mardi 28 février 2012

dans le sang


Un claquement sourd.
La sensation d'une chute que je ne contrôle pas. Et puis tout devient trop violent, mélange des genres, entre souvenir et jeu vidéo tout devient visuellement agressif, amplifiant une colère trop longtemps retenue et jamais totalement épuisée. Les cicatrices se rouvrent, celles des faits marquants.
Se relever avant qu'il ne soit trop tard et agir par et pour l'instinct. L'histoire qui s'écrit dans le sang et qui est lue sur la peau.
Brutalité des coups, du feu coule dans mes veines et il n'y a plus qu'une seule pensée qui passe entre mes deux oreilles.
La sensation de devoir encore et toujours se relever de coups de plus en plus violents. Et puis devenir autre chose, à cause d'un feu qui ne peut plus s'éteindre.
Et puis cette sensation d'être observé dans le dos, encore et toujours...
"Si tu ne veux pas que je te protège, ne reste pas derrière moi"
Et ce n'est plus un combat contre ces choses venues de la nuit.

lundi 27 février 2012

dimanche 26 février 2012

Chasseur...

Aucune honte, aucune culpabilité.
Je cours avec la marque du danger sur ce masque revêtu comme un défi à celui qui oserait l'enlever.
Je suis ce que je suis et c'est mon terrain de chasse sur lequel je me déplace alors que ta présence se fait sentir. Alors que je porte enfin mes yeux sur toi, j'ai l'impression de me reconnaitre alors je ne te ferais pas subir toutes ses choses et ne forcerai rien. Griffes et crocs ne proposent qu'une douleur passagère là ou j'ouvre des plaies qui ne se referment pas. Ton regard et te gestes, je finis par te rejoindre d'un bond. C'est peut être la couleur ou bien l'apparente différence de morphologie qui fait naître cette lueur effrayée dans ton regard. Peut être parce que tu n'as que ces marques qui t'observent et brulent ta peau? Fumée sombre à l'odeur de chair qui s'élève en volutes emplies d'un mystère dont tu es la clé. Tu oserais alors poser ta main sur ce masque. Je te souhaite bon courage et à demain si tu es toujours en vie, si tu reviens te glisser dans les ombres du jardin attendant un combat dont tu te souviendras.

vendredi 24 février 2012

Océanien

Le bruit de vagues et celui d'un moteur.
Pas totalement réveillé pour bien comprendre. Sans doute trop jeune aussi, mais ce coeur qui bat se doit d'être apaisé. Faire comme les grands et plonger dans l'océan. Se laisser aller par le courant. Les grands chassent et je les observe. Ils ont plus ou moins de succès avec leurs armes et mains et doivent remonter fréquemment.
Ballet de corps pas adaptés pour se déplacé dans cet élément. Je finis par aller plus bas. Il ne fait pas totalement jour alors le bleu profond laisse vite place aux ténèbres. Froides. Le courant me porte vers des récifs. Inspirer le liquide brûlant qui donne l'impression de respirer pour la première fois.
Seconde naissance sous la surface alors que je sors du brouillard nacré. Mes mains sont membraneuses et je me déplace comme cela était normal. Je sens l'eau se réchauffer alors qu'une daurade me frôle. Prendre conscience de ce monde qui s'offre. L'ombre du bateau au dessus de moi. Se laisser porter par le courant car il chuchotte l'emplacement de la maison. Se perdre en chemin et jouer avec les dauphins. Jouer à surprendre les oiseaux pêcheurs avant de s'enfoncer dans les tréfonds. Regarder l'abysse avec la sensation que la réciproque est vraie, puis partir dans le coraux entouré de mes nouveaux amis. Je me perds la l'immensité du Bleu et ses nuances.

dimanche 19 février 2012

Rien

Il y a fort à parier que là ou tu es il y a sans doute beaucoup de choses à faire, mais si tu n'as rien à faire et que tu souhaites perdre un peu de ton temps si précieux je t'invite à venir compter les étoiles. Pour une fois qu'il n'y a pas de nuages, il serait bête de ne pas en profiter. Qu'en penses tu ?

vendredi 17 février 2012

Faiblesse

Il y a quelque chose dans son regard comme si toute la noirceur de l'encre s'y était invitée et l'éclat qui en sortait devenait surnaturel, presque magique. Et pourtant au fond de ce regard, il y a des étincelles d'un feu qui s'éteint doucement.
Des traits tendus et fiers dans ce regard qui semble me fouiller alors que moi même je ne fais qu'analyser les tréfonds du sien, un léger mouvement se fait sentir.
Course ralentie.
Sensation de vitesse qui s'amplifie.
Malgré cet étrange ralenti je suis au coeur de cette tornade de formes et couleurs ou le seul point fixe reste ce corps que je suis sans trop de peine mais il y a toujours cette distance qu'elle prend soin de garder alors je pousse un peu. Elle le sent et part un peu au delà de ses limites.
J'erre sans trop savoir ou aller mais je la suis alors que la distance se réduit. Je pourrai la toucher, elle ne dirait rien. Tout s’arrête dans l'instant quand mes doigts se glissent entre les siens et il fait doux. Il y a une limite, un point, un quelque part ou je ne dois pas aller alors je me laisse faire. Je l'autorise à faire ce que personne ne fait.
Point faible.
Crispation agréable et courte, ne plus pouvoir bouger alors que sa main parvient en cet endroit. Serrer les dents et retenir un sourire. Recommencer à courir, grimper dans un élan de liberté qui détend des ailes pas faites pour moi. Dans l'immensité bleu sombre elle a fini par me rejoindre alors que je n'attend rien. Son regard est aussi noir que l'encre et son éclat résonne comme celui d'un appel silencieux. Hésitation dans la réponse alors que la lune apparaît doucement.

"Qu'est ce qui ne va pas ?"

lundi 13 février 2012

Shall we dance ?



Souvenir physique d'un échange intense. Plongeon dans le regard lors d'un déchanchement subtil. Main dans la main et l'autre sur la hanche, ma partenaire se laisse guider dans mes pas. Glisser sur cette scène devant les observateurs silencieux qui applaudiront quoi qu'il arrive. libérer le mouvement avant de quitter son corps pour reprendre une liberté qui finira quand sa main se posera sur mon torse.
Compter. Tenir les pointes pour l'esthétique, tourner dans un tourbillon sauté et enchaînement de pas rapides avant de la voir sourire. La grâce dans ses mouvements mais je dois continuer mon chemin pour la rejoindre. Animal et regard sur ce qui devient une proie perdue et à ma merci. La voici entre mes bras, ne pas la dévorer alors qu'elle quitte le sol avant de s'envoler. Course féline pour la rejoindre. Il n'y a plus de danse, plus d'observateurs alors que monte à pas de velours sur son corps immobile mais au souffle frêle. La peur mélangée au désir n'est pas pour ceux qui sont trop loin dans les ombres. Son souffle est fébrile alors que les spectateurs applaudissent alors que dans l'ombre je me relève. Sa tenue blanche reste au sol.
Flou des vestiaires, représentant solitaire.
Grincement discret et voix dont je ne comprends pas les mots. Simplement des yeux qui sont teintés de peur et de désir.
Ma main sur ses hanches, comme une invitation à laquelle la réponse est trop rapide...
Un baiser glissé au creux de son cou avant de repartir écouter ces femmes et hommes que mes mouvements ont satisfaits.

samedi 11 février 2012

Lointaine musique

Perdu dans la brume, je suis guidé par quelque mélodie je marche en suivant le fil de l'encre et un chat gris.

vendredi 10 février 2012

Une porte d'acier

Chaude sensation alors que je serre les poings. Je suis surpris par la sensation de métal contre mes pouces. Des pointes qui s'enfoncent dans mes paumes. Mon jardin. Plaisir des sensation retrouvées et anciennes, gestes conscients. Ascension et chute maitrisées. Je me hisse à un toit avec les muscles des bras qui brulent. L'escalade fut difficile et je regarde des griffes qui resplendissent d'un éclat parfait. Entre mes doigts se dessine une silhouette. Une présence que je connais. Posture défensive alors qu'un grognement glisse au travers de mes lèvres. Elle ne bouge pas mais je vois ses griffes bouger. Ce n'est pas ce qui attire mon regard. Je t'invite, toi dont les griffes ont changé mes lames, je t'invite dans jeu ou la victoire n'a aucune importance. Au delà des mots, des gestes et de l'encre sur des supports que tu n'imagines pas et laisser s'envoler l'imagination à travers des mondes infinis à travers lesquels on voyagera d'un simple pas. Je t'invite la ou tu n'es jamais allée. Une porte dans mon dos qui s'ouvre vers les sous sols du jardin. Ses mains sur ses hanches, son haussement de sourcil et le sourire narquois. Mimique typique d'un visage qui sent qu'on ne le prend pas au sérieux alors que quelque chose bouge dans son dos un dernier regard sur cette vision dont je doute du mouvement vers cette porte qui mène aux sous sols du jardin. Je pars en ne fermant pas cette porte, même si rien d'autre que moi ne passera par ce passage unique. S'évanouir dans le passage brumeux et les sensations de ce lieu en tout agréable. Retour aux origines. Parfum vanillé.

mercredi 8 février 2012

éclat d'argent


Quelque chose appelle au loin, pas une voix. C'est un appel auquel je ne dois pas résister. Une fenêtre qui s'ouvre sur une évidence.
Pleine lune.
Mère d'adoption qui brille telle un phare dans l'obscurité. Plonger dans ses détails et oublier le froid mordant et le manque de protection.
Hypnotisé.
Ses rayons deviennent arabesques vivantes et animales qui m'enserrent dans un cocon chaleureux ou un amour qui semble maternel est dispensé. Des bras lumineux qui me font m'élever jusqu'à elle. Je ne crois pas être seul me perdre dans le pale éclat qui est amplifié par la blancheur des lieux. Un rayon différent arrive et glisse à mes cotés. Une odeur de souvenirs heureux alors que glisse ma main dans les cheveux sombres. Un simple rayon, une vue de l'esprit aussi éphémère qu'agréable qui s'en va dans un voile vaporeux et pailleté de saphir. Retour au rêve ou à la réalité, tout dépend de l'imagination.
Pleine lune.

mardi 7 février 2012

champs de justice...

Arrivée dans un monde que je crois reconnaître.
Je suis ébloui par la lumière bleue d'une pierre gigantesque et qui semble pleine d'énergie. A coté de moi, un homme à la peau de pierre semble pris dans des flammes qui font rougir sa peau. Son regard est intense et il me réchauffe. Il y a aussi une femme, dans une combinaison. Sous une cape rouge, il y a une immense arbalète cachée et elle en porte une autre à son poignet. L'homme enflammé part et une colonne de feu s'abat sur un guerrier avec une épée immense qui malgré le fait que son corps soit embrasé parvient à assener un coup violent que ce qui semble être mon partenaire. Au coeur d'un combat, la jeune femme au teint pale s'élance dans une roulade avant de décocher une flechette à la gorge de son adversaire. Mais la lame tranche directement dans la flamme alors qu'un déluge de feu s'abat. J'ai peur et la femme se met à poursuivre l'homme qui tournoie. Son regard m'intime de la suivre, mais je suis tétanisé. Elle prend alors son arbalète et cours plus vite, même moi je peine à la voir alors qu'elle effectue encore une roulade et atteint sa cible avec une précision qui devrait être mortelle mais il fuit toujours. Je me rends compte que mes poings sont serrés sur des lames étranges. Mu par l'instinct ou autre volonté, je cours comme un dératé pour achever le guerrier. Je suis interrompu alors qu'un hurlement se fait entendre. Me voilà sous une pluie de griffes acérées. Attendre que le pire passe. Son étreinte se relache finalement mais je recois un dernier coup qui manque de m'achever. Survivre alors que met à frapper de toutes mes forces et puis c'est mon tour d'abattre une pluie d'acier sur lui. Le vent de l'effroi, le loup garou couine de douleur alors que je rugis, la vie coule dans mes veines et je m'abreuve du sang qui coule. Il tombe lourdement et ne se relèvera pas. Elle aussi est morte mais je dois revenir car ils sont deux et je suis seul. Leur présence... La moindre erreur signerait ma fin mais je me lance. Ma course change et je passe à coté du guerrier sans qu'il me sente, sa lame est rougie du sang de la femme. Vengeance, précise et délicate je n'ai passer un coup précis mais mortel élargissant le trou qui commençait à se régénerer. Repartir dans les ombres alors que je me dirige dans un fourré je glisse encore à côté d'une femme manquant de me faire repérer. Un fusil immense dont un projectile manque de me toucher. J'attends calmement avant de repartir. Les morts sont à nouveau là et je sens de la colère et la haine dans les yeux de la femme qui m'observe. Mon reflet dans ses lunettes me fait comprendre que mon apparence ne peut qu'amener ce genre de sentiments. Ils arrivent tous et je souris à cette femme qui me le rend furtivement.
"Je fonce avec les ailes de la nuit"
Et je vole avec elle dans un territoire ou nous sommes invisibles, son arbalète tire sur cette femme qui se fait embrocher sur la pierre lumineuse, je n'ai qu'à achever le travail. L'homme embrasé abat encore un déluge de flammes sur le guerrier invincible mais il tombera après avoir brulé de l'intérieur. Le loup arrive et contraint la femme qui s'en sort de justesse et j'en profite pour lui lancer une de mes lames qui le ralentit avant de bondir pour la récupérer, il saigne et je vais encore apporter le coup final lorsqu'une balle à l'épaule m'interromps. Pris sur deux fronts, je porte un coup de queue magistral qui assomme la bête avant de fuir sous un déluge de balles. La jeune femme tire un carreau qui me sauve. Mes lames se disloquent, je me sens liées à elles et là ou porte mon regard elles se dirigent avant de disparaitre. le loup garou encore sonné alors que je m'approche subit une colère trempée dans l'acier. Le métal danse lacérant et sifflant, il survit et parvient à s'enfuir mais finit embrasé. L'odeur de la chair brulée. Partir à l'assaut et bondir tel un félin sur les corps gisants et fumants des victimes. Partir dans les ombres et s'évaporer légèrement. La lueur rouge du reflet des lunettes de la chasseuse dans le dos m'est désagréable alors que mes griffes s'ancrent dans le sol pour une poussée plus puissante.
"L'argent les purifiera"

dimanche 5 février 2012

Anchor...

La buée qui s'échappe d'un souffle. Comme si toute la chaleur d'une vie s'échappait par la bouche.

Regarder la chaleur s'enfuir doucement avant de tomber dans le froid piquant d'un matelas qui crisse sous mon poids. La perte de sensations, il ne reste qu'un froid saisissant et apaisant. Un léger claquement de dents qui me maintient dans cette réalité plus ou moins onirique. Demander timidement à la lune une aide qui ne viendra pas. Et puis le silence du temps qui passe rompu par le souffle de plus en plus lointain de voitures. Serrer le poing dans la neige qui ne fond plus et s'enfoncer dans le néant alors qu'il n'y a plus de buée. La lune emplit mon regard qui se floute dans des volutes bleues et argentées.
Tout est si loin, tout est si bien.
Flirter avec cette limite qui n'en est pas une, si je pouvais sentir mon visage, je sourirais sans doutes. Finalement, douleur dans la poitrine qui me renvoie à la vérité et fin d'une errance dans le lointain. Remettre la veste de l'Illusion et porter le sourire.
Mon nom est Solitude.

jeudi 2 février 2012

Voilà.

Dans les tréfonds de la nuit, là ou le mouvement est impossible, là ou l'oppression est maximale. Là ou même les mots ne suffisent plus car en poser ne sert plus à rien mais on peut essayer. Ou alors laisse toi aller dans cette image qui n'est pas de toi et essaie de comprendre l'aperçu de vérité que je t'offre.

mercredi 1 février 2012

Une présence...


Rêve éveillé.
Assis au bord du vide, car ca réduit la distance entre le sol et ma tête d'un mètre. Balancer mes pieds tout passant du sol au ciel. Entre la perte dans les nuages orange et le gris de l'acier ciselé du noir des ombres. La nuit tombe et les dangers s'éveillent.
"Il y a quelqu'un ?"
Question qui n'a que pour réponse le bruissement de tissu.
Elle?
Ne pas se retourner. Il fait nuit sans lune et je sens une odeur. Même en ces lieux je peine à voir au delà d'un bras tendu. Mes pieds balancent toujours dans le vide. Un glaçon pointu qui glisse le long de ma colonne vertébrale.
"Qui es tu ?"
L'écho du silence, comme je me devais de reconnaître à qui ce contact appartenais. Un frisson qui me fait relever les épaules. Des mains se posent sur moi et se mettent à se mouvoir sur moi. Apaisantes mains qui glissent dans un massage doux et calme. Rare et apprécié malgré la froideur des mains et quelques contacts appuyés des griffes au bout des doigts. J'arriverais à entendre un sourire si je ne m'étais pas crispé et que je grognais. Réflexe défensif. Je manque de partir me fondre dans l'Obscur jardin mais je suis retenu par une étreinte. Une de celles qui n'existent que dans les films. Une de celles qui n'ont pas de mots pour être décrites. Une de celles qui doivent durer une éternité. Peau contre peau, je sens un petit coeur battre et un être se réchauffer. Ne pas se retourner.
"Qui es tu?"
Un mot qui résonne comme un appel alors que je quitte ce lieu de repos inattendu, un mot du coeur qui résonne dans le mien et fais vibrer le plancher de ce rêve
"Illusion"
Un mot qui parvient à m'arracher un sourire. Calme évaporation alors que la brume d'argent m'enveloppe encore.
"Tu n'es pas que ça et tu le sais."
Le bruissement du tissu, et celui d'un rire retenu.
Réveil.