lundi 5 août 2013

Le rêveur ne meurt pas, il dort.

Le jour d'après une autre mort, je me suis réveillé dans le noir et le coeur froid. Et une fois dehors je lève la tête. Ce ciel... Comme si on m'offrait un dernier spectacle. D'un bleu sombre encore empli des rêves éclatés au fuschia qu'éveille Helios qui pourtant n'est pas encore présent. Les amants intouchables n'ont jamais été aussi proches dans mes souvenirs. La lune réduite à une courbe parfaite et blanche se faufilant dans le dégradé et semblant me sourire... Je t'ai observé jusqu'à ce que tu disparaisse dans l'écrasante lumière du soleil.
Il fait enfin jour.

Il est midi, et le silence. Le vent fait chanter les feuilles et berce mon esprit de cette verte mélodie que j'avais oublié à cause des autres rythmes festifs de l'été. Pourtant là, c'est apaisant et même le noir joyau de ma colère s'éclaircit un peu, me rappelant à moi même ce pourquoi je suis. Le soleil filtre et réchauffe un courant froid, redonnant mouvement à une mécanique jugée morte. Mon carnet s'ouvre et quelques lignes se dessinent, quelques mots. Une idée.
De l'art, enfin.

Il est tard, ce n'est pas l'heure à laquelle le soleil se couche et pourtant il fait déjà sombre. J'erre en regardant le paysage défiler et là comme sorti de nulle part, à l'horizon. Le soleil et son dernier éclat. Crépuscule radieux, réconfortant et rassurant. L'effet est amplifié parce qu'il est entouré de nuages aussi noirs que l'encre qui coule dans mes veines. Et je me perds dans les volutes indéfinies et les lignes de lumières de ce qui ressemble de plus en plus au lit de mes rêves. Puis brutalement, un rai d'une lumière blanche m'extirpe à ma contemplation. Un éclair puis deux, puis trois et quelques autres encore. Certains rayent le ciel et en fermant les yeux le schéma de la persistance ressemble à une étrange étoile faite de 8 branches. En les rouvrant, une peur profonde et ancrée au delà de ce que je connais me prends aux tripes. Le ciel a grondé d'une bien étrange façon, sans doute parce que le sol a tremblé aussi.
et en tournant la tête, j'ai vu l'espoir contrairement à ce que ce ciel beau et tourmenté pouvait représenter. Tout y était simple, comme ce à quoi j'aspire un bleu fait de rêves éclatés et d'autres oubliés dans les limbes de mon esprit. Un bleu fait de magie simple. Et pour la première fois, une larme coule en même temps qu'un sourire.
Je suis un rêveur.

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