mardi 31 janvier 2012

Du flou...


Sensation dans le flou et la brume. La chaleur du feu qui est trop proche. Un éveil. Des gestes calmes et assurés d'une vie vécue à un rythme différent. Observateur silencieux qui n'intervient que lorsqu'on lui demande. Errance en deçà de tout et de tous. Musique calme et agréable alors qu'une présence imprévue se fait sentir. D'abord une gêne. Elle ne fait que regarder avec insistance le paysage qui s'unifie dans une teinte orangée alors que je l'arpente. Lui tendre la main et l'inviter à poser le pied dans le coton avant de me perdre dans des vapeurs douloureuses.
Sensation de flou dans la brume. Violence assumée, calme silencieux et à mon rythme curieux spectacle du sang qui gicle dans les airs, fresque aérienne qui se fige. Étrange beauté dans son regard et sa main qui glisse sur les perles de vie. Des roses noires et rouges remplacent. La sensation d'une fourrure dans la paume de ma main.
Finalement mon sourire et le sien, comme dans un miroir.
Je me perds dans la brume, je ne la vois plus mais je la sens.
Comme si elle pouvait surgir dans mon champ de vision à tout moment.
Retourner à mes observations silencieuses avec un sourire que seuls ceux qui peuvent me voir comprendront.

lundi 30 janvier 2012

S'entrainer...


Souvenir.
Défouloir, danse du corps armé de lames et souplesse dans les gestes. Légereté dans les appuis, fermeté dans les doigts. Une grande salle dont les murs sont tapissés d'armes.
Lieu d'entrainement.
Trancher à chaque geste un ennemi imaginaire qui revient sans cesse. Sans règles ni technique, se laisser porter par le mouvement circulaire des bras qui m'élèvent dans les airs. Rigueur musculaire. Félin qui retombe sur ses pattes.
Lâcher les lames, les imaginer.
Plus de contraintes, impact ou tranchant, la seule différence réside dans le sifflement de l'acier. Aller à la limite du corps et celle de l'esprit. Perdre toute notion du temps et tomber d'épuisement. Le souffle court, allongé sur le bois. Le sourire au lèvres. Satisfait, reposé, heureux.

dimanche 29 janvier 2012

sensations...


Cri.
Course.
Blessée.
Nuit.
Ombres.
Protecteur.
Moi.
Danger?
Combat.
Blessures.
Sang.
Hôpital.
Rassuré.
Raccourci.
Inquiétude.
Mort.
Lumineuse.
Energique.
Ange.
Souvenirs.

jeudi 26 janvier 2012

Cinéma...


Assis, des images dont la pale lumière irradie doucement sur mon visage. Je suis déconcentré par le rouge des sièges. Les images sont vraiment trop floues pour je parvienne à me concentrer dessus.
Aucune aide ne viendra de la présence qui me cotoie, des contours et un miaulement. Chose nette et digne d'intérêt, un sourire qui laisse apparaître des crocs d'animal. Le bruit presque assourdissant qui me pousse à me recentrer sur l'écran.
Une explosion.
Aussi en moi.
L'eau qui gronde, déluge de l'élément qui me fait vibrer. Implacable, mon corps en est fait. Tourner la tête à droite et sentir trop tard que ses crocs se plantent dans mon cou. Pas assez fort pour souffrir, assez pour me tenir éveillé. Ma main qui glisse sous ce que je crois être son menton. Regard igné et lueur vespérale. L'onde de choc qui se propage.
Grondement animal.
Chuitement de lames dans leur étuis et échos de leur mélodie.
Echo et recommencer encore. Ressentir encore la chaleur des explosions.

mercredi 25 janvier 2012

Repos

Ferme les yeux et regarde moi. Conçois moi, c'est ta seule chance de m'atteindre.
Imaginer.
On se protège comme on peut. Quand on a quelque chose à protéger. La seule chose solide, des griffes, des lames. Le besoin de trancher, ce n'est que l'allonge et le nombre de sillon qui change.
Quand je ne suis pas le seul à pouvoir les compter. Les carapaces et autres armures sont pour ceux qui sont trop lents et qui préfèrent subir. Je n'ai pas leurs failles car je n'ai pas de protections. Bats toi les yeux fermés et tu sauras peut être lire l'histoire qu'il y a sur ma peau. Ferme les yeux et imagine l'improbable, n'essaie pas de retenir la larme qui me permettra de te comprendre. Une expiration, comme un peu de vie qui s'échappe. Le silence parle à ta place et ton corps utilise sa langue. Je sais, mais attendrais que tu me dise car ça fait partie de toi. Je n'arracherais pas ces plaques sur ta peau. Un dernier sourire face à l'horreur qui ondule dans les ombres.

mardi 24 janvier 2012

la voie des ombres

A pas de velours je glisse dans le dos de cette créature que j'enveloppe dans les ombres. Voyage peu vertueux ou les corps se frolent avant d'entrapercevoir des paysages et leur émotions. Soudain bien être.

Recherche.
                     Plénitude.

La beauté qui réduit au silence et pousse à la contemplation, glisser ma main dans celle de ma partenaire.
                                       Sourire.
Ombre.

Des milliers de poissons nous côtoient alors que errons dans les cieux.
Chaleur.
Plaisir.
Arriver la sous la lune en croissant allongé dans le sable du désert avec la mélodie du vent. Les milliards d'étoiles paraissent. Plonger dans d'autres cieux, tourner la tête. Du sable à perte de vue.
                                   Solitude.
                                                       Illsusion.
Réalité.

dimanche 22 janvier 2012

Pleine lune

La lune est pleine ce soir et je t'attends. Qui que tu sois, féline ou non, l'encresang vibre et attend d'être éprouvée au combat. C'est un appel que tu refuseras, tu as peur et je le sens, tu fuis mais je me déplace plus vite. Tu ne reviendras pas, je ne te poursuivrais pas.
On se retrouvera sous la lune, que tu le veuille ou non. Tu fais bien de ne pas t'approcher, cette arme t'envelopperai de sa brulante caresse avant de se mouler sur les tiennes et ne plus te quitter. Comme moi, car parfois je suis l'instrument caché dans les ombres qui n'est trahi que par la flamme qui luit dans mon regard. Je t'attends dans un combat des sens, personne d'autre que toi. Crocheter les failles de cette armure et les combler sans rien dire. Me lover entre les écailles et repartir avant que tu étouffes. Un combat ou la seule chose que l'on verra sera nos sourires. Viendras tu au coeur de ces ténèbres alors que je ne te crains plus? Oserais tu te battre pour voir le réel reflet d'un sourire qui reflète la lune? Je t'attends sous l'astre, dansant dans les ombres et domptant l'encresang.

vendredi 20 janvier 2012

Une maison

Une maison désaffectée à l'ambiance sale et sombre. Des fenêtres sans rideaux qui donnent sur le ciel nocturne parcouru de veines blanches qui partent de la lune. J'erre dans ce lieu qui semble infini. Les portes qui ne s'ouvrent pas sont nombreuses et je ne cherche pas à insister vu les bruits qui en sortent. Un porte est différente des autres, ouverte, donne sur l'extérieur. C'est la seule et je le sais. J'avance vers elle et je vois des gens qui m'attendent.


Je suis enfin la, un pas me sépare de ce qui ressemble à ma liberté. J'observe encore ces gens. Le dégout qu'ils m'inspirent, tout dans leur attitude me déplait mais ils me font peur. Une main glacée se pose doucement sur mon épaule et m'attire doucement vers l'intérieur. Comme si entre deux horreurs un choix avait été fait. Toutes les portes s'ouvrent. Les plaintes, cris et tourments se libèrent. C'est étrangement agréable et ca se transforme en mélodie. Un son froid et précis complété par des percussions lentes mais puissantes. Un chant pour moi.

Au fond d'un long couloir, il y a une salle en meilleur état mais avec un mur en moins laissant la vue sur une chaine de monts dont les sommets ressemblent à des crocs qui veulent entailler le ciel toujours aussi éclairé par la lune. Le sol est jonché de feuilles blanches et de sang séché. Il y a un bureau qui placé en face du panorama un pot à encre et une plume couleur de feu, il y a aussi un couteau finement taillé. Je me dirige comme si je savais quoi faire et m'assied, place le pot d'encre au dessus de mon bras avant de l'entailler du coude au poignet. Un liquide tres sombre quitte mon corps pour se déposer dans le pot. Je prends la Flamme-Plume et la trempe. Une grande inspiration, comme si ca serait différent des autres fois. Une goutte quitte la pointe pour se déposer doucement sur la feuille. Capillarité improbable, l'encre se déplace comme si le dessin était déjà fait. Des ailes harcelées par des ronces, elles protègent un masque dont elles sont la source et qui lui même garde deux épées. Il finit par terre comme les milliers d'autres. Je m'avachis et m'empresse de me faire hypnotiser par l'astre blanc afin de ne pas retourner dans les autres pièces. Il y a un miaulement au loin. Je plonge ma plume dans l'encre et prends une plus grande feuille, cette fois j'ai le temps de poser le poignet sur mon support. Je reste un temps avant de libérer ce que je pense. Les courbes déliées, les dégradés et ombres. Marquer le contraste. J'ai mal mais je continue, il y a quelque chose qui manque. Griffonnement furieux allant jusqu'à mettre les doigts. Assombrir, hachurer et puis éclaircir.

Je me relève avec le bras complet endolori. C'est ma main gauche qui lève la feuille au regard de la lune. L'étrange sensation que ce dessin n'en est pas un. Ce visage va sous le masque, l'encre fixée ne devrait pas bouger pourtant il sourit. La tigresse noire et aux rayures blanches aussi se déplace sans bruit sur la feuille. Le miaulement au loin se fait entendre à nouveau. Quelque chose m'empêche de jeter ce dessin au sol. Il me plait, c'est la sensation que j'ai. Douloureusement je finis par m'endormir sur le bureau et sur le dessin. Je crois entendre des mots qui viennent de sous mon avant bras. Ce bureau n'a jamais parlé.

mercredi 18 janvier 2012

manteau blanc

L'étrange sensation d'un regard qui se pose mais qu'on ne voit pas. La sensation d'une présence tellement proche qu'on pourrait en sentir l'odeur.
Mais rien.
J'erre dans la brume qui m'entoure, en essayant de ne pas me perdre car le bras tendu me fait perdre ma main dans le voile blanc.
Frustration.
Cri d'appel auquel espérer une réponse est inutile... Pas de surprise, je finis par m'asseoir et me laisser submerger par de fausses sensations. Ne plus réagir alors que je distingue une forme dans le brouillard. Détourner le regard, si ce n'est pas une illusion sa présence se fera sentir sinon tant pis. Un frisson à cause du froid.

"Je sais que tu es la, je ne te chercherai plus alors montre toi avant que j'oublie de quel acier tu es faite."
Un bruissement. Mensonge de mon esprit. Il n'y a que les ombres naissantes qui m'enveloppent.

mardi 17 janvier 2012

Dentelle du ciel...


Sous pression. Il y a des lieux ou on devrait pas se trouver, et encore moins rester, il y a toujours l'agréable sensation de constater sans pouvoir rien faire alors que les moyens de défenses se font broyer à cause de la pression. Privé de la compagnie d'Opale et des griffes, je me sens un peu faible. Serrer les dents et les poings pour résister. Les restes sont maintenant deux perles noires qui tournent doucement autour de moi dans un courant invisible.
Les nuages, noirs comme la suie et très haut dans les cieux, ils forment une immense arabesque dentelée qui se fait chape. La pression est toujours présente, en plus d'une tension d'esprit dont j'ai l'habitude. Je connais cette brume qui m'entoure, vecteur des illusions et qui me prive de la protection nocturne. La langue de la peur caresse doucement mon épine dorsale alors que je me sens transporté dans la direction d'un violon qui a la voix de Tristesse. Il me semble distinguer quelque chose dans le mouvement, une autre forme vers laquelle je n'irais pas, je connais trop ce genre d'illusion même si son regard semblait voir au delà de la brume et au delà du reste aussi. Le brouillard se dissipe et je me retrouve en terre connue, l'odeur du béton après la pluie même si l'air est sec. Les deux sphères grossissent et se distordent dans le silence. Mes mains s'alourdissent de cet acier vivant qui semble se moduler selon ma volonté. Presque naturellement, divers moyens d'écrire glissent entre et autour de mes doigts. Un hochement de tête avant de me retrouver avec des lames, les joyaux sont toujours là perdus dans l'acier mais qui reviennent car peu importe le tranchant et la forme imaginée c'est toujours la même forme qui revient. L'envie de courir me prend. Ca répond à mes envies, mais je redéfinis mon rapport à la douleur. L'acier liquide me transperce les avant bras, ca ne peut avoir de volonté pourtant ça se fixe et se durcit sur moi. Je tombe dans le noir et lorsque je me relève, mes doigts crissent et s'enfoncent dans le bitume comme dans du sable. Encore s'habituer alors que je le sens bouger doucement en moi et sur ma peau. Ca se modèle encore, plus limité et petit. Des petites sphères veinées de noir et de rouge. Il y a une présence qui m'observe dans les ombres et la brume bouge.
Tout un terrain s'offre à moi, des griffes pour m'aider, je sens au loin cette présence qui m'accompagne sans la voir. Elle ne sera jamais aussi présente que je le souhaiterais. Je remonte et joue le funambule au pas souple et assuré avant de bondir sur un rebord en contrebas.
S'asseoir et regarder sur les murs, rembardes rebords toits bancs poteaux et espaces. Des fils d'argent et d'or, des voies nouvelles à explorer. Un sourire que je cache. Détourné par un corps qui s'emploie sur une de ces voies. Je l'observe avant de repartir.

lundi 16 janvier 2012

à la Plage...

Plage sans fin de sable rouge comme le sang. Je marche sans réel but. Malgré le soleil et sa lourdeur, je frissonne. Le reflux laisse apparaître quelque chose. Presque camouflé tant sa couleur est semblable à celle du sable humide. Et le voici entre mes doigts, il se noircit et se fissure rendant le rouge plus intense. Une pierre brute possédant une seule face polie. Mon regard se noie en elle. Des milliers de mondes s'échappent, des mots et des envies qui semblent être à moi. Des millions d'idées non verbales, des couleurs, sensations et parfums. Un parfum, un gout. Amer comme la vie. Un sourire. Et puis il fait chaud, électrique. Un frisson qui part du front, il passe par tout mon être. J'arrive à en voir la raison. Un sourire narquois qui glisse sur mes lèvres. Un souvenir, la vanille. La pierre offre à nouveau son aspect. Elle est différente maintenant, dans le rouge profond est parcouru par des lianes ramifiées à l'extrême d'un noir intense. Trop intense. Je me retrouve dans l'une d'elle. Une veine remplis d'un noir liquide. De l'encre. Je me dissous en elle. Bien être de me dissoudre en elle avant de me retrouver sur la plage. Une dernière vision offerte, une dernière sensation. Un air italien emplit l'air.
Une raison de se battre.

mercredi 4 janvier 2012

du feu




Inspiration.
Confiance.
Se laisser glisser en arrière et attendre le moment ou sera rattrapé.
Ouvrir les yeux et inspirer car devant est vide et seul le silence rattrapera la chute. Je tombe du toit de mon jardin, entre vol et glissade pour arriver avec la souplesse féline au sol. Chaleur dans les mains, feu bleuté qui m'hypnotise alors que je vois une ombre entre mes doigts. Présence connue qui se rapproche et prends mes mains. Elle s'offre mon feu. Il rougit entre ses mains, le fait grandir en dansant avec lui. Une main tendue, flammèche de vie dorée à laquelle je dois prêter attention comme s'il s'agissait de mon âme. Pas un cadeau mais je le serre entre mes doigts. Embrasement, cette flamme redevient bleutée avant de glisser ma main sur le béton du mur. Flamme de création qui laisse une oeuvre sur le mur. Flamme qui offre une nouvelle dimension au lieu qui m'entoure. Entre flamme, fourrure et écailles, animal fabuleux de mes nuits qui plonge ses yeux dans les miens.
Appel.
La fourrure qui nait, le grondement d'une course agréable nait dans ma gorge. On se retrouvera au sommet pour que le ciel retrouve sa lune. Il faut que la course dure longtemps.

mardi 3 janvier 2012

Au coeur

Sensations. Chaleur dans le corps, sentir le sang qui pulse dans les veines et l'entendre frapper me tympans dans un rythme lent et puissant. Apaisé. Le plaisir d'être en une place que l'on connaît. La douceur de la pelouse et le ciel pour paysage. Les nuages multicolores et les cieux étoilés en plein jour alors que je tombe dans le ciel. L'étoile m'accueille avec tendresse et son coeur bat la faisant briller dans l'immensité stellaire. Tendresse alors que des liens de lumière s'emparent de moi. Mes veines brillent et quelque chose bouge et brille dans mon dos, encore plus que le berceau lumineux. Envol et atterrissage sur une planète ou personne ne m'attend. Pourtant une présence s'impose à moi. Je dois l'accueillir en moi comme cette étoile m'a accueilli. Nécéssité. Elle ronronne alors que je lui souris. Elle est apaisée. Je m'envole avec cette présence en moi.

lundi 2 janvier 2012

Une pluie.

Jardin bétonné.
Place détestée.
Lieu silencieux des douleurs. Pluie pigmentée et éternelle. Sous le nuage, j'attends quelque chose, ou quelqu'un ou les deux...
Éternité d'un battement de cils.
Appel auquel personne ne répondra.
Le vide.
Une plume à la main, je la trempe dans une flaque qui passait par là. Message en lettres d'or dans l'air et dans une langue qui n'est parlée que par trop peu de personnes.
Il part dans les airs, il rejoindra le destinataire qui ne me répondra pas.
Solitaire, je m'assied et me couvre de cette fourrure, la plume s'envole sous la pluie battante.
Larme de cristal.