plus sombre des abysses pour lui montrer ce qu'il ne voulait pas montrer, cette partie si importante de lui. Mais peut importait, il savait qu'elle pourrait le voir, même dans ces ténèbres. Arrivé à cet endroit, elle prit un certain temps à comprendre puis elle s’avança en direction de la pierre qui étrangement ne réagissait pas à la présence étrangère. Elle tendit la main, et entra brutalement en contact avec l'objet, une intense chaleur émana, le porteur la sentit au plus profond de lui comme si une étoile avait explosé en lui. Il repartirent comme ils étaient venus, à une chose près pourtant, il n'était désormais plus le porteur de ce sombre fardeau, mais la personne qui semblait faite de lumière portait la pierre à sa place. Elle avait retrouvé un éclat quasi mystique, des choses oubliées revinrent dans une mémoire ou tout était devenu gris. il semblait renaître, inspiré et fort d'une lumière éclatante. Lumière qui se retrouvait dans son sourire qu'il arborait fièrement. Mais cette joie ne pouvait pas durer. Il commit de graves erreurs et ne sut pas retenir celle qui était partie telle un oiseau vers d'autres horizons ne laissant pour lui que souvenirs d'un passé joyeux et l'écho de rires innocents, quelques autres choses aussi. Mais cet oiseau était parti avec quelque chose d'important, assez important pour qu'il puisse se mettre à sa recherche. Parce qu'en effet, il manquait cette pierre, cet objet si cher à son coeur avait disparu, mais il le sentait encore vibrant et puis il savait que là ou elle était, elle ne pouvait que briller. Malgré cela il ne put se résoudre à abandonner ce qui faisait son essence. Il se mit à sa recherche sans trop de conviction... Il s'est beaucoup perdu et a erré entre des mondes, parlé à des êtres sans âge, a appris à vivre sans. Il savait et sentait que ce n'était qu'une illusion, car au fond de lui il sentait cet appel. cette voix qui lui disait de venir la chercher.

Alors il chercha encore et encore, jusqu'à épuisement. Il sentait qu'un subtil changement s'opérait mais il était incapable d'en définir la nature. Il a continué à chercher et par là même à voyager et à parler. Au fil des rencontres, il ne se sentait plus si faible qu'il le pensait, mais le porteur manquait à son cristal et l'inverse était encore plus vrai, de ce fait, il ne pouvait pas abandonner, il ne le devait pas pour ce lien qui le liait à son bien et à son nouveau détenteur. Cet être si lointain, le trouver dans ses immensités semblait impossible et jamais il ne l'avait revu à cet endroit, leur endroit. Il en devenait triste, et il commença à redevenir cet être sombre et silencieux. Il était retourné dans "son enfer" comme il l'aime à l'appeler. ce fut progressif bien qu'il s'en rendit compte. Il n'y eut cette fois qu'une personne qui se rendit compte de cette descente et malgré cela, il ne put l'empêcher de descendre plus profond dans des ténèbres ou le chaos de l'esprit et une tristesse gelée vous attendent. Il était morne, esprit errant dans des endroits ou il valait mieux ne pas rester, devenu insensible à la violence qui l'entourait, finalement habitué à toutes ces choses. il ne pouvait que hurler à la lune, silencieuse observatrice du drame d'une vie si triste.

Il ne voulait que fermer les yeux et partir dans un monde qui lui appartenait, rejoindre sa pierre et le porteur qui malgré lui lui avait volé son bien. Rien n'y fit il ne la trouva pas. Il se résigna et se remit à vivre ce semblant de vie qui était devenue la sienne. Il fit taire ce manque grandissant, mais ne put pas briser ce lien qui le reliait, sans doute parce que la seule sensation qu'il était encore à même d'éprouver était la douleur, intense quand il touchait à cette corde. A ça aussi il abandonna, il accepta ce nouveau fardeau qui était devenu le sien, et puis de toute façon il n'avait pas le choix que pouvait-il faire d'autre ? Il n'avait pas le courage de se laisser mourir. Il vécut fadement, devenant une ombre de la nuit aspirant à devenir leur roi, car malgré tout, il possédait une force sans pareille... Jusqu'à ce jour, ce jour bien précis ou entre le rêve et la réalité, il se retrouva devant un objet qu'il reconnut sans le voir, il ressentit à nouveau cette chaleur en lui, mais différemment cette fois, dans la brume, il s'avanca et c'est à ce moment qu'il vit un magnifique poignard taillé d'un bloc qui semblait l'appeler, une chaude voix emplit ses oreilles, comme des amis se retrouvant après une longue période d'absence. Il comprit alors ce devant quoi il était. Il tendit la main et prit la lame, il comprit alors, des images qui ne semblaient pas faite des souvenirs de son esprit vinrent à ses yeux. Il sut alors qu'on avait protégé son bien et qu'on l'avait renforcé. Il regarda alors l'objet qu'il avait tant désiré, de simple cristal, il était devenu un poignard noir, autant que son âme mais étrangement, il brillait. Il brillait d'une telle force qu'on ne pouvait sans peine observer ses reflets à la lumière. Il plongea son regard dans le cristal, la pierre se mit à frémir, contente d'avoir retrouvé son ami. Une larme toucha le sol, un sourire se fit et la longue expiration emplie de souvenirs se fit entendre dans la brume. Le porteur promit à son amie retrouvée de ne plus jamais l'abandonner comme il l'avait fait. Mais il comprit autre chose, il ne pourrait pas garder la pierre avec lui. Alors il se mit à errer encore, en attendant qu'une nuée de plumes fasse son apparition et lui indique qu'un être "capable" de lui prendre sa pierre.

A ce jour il attend, voyageant et découvrant de nouveaux horizons, dépassant les limites de ses univers. Malgré tous ces voyages, il revient toujours à leur endroit avec nostalgie, il se refuse à en fermer les portes, il attend assis qu'une douce étreinte, des yeux dans lesquels brillent des étoiles l'emmènent telle la feuille portée par le vent d'une aventure qui se veut infinie...

Schizophrénie...

Ce soir je suis insatiable, je suis Celui de l'ombre, celui que tu aimerais laisser sortir au grand jour, mais que la lumière de la réalité tuerait. Je suis ton toi insoumis, ton désir insatisfait, celui qui te fais rêver de choses interdites, qui t'emmène aux limites de l'acceptable. Je suis tes fantasmes. Mais ce soir tu m'acceptes et je suis une partie de toi, moi, le sourd chaos, ton Instinct. Je suis toutes ces choses qu'on ne remarque pas en toi. Je suis toi et tu es moi, mais jamais je ne me soumettrais à ta volonté, jamais ma sombre flamme ne s'éteindra, tu te bruleras à essayer de me contenter, si ce n'est pas pire.

Alors laisse moi prendre le contrôle, laisse toi aller, jusqu'à ton réveil au moins. De toutes facons, je n'ai nulle part ou aller. Et je me ferais de plus en plus insistant jusqu'à ce que tu cèdes. Je serais là car je suis toi. 

Depuis toujours, je me manifeste de différentes façons en toi, parfois un simple regard, ou un geste que tu regretteras plus tard. Je ne suis pas ce qu'il y a de mal en toi, détrompes toi, je ne suis que tes obsessions tes rares coups de sang. Ne t'es tu jamais demandé pourquoi ils étaient si dévastateurs? Je suis ce qui te fais aimer, ta passion je ne suis que celui qui rend les choses si difficiles. A quoi bon vouloir te débarasser de moi? Je suis toi, et puis tu en souffrirais de me perdre parce qu'à bien des niveaux j'interviens sournoisement dans ta vie, sans que tu t'en rende compte. Te dire ou ne servirait à rien, mais sache que je suis dans l'ombre, attendant que tu relaches ton attention pour qu'enfin je m'exprime autrement que par ces mots.

Oui je suis ta passion inassouvie, tu peux me considérer comme un désir malsain si cela peut te soulager, mais je te rappelle que je ne suis que la facette maudite de ta personnalité, celle que l'on ne voit qu'après minuit, celle qui n'apparait que lorsque tu es seul. Je suis le venin qui te ronge jour après jour, celui qui t'écarte de l'essentiel, qui te perds en questions sans intérêt afin de retomber toujours au même point.

Je suis celui qui te rappelle que la réalité est ton pire cauchemar.

Malgré tout cela, j'espère un jour que tu ne te réveilleras pas, j'ai des histoires à te raconter, des univers à te faire découvriret des personnes à te faire rencontrer. Tu te plairas plus dans mon monde que dans le tien, je le sais, dans tous les cas tu y seras libre de ces contraintes et autres choses auxquelles tu ne peux rien.

A bientôt.

perdu dans le lointain

Une rencontre fortuite dans les ténèbres de mes rêves. Il ne me reste que l'étrange sensation de son regard que je ne pouvais pas analyser...

rouge passion, rouge obsession, rouge sang

C'est une histoire dont je n'ai pas envie de parler, mais tout ce dont je me souviens,c'est cette sensation d'impuissance face à un manque grandissant.
Sans doute le cri silencieux d'un animal blessé à l'intérieur, exprimé par la plume chargée des émotions qui ont voulues être montrées, brutes et indomptées. Je vous laisserais le soin de voir ce que vous voudrez.

evil's tear

Pour la première fois, je ne comprends pas, je suis là en éveil et prêt à tout, j'ai une forme singulière, lourde, je ne m'observe pas. Tout va si vite, je n'ai pas le temps d'observer ce qu'il se passe que je sens quelque chose exploser contre ma main..? Je regarde et ce n'est pas une main mais une aile que je possède.mes ailes sont disposées d'une façon particulière et alors je vois ce qu'il y a entre elles: une jeune fille d'une blancheur éblouissante. Sa nature me fait mal, mais pas autant que toutes ces choses qui m'assaillent à l'extérieur. Et là, je me souviens, un flash et ces mots: "s'il te plait". Mes ailes alors la recouvrent. J'observe alors ce qui lui veut du mal et je ne vois rien, seulement des projectiles envoyés à des vitesses prodigieuses. Je ne comprends pas pourquoi mais c'est l'intérieur de mes ailes qui me fait le plus souffrir, cette fille est toujours là, je ne peux soutenir son regard, je sais que je dois la protéger. Je me sens incroyablement puissant et je ne comprends pas tout de suite pourquoi. Je sais juste que je ne peux pas abandonner cet être avec ces rafales de pierres qui pleuvent.
Plus tard, les choses semblent ce calmer, je prends alors le temps de m'observer et tout ce que je vois de moi n'a rien d'humain... C'est alors que je sens un point brulant sur moi, comme une aiguille chauffée à blanc avec laquelle on me piquerait, je regarde alors dans la direction d'ou provient la douleur et je vois alors cette jeune fille me regardant fixement. La sensation de brulure s'est transformé en chaleur, élevée mais supportable, je fais alors l'erreur de plonger mon regard dans le sien.

A partir de ce moment tout me revient, cette histoire de retour et de rituel étrange, une créature innommable avec laquelle j'ai pactisé pour un pouvoir quasi sans limite, une force qui me permettrait de protéger ceux que j'aime. Une trahison. Je suis devenu un monstre, pourchassé et detesté. J'ai entendu les pires horreurs à mon sujet, dont certaines ce sont révélées être vraies. On me traite de démon, pourtant j'ai voulu bien faire. Je souhaitais juste protéger ceux auquels je tenais. Et là je me retrouve avec elle, si petite et faible. Je ne me souviens pas de qui elle est, j'ai entendu sa voix et je me suis retrouvé auprès d'elle, elle ne doit pas souffrir. "Ne pas souffrir", voilà ce qui martelle mon esprit. Mais le danger semble avoir disparu. je reste cependant alerte et garde mes ailes autour d'elle. Malgré la chaleur, je sens quelque chose de froid, une pique de glace qui me griffe la joue, ma vue se brouille, je ne comprends pas ce qu'il se passe en moi. Je la regarde à nouveau, essayant de comprendre cette sensation que j'ai déjà expérimenté mais jamais à ce niveau. Elle tendit sa main et tout ce que j'entendis alors fut: "Tu sais, les démons ne pleurent pas". Cette voix me remplit d'un soulagement que jamais je n'ai ressenti auparavant, sans doute à  cause des vides qu'elle a comblé sur la personne qui venait de me parler et des raisons pour lesquelles je la protégeait. C'était elle, celle pour qui je me suis damné. Pour ne pas qu'elle ait à souffrir. Il semblait dans ses yeux qu'elle comprennait ce choix et dans le miroir de son âme, je me voyais. Les deux pendants de ma personnalité étaient là, ce passé et ce présent que je me devais d'accepter pour devenir plus fort. Malgré tout, la violence de cette vision m'envoya dans un cauchemar: la Réalité...