jeudi 15 novembre 2012

Contact.

Il n'y a que ça à faire le vent de la solitude plane. Le silence qui bourdonne et pourtant ne laisse personne s'approcher et te toucher. Entre homme et animal tu peines à te décider alors que tu mords encore. Tu sais pourquoi et tu ne fais que chercher. Tu cherches quelqu'un qui saurait perdre une main pour te caresser avec celle qui reste. Au fond d'une cage créée pour les autres tu rugis et montre les crocs. Les barreaux sont la seule différence entre le sourire et les larmes. Finalement tu te poses dans un coin et devient silencieux. Ils continueront de sourire. Tu es un roi trop loin de son royaume. L'indifférence te gagne alors que tu deviens de pierre face au monde.
Tu te laisses toucher.

Docile prédateur faussement dangereux et qui ne cherche qu'à jouer...

mercredi 10 octobre 2012

Color storm #2

Une lumière aveuglante et cette pas désagréable sensation de chute. Prendre le temps, se retourner. Du bleu. Dans toutes les directions et aucun signe que ce tomber s'arrêtera. Attendre sans but précis, ça en deviendrait presque apaisant. Le vent et mon dos qui rencontre une surface.
Se lever.
Chercher la limite de ce fond bleu. Un ciel? Une sphère jaune qui se crée en hauteur. grossissante, impossible à ne pas voir mais si lointaine. Pourquoi pas après tout, c'est un rêve. Prendre appui et bondir. Le vent qui siffle dans les oreilles et un clignement d'oeil avant d'arriver sur le jaune, texture de peinture sous les pieds et mains. Pirouette pour jouer avec la substance. Apesanteur, sculpture dynamique, création improbable du corps qui se déplace. Un sourire amusé.
Question de l'existence d'autres couleurs. Encore un saut et une traînée jaune derrière moi, une sphère d'un bleu plus clair. Un autre bond, presque vert avant d'arriver sur le rouge. Plonger en lui et ressortir. Griffes. Danse combattante sur la surface ou le corps virevolte et l'encre danse entre mes mains et pieds. Formes étranges, à l'image de ce que j'ai en tête, complexe et difficile à comprendre. Bref, un champ à explorer. Disparaitre dans une immense bulle d'encre noire. Dans laquelle tout se retrouve.

vendredi 14 septembre 2012

Une image


Les tréfonds d'un jardin ou la lumière n'apparaît plus assez souvent.

mercredi 29 août 2012

puisqu'il faut fournir du contenu...


Le temps est nocturne et la brise est fraiche. La flamme glisse entre doigts et le regard est vissé sur une ville aux lueurs qui tentent de mimer celles des cieux.
Finalement une hésitation lors d'un départ pour un voyage incertain dans des contrées ou la lune n'est pas en mesure de briller. Une gueule béante ou je m'enfonce avec pour unique perception celle du foyer de ma cigarette.
L'histoire d'un chat qui vient aiguiser ses griffes d'acier sur mon bras alors qu je marche tranquillement, flamme et cigarette à la main, une autre. Je crois qu'elle n'aime pas ça. Des crocs qui tentent de se planter mais qui s'usent encore plus. Dans cette marche enténébrée, au delà des grognements, une musique rythmée. Rapide et puissante, de plus plus en plus forte. Je m'arrête et profite ? Ou alors ces ténèbres qui m'enlacent auront raison de moi avant que j'atteigne ma destination que je ne connais pas mais dont je doute un peu.
Un chaos spirituel et une mise à terre. Un grognement dans un souffle, une tigresse qui a trop souffert et au regard plein de tristesse regarde un vide qui l'effraie alors que je me remet doucement sur cette masse qui entoure mes jambes.
Courir, un point de lumière et un éclat de rire, se dépêcher d'atteindre ce point avant que tout s'arrête. Lorsque soudain la flamme s'embrase. Un message peut être, surement. Bah autant rester là. Il y a un courant d'air qui me fait penser que ce saut me mènera en bas.

dimanche 5 août 2012

NigthStorm

La nuit gronde et le ciel est entrecoupé d'éclairs qui prennent leur temps pour disparaitre de celui ci. J'erre sous les coups de tonnerre et le silence qui les entoure. Sac à la main plein de choses bruyantes à l'intérieur. Je laisse glisser au balcon d'en dessous avant qu'une remontée de souvenirs vienne faire accélérer le rythme cardiaque.
Colère et adrénaline.
Danser sur des lignes, et exécuter des instructions. Me voilà assis sur une terrasse à observer les effets des instructions dans le ciel.
Un jardin fait béton, de bois, d'acier et d'encre.
Sans transition ni hésitation, sauter sans aucune chance de se rattraper. Des lettres qui forment des prénoms qui me surprennent alors que je ralentis pour me retrouver à mon point de saut. Recommencer pour revoir les mêmes choses ?
Ou pas.
S'engouffrer dans un boyau urbain avec un corps dont on a pas l'habitude, léger et instable, mou. Récupérer des forces, retrouver des automatismes vieux d'années qui semblent presque oubliées.
Une salle ou les mystères sont interdits, il y a quelqu'un avec qui avec qui je peux rester dans une lumière relative. Des questions sont posées et des réponses sont données, les ténèbres nous enveloppent et la nuit nous appartient.
Un miaulement.
Aryn.
Une clope à la main et me voilà de retour dans mon jardin.

dimanche 1 juillet 2012

Incube

Créature noire glissant dans le satin. Nocturne animal qui ne laisse apparaître que ses yeux et son sourire empli des crocs du désir inassouvi et irrésistible. Il transpire la passion et ne s'arrêtera que lorsqu'il l'aura décidé.
Les couinements de plaisir sont la mélodie qui l'annonce et la jouissance qui en découle est le signe qu'il n'est déjà plus là. Il faut chercher la griffe qui devient plume et l'inverse. D'orgasme en orgasme il erre à la recherche d'autres comme lui avec qui il pourrait devenir proie, ou simplement jouer à armes égales.
Lui qui ne se refuse rien ni personne, qui entre la ou il ne faut pas. Il n'y a rien qui puisse se cacher sous la lueur de ce regard, aucune gorge qui ne saurait se refuser décemment à l'approche d'une bouche au souffle brulant d'un désir venu des tréfonds infernaux. Tout est calculé, quoi dire, quand le dire, quoi faire et toucher et quand le faire... Monstre infernal à l'allure humaine dont on ne se méfie que lorsque la fuite n'est plus possible.
Il part, ailleurs, bercé par le balancement des hanches du défi, ou alors n'est ce la que la curiosité maladive d'un jeune démon qui attend qu'on l'apprivoise... Méfiez vous des ombres qui chuchotent des mots aussi doux que le miel qui ont des gestes aussi chaud que l'enfer, elles ne veulent que votre corps.
Et elles l'auront.

lundi 11 juin 2012

n'importe quoi

Étrange devant ce miroir sur lequel j'enlève la buée qui se forme.
L'agréable onde qui coule sur moi. Amusement de la vision de moi même dans ce reflet qui devient nette. Salle sombre aux giclées colorées dans mon dos mais je me focalise sur ce corps...
Seule chose tangible dans l'illusion alors que je touche comme si je découvrais cette enveloppe pour la première fois et avec tous mes sens.

Je ne regarde pas mais observe méticuleusement et bouge pour en analyser toutes les coutures. En même temps les voiles sombres et grincant viennent envelopper mes jambes comme pour me vêtir et ainsi compléter ce corps qui est brulant. Ce ne sont pas des vêtements ni de la fumée, mélange des deux en fait qui danse sur un vent invisible et tournoie autour de mes hanches, cachant ainsi une marque étrange à la forme puissante et unique. Et puis je me mets à compter, parce que je le peux. Pas ciselés, mais pas absents. La vie coule dans cette veine qui bat la mesure alors qu'une giclée rouge s'envole doucement et donne à mon reflet une apparence ailée. Des bras solides et marqués, des mains normales qui se parent d'atours écailleux alors qu'elles me brulent. J'observe mes doigts devenir durs et je serre le poing avec ces gants formés de l'imagination venue d'ailleurs. Des yeux dans lesquels brulent un feu changeant et jamais sérieux, lueur éclairant la ou elle ne doit pas le faire. Jamais sérieux, plus ou moins dangereux, éclat étrange que je ne saurais saisir. Un sourire curieux, une dentition animale que j'observe amusé. Passer le doigt sur une canine et se blesser. Pas de douleur et dans un souffle je passe ma main sur cette tête au contact rapeux et drole. Et puis je regarde à nouveau de bas en haut et de haut en bas, cherchant presque à graver cette apparence dans l'encre. De légères marques glissent et prennent une forme future et fantasmatique. Reflet onirique et combattant, il y a dans l'ombre une forme un peu plus grande que je connais. Un rugissement.
Asaen.

jeudi 24 mai 2012

Argent de Lune

Autre chose.

Le danger ne sourit pas.
A la noirceur de la lune je glisse entre des ombres créées par des objets autrement plus petits que moi. S'extirper et profiter des éléments au sommet de cette tour de verre et d'acier dans lequel s'enfonce doucement mes griffes, alors que je n'ai aucune chance de chute. Le froid du vent qui me fait frissonner.


La mélodie d'un sourire qu'il porte qui tente de forcer une réponse. En bas, la nuit et ses horreurs qui rampent. De l'action, du sang et aucune chance d'en sortir indemne. La haut, Sélène et ses habitants.
Le grognement plein d'autorité d'Aryn, marquée par mes soins.



Un long regard sur mes avant bras, aussi long que cette inspiration avant le bond.
Même dans le rêve je suis soumis aux lois de la physique. Finalement je souris, la nuit m'enveloppe et ses ombres m'habillent.
Elle me suit courageusement.
 Comme si...

samedi 21 avril 2012

Instant de rien...

Les ailes ouvertes comme cette plaie. Haut dans le ciel mystérieux, voguant entre les nuages noirs. Si haut que tout semble flou et simple.
Un pic qui domine ce monde. Immensité rocheuse qui semble vouloir que je me pose... Tournoyer autour alors que le ciel au dessus s'emplit d'un feu qui ne s'éteindra pas.
Battement de paupières.
Là haut.
Au sommet d'un immeuble, au croisement de deux voies, entre repos forcé et douleur lancinante. Fébrile hésitation.

Un souffle et un battement de coeur, voilà ce qui peut suffire à motiver un choix en plus de l'adrénaline qui parcourt mon organisme.
Le masochisme est de mise.
Pour cette fois.

mardi 10 avril 2012

Bane...


Il fait sombre.
Il fait chaud.
Je glisse par une fenêtre dans la chaleur qui semble estivale.
Un groupe de trois ou quatre.
Des mots et des coups sont échangés.
Aucune aide alors que des éclats de dents et du sang glissent hors de ma bouche.
Brûlure sur le torse.
L'instinct de survie qui prend le dessus.
Flou artistique.
Mal aux cotes, aux mains et le souffle court.
Kourir entre, à travers et par dessus le béton et le bitume.
Ceux qui se disent être toujours là ne sont que des illusions créées pour rassurer. Elles ne remplissent leur office que pour leurs créateurs.
Le silence.
Les rêves sont faits pour les innocents car ces souvenirs, aussi récents soient ils sont lassants.

mercredi 21 mars 2012

Encore

Ce jour ou j'ai du apprendre à me battre...

mardi 20 mars 2012

La Fin


Des présences que je connais et qui me poussent au sourire dont je n'ai pas envie. Sourire des masques alors qu'une violente douleur à la main droite me prend alors que l'autre main ôte sans peine un masque un masque.

Sensation de quelque chose de froid qui serpente à travers mes veines et pétales de sable dans le creux de la main, cet aspect animal qui reprend le dessus à cause de l'envie de voir ce qui se cache sous l'armure. Et puis lassé de ce jeu sans but ou des griffes ne font que créer des arabesques souvenirs sur un acier qui fume à cause de l'encre qui sèche. Un léger grognement avant de les laisser à leurs occupations.
Dernier rêve sans but, même si ce magnifique masque qui reluit à mes pieds m'intime l'ordre d'être porté, la représentation est terminée.
Adieu. 

dimanche 18 mars 2012

Épique

Une créature immense, noire et bleue, qui m'a vu et s'empresse de se diriger vers moi en un battement d'ailles. Son rugissement embrase cette forêt qui se trouve autour de moi et je vois ce qui semblait être des alliés tomber inertes ou en poussière. Seul face à l'immense créature qui souffle sur moi comme si je n'étais rien, il y a quelque chose qui afflue en moi, mais trop lentement et puis il y a un géant qui me laisse du temps pour que ce qui afflue prenne forme sur moi. Vêtu de flammes noires au toucher de velours, il y a aussi des morceaux d'acier tranchants qui dansent autour de moi. L'animal se met bouger et le métal aussi, formant des cercles érodant les écailles faites de nuit.
Je vole doucement alors que les éléments se déchaînent autour de lui, une colère qui ne se contient plus et part dans toutes les directions.
Quelque chose qui claque, le géant tombe silencieusement et avec le sourire.
Je m'élance avec une seule pensée en tête, l'acier siffle autour de ma tête, les flammes enveloppent le dragon et de danger il passe à jouet. L'animal s'effondre dans le sol et se dissout dans le paysage détruit qu'il a créé.
Pourtant quelque chose dérange, il y a autre chose, plus dangereux et qui maintient ces épées dans un mouvement perpétuel, prêtes à trancher.
Alors que le soleil se décide à décliner, le reflet d'acier m'offre le froid toucher du métal liquide qui enserre mes mains dans une étreinte douloureuse mais rassurante parce qu'on est en vie.
Ca grince un peu et des milliers d'yeux s'ouvrent sur moi...
Fondre dans la nuit et kourir, suivant ses instincts et s'agrippant aux prises qui s'offrent dans l'obscurité totale.
En roue libre. 

mercredi 14 mars 2012

Du cul...

Instinct de la provocation et chaîne alimentaire du désir ou du plaisir, ne pas se renier. Pour ce que ça vaut et en attendant quelque chose de réellement intéressant, un retour dans une jungle ou le danger se cache derrière le sourire. 
On s'emmerde ici bas.

Des flammes


Ouvrir les yeux et être ébloui par ces flammes blanches qui ne chauffent pas malgré la proximité. Unique source de lumière dont je m'approche. Je regarde ce brasier silencieux et me perd dans un vide dont personne ne me sortira. Ne plus sentir le temps passer, présent mais ailleurs hypnotisé par les ondulations sensuelles des flammes qui s'éteignent doucement. Et lorsque ce brasier mourra, je sais que quelque chose se passera. L'unique crépitement qui me sort du vide de mon esprit fait sauter devant moi une flammèche étrange qui se pare d'atours et de couleurs, grandit et veut me réchauffer. Un souffle pour éteindre ces couleurs, le même qui éteindra les blanches flammes. Il ne fait pas plus froid, mais il fait très noir, et ces lueurs qui s'allument ne sont en rien des étoiles.
Une déchirure de la peau qui laisse fuir une poudre étrange et noire, avec l'odeur du pétard. Je n'ai qu'à poser la main pour qu'elle reste là mais je me laisse me vider de cette substance, pour voir. Et puis plus aucune différence de couleurs que mes yeux soient ouverts ou non. Il n'y a que ce picotement au visage et au ventre.
Il fait froid.
Il fait noir.
Il fait fait mal.
Il fait silence.
Appeler doucement des noms qui passent par l'esprit, il ne se passera plus rien car je suis parti dans un voile à l'odeur du feu. 

mardi 13 mars 2012

Masque

Des couleurs et des odeurs, des sensations et des impressions.

samedi 10 mars 2012

Memories

Une Histoire dont l'encre est le sang qui s'échappe et le lecteur est la vie qui s'envole. A charge de revanche

jeudi 8 mars 2012

lundi 5 mars 2012

Du feu...

Entre rêve et réalité perdu entre le monde solide et celui de l'imaginaire, une histoire floue emplie de magie et d'illusions et vue à travers les yeux d'un animal...


Sous la pluie naissante, enveloppé dans le froid berceau de la nuit sans étoiles, j'errais dans le but d'oublier des choses et d'autres en glissant ma langue sur cicatrice inutile. Mes sens me guidaient vers un lieu que je n'atteindrais jamais. Ce voyage fut interrompu par l'apparition d'une flamme. Elle était et glissait doucement entre mes griffes avant de se promener sur moi et mon pelage avant de s'éteindre comme elle est venue. Je recréais le processus alors que je m'arrêtais, mais cette flamme était minuscule alors je la protégais des gouttes de pluie.
Les repères temporels se perdirent dans les ombres alors que plus je me focalisais sur l'Aspect de la chose qui venait doucement mourir entre mes griffes. Mais alors qu'elle devait normalement s'éteindre ou me bruler la main, la chose est restée là, consumant doucement l'air qui l'entourait et semblant m'observer. Elle vibrait doucement, chauffant intensément ma main sans la bruler. Presque hypnotisé, je la voyais grandir à tel point que j'osais déplier des choses qui pour la première fois protégeaient. Malgré une pluie intense, elle grandissait doucement comme si elle ressentait l'envie que j'avais de ne pas la voir s'éteindre.
Les gouttes martelaient ma peau brulante et une brume naissait autour de nous pendant que cette flamme devenue trop grande pour ma main flottait dans l'air, dorée avec des reflets de rubis. Je tendis les mains pour me réchauffer et elle se scinda en deux parties dont une qui me traversa pour que je n'aie plus froid sous cette pluie et l'autre m'accompagnait au détour des ténèbres les plus sombres.
Mes sens déjà habitués la voyait comme un éblouissement même si elle ne montrait rien. A mon retour, je rangeai cette flamme dans ma poche et rentrai silencieusement comme à mon habitude.

samedi 3 mars 2012

Énergie


Le baiser du soleil et la caresse du vent.
Ne renie pas tes origines et fonce.
Acrobate funambule au corps lourd qui retrouve petit à petit ses marques et reprend le combat contre la gravité.
Aller là ou aucun être "normal" ne va et graver ces paysages dans une mémoire.
Malgré la vitesse tu trouves le temps d'admirer les lieux et les voies s'offrent à tes yeux.
Kourir, bondir à travers le monde et toujours au dessus de la foule silencieuse qui ne te vois pas.
Il faut redescendre car cette errance a une fin. Pas tout à fait, le claquement du filet sur sur la balle orange résonne dans ma tête.
Sauter encore et toujours plus haut parce que ce qui m'est utile dans les limites de ce monde me servira là ou il n'y en a plus.
Sourire douloureux avant de repartir pour la Nuit et ses vérités.
Libre.



vendredi 2 mars 2012

des couleurs et du dessin...

Des bulles de couleurs chaudes dans une ville immense et peuplée d'êtres imaginaires et de grands personnages passés et présents et aussi d'inconnus.
J'erre avec un groupe eclectique composé de personnages apparus dans des écrans avant de nous enfoncer dans une station de métro à l'aspect parisien et ou un ver d'acier arrive sans vent et silencieusement dans un mouvement organique harmonieux et hypnotique. Ses portes semi transparentes nous laissent rentrer. Banalités dans le transport, des éclats de rire et puis la sortie. En plein jour avec eux. Un chatbus nous accueille et nous emmène sur les toits. Le passage devant une tour de verre me permet de voir que je ne suis pas différent du monde qui m'entoure. Un vent léger fait danser le voile de ma tenue avant de m'élancer dans le vide. Je passe au travers d'une sphère colorée et j'en ressors marqué. Abstraction des formes avant d'enfoncer mes griffes dans le beton et d'atterrir doucement au sol. 
Et puis je déguste un milk shake entouré de ce groupe, avec quelqu'un d'autre.

jeudi 1 mars 2012

Ego trippin'

Étrange devant ce miroir sur lequel j'enlève la buée qui se forme. L'agréable de l'onde qui coule sur moi. Plaisir solitaire et innocent alors que la vision de moi même dans ce reflet devient nette. Salle sombre aux giclées colorées dans mon dos mais je me focalise sur ce corps... Seule chose tangible dans l'illusion alors que je touche comme si je découvrais cette enveloppe pour la première fois et avec tous mes sens. Je n'admire pas mais observe méticuleusement et bouge pour en analyser toutes les coutures. En même temps les voiles sombres et grincant viennent envelopper mes jambes comme pour me vêtir et ainsi compléter ce corps qui est brulant. Ce ne sont pas des vêtements ni de la fumée, mélange des deux en fait qui danse sur un vent invisible et tournoie autour de mes hanches, cachant ainsi une marque étrange à la forme puissante et unique. Et puis je me mets à compter, parce que je le peux. Pas ciselés, mais pas absents. La vie coule dans cette veine qui bat la mesure alors qu'une giclée rouge s'envole doucement et donne à mon reflet une apparence ailée. Des bras solides et marqués, des mains normales qui se parent d'atours écailleux alors qu'elles me brûlent.
J'observe mes doigts devenir durs et je serre le poing avec ces gants formés d'une imagination venue d'ailleurs. Des yeux dans lesquels brulent un feu changeant et jamais sérieux, lueur éclairant la ou elle ne doit pas le faire. Jamais sérieux, plus ou moins dangereux, éclat étrange que je ne saurais saisir. Un sourire curieux, une dentition animale que j'observe amusé. Passer le doigt sur une canine et se blesser. Pas de douleur et dans un souffle je passe ma main sur cette tête au contact rapeux et drole. Et puis je regarde à nouveau de bas en haut et de haut en bas, cherchant presque à graver cette apparence dans l'encre. De légères marques glissent et prennent une forme future et fantasmatique. Reflet onirique et combattant, il y a dans l'ombre une forme un peu plus grande que je connais.
Un appel puissant et animal.
Il m'attend.

mardi 28 février 2012

dans le sang


Un claquement sourd.
La sensation d'une chute que je ne contrôle pas. Et puis tout devient trop violent, mélange des genres, entre souvenir et jeu vidéo tout devient visuellement agressif, amplifiant une colère trop longtemps retenue et jamais totalement épuisée. Les cicatrices se rouvrent, celles des faits marquants.
Se relever avant qu'il ne soit trop tard et agir par et pour l'instinct. L'histoire qui s'écrit dans le sang et qui est lue sur la peau.
Brutalité des coups, du feu coule dans mes veines et il n'y a plus qu'une seule pensée qui passe entre mes deux oreilles.
La sensation de devoir encore et toujours se relever de coups de plus en plus violents. Et puis devenir autre chose, à cause d'un feu qui ne peut plus s'éteindre.
Et puis cette sensation d'être observé dans le dos, encore et toujours...
"Si tu ne veux pas que je te protège, ne reste pas derrière moi"
Et ce n'est plus un combat contre ces choses venues de la nuit.

lundi 27 février 2012

dimanche 26 février 2012

Chasseur...

Aucune honte, aucune culpabilité.
Je cours avec la marque du danger sur ce masque revêtu comme un défi à celui qui oserait l'enlever.
Je suis ce que je suis et c'est mon terrain de chasse sur lequel je me déplace alors que ta présence se fait sentir. Alors que je porte enfin mes yeux sur toi, j'ai l'impression de me reconnaitre alors je ne te ferais pas subir toutes ses choses et ne forcerai rien. Griffes et crocs ne proposent qu'une douleur passagère là ou j'ouvre des plaies qui ne se referment pas. Ton regard et te gestes, je finis par te rejoindre d'un bond. C'est peut être la couleur ou bien l'apparente différence de morphologie qui fait naître cette lueur effrayée dans ton regard. Peut être parce que tu n'as que ces marques qui t'observent et brulent ta peau? Fumée sombre à l'odeur de chair qui s'élève en volutes emplies d'un mystère dont tu es la clé. Tu oserais alors poser ta main sur ce masque. Je te souhaite bon courage et à demain si tu es toujours en vie, si tu reviens te glisser dans les ombres du jardin attendant un combat dont tu te souviendras.

vendredi 24 février 2012

Océanien

Le bruit de vagues et celui d'un moteur.
Pas totalement réveillé pour bien comprendre. Sans doute trop jeune aussi, mais ce coeur qui bat se doit d'être apaisé. Faire comme les grands et plonger dans l'océan. Se laisser aller par le courant. Les grands chassent et je les observe. Ils ont plus ou moins de succès avec leurs armes et mains et doivent remonter fréquemment.
Ballet de corps pas adaptés pour se déplacé dans cet élément. Je finis par aller plus bas. Il ne fait pas totalement jour alors le bleu profond laisse vite place aux ténèbres. Froides. Le courant me porte vers des récifs. Inspirer le liquide brûlant qui donne l'impression de respirer pour la première fois.
Seconde naissance sous la surface alors que je sors du brouillard nacré. Mes mains sont membraneuses et je me déplace comme cela était normal. Je sens l'eau se réchauffer alors qu'une daurade me frôle. Prendre conscience de ce monde qui s'offre. L'ombre du bateau au dessus de moi. Se laisser porter par le courant car il chuchotte l'emplacement de la maison. Se perdre en chemin et jouer avec les dauphins. Jouer à surprendre les oiseaux pêcheurs avant de s'enfoncer dans les tréfonds. Regarder l'abysse avec la sensation que la réciproque est vraie, puis partir dans le coraux entouré de mes nouveaux amis. Je me perds la l'immensité du Bleu et ses nuances.

dimanche 19 février 2012

Rien

Il y a fort à parier que là ou tu es il y a sans doute beaucoup de choses à faire, mais si tu n'as rien à faire et que tu souhaites perdre un peu de ton temps si précieux je t'invite à venir compter les étoiles. Pour une fois qu'il n'y a pas de nuages, il serait bête de ne pas en profiter. Qu'en penses tu ?

vendredi 17 février 2012

Faiblesse

Il y a quelque chose dans son regard comme si toute la noirceur de l'encre s'y était invitée et l'éclat qui en sortait devenait surnaturel, presque magique. Et pourtant au fond de ce regard, il y a des étincelles d'un feu qui s'éteint doucement.
Des traits tendus et fiers dans ce regard qui semble me fouiller alors que moi même je ne fais qu'analyser les tréfonds du sien, un léger mouvement se fait sentir.
Course ralentie.
Sensation de vitesse qui s'amplifie.
Malgré cet étrange ralenti je suis au coeur de cette tornade de formes et couleurs ou le seul point fixe reste ce corps que je suis sans trop de peine mais il y a toujours cette distance qu'elle prend soin de garder alors je pousse un peu. Elle le sent et part un peu au delà de ses limites.
J'erre sans trop savoir ou aller mais je la suis alors que la distance se réduit. Je pourrai la toucher, elle ne dirait rien. Tout s’arrête dans l'instant quand mes doigts se glissent entre les siens et il fait doux. Il y a une limite, un point, un quelque part ou je ne dois pas aller alors je me laisse faire. Je l'autorise à faire ce que personne ne fait.
Point faible.
Crispation agréable et courte, ne plus pouvoir bouger alors que sa main parvient en cet endroit. Serrer les dents et retenir un sourire. Recommencer à courir, grimper dans un élan de liberté qui détend des ailes pas faites pour moi. Dans l'immensité bleu sombre elle a fini par me rejoindre alors que je n'attend rien. Son regard est aussi noir que l'encre et son éclat résonne comme celui d'un appel silencieux. Hésitation dans la réponse alors que la lune apparaît doucement.

"Qu'est ce qui ne va pas ?"

lundi 13 février 2012

Shall we dance ?



Souvenir physique d'un échange intense. Plongeon dans le regard lors d'un déchanchement subtil. Main dans la main et l'autre sur la hanche, ma partenaire se laisse guider dans mes pas. Glisser sur cette scène devant les observateurs silencieux qui applaudiront quoi qu'il arrive. libérer le mouvement avant de quitter son corps pour reprendre une liberté qui finira quand sa main se posera sur mon torse.
Compter. Tenir les pointes pour l'esthétique, tourner dans un tourbillon sauté et enchaînement de pas rapides avant de la voir sourire. La grâce dans ses mouvements mais je dois continuer mon chemin pour la rejoindre. Animal et regard sur ce qui devient une proie perdue et à ma merci. La voici entre mes bras, ne pas la dévorer alors qu'elle quitte le sol avant de s'envoler. Course féline pour la rejoindre. Il n'y a plus de danse, plus d'observateurs alors que monte à pas de velours sur son corps immobile mais au souffle frêle. La peur mélangée au désir n'est pas pour ceux qui sont trop loin dans les ombres. Son souffle est fébrile alors que les spectateurs applaudissent alors que dans l'ombre je me relève. Sa tenue blanche reste au sol.
Flou des vestiaires, représentant solitaire.
Grincement discret et voix dont je ne comprends pas les mots. Simplement des yeux qui sont teintés de peur et de désir.
Ma main sur ses hanches, comme une invitation à laquelle la réponse est trop rapide...
Un baiser glissé au creux de son cou avant de repartir écouter ces femmes et hommes que mes mouvements ont satisfaits.

samedi 11 février 2012

Lointaine musique

Perdu dans la brume, je suis guidé par quelque mélodie je marche en suivant le fil de l'encre et un chat gris.

vendredi 10 février 2012

Une porte d'acier

Chaude sensation alors que je serre les poings. Je suis surpris par la sensation de métal contre mes pouces. Des pointes qui s'enfoncent dans mes paumes. Mon jardin. Plaisir des sensation retrouvées et anciennes, gestes conscients. Ascension et chute maitrisées. Je me hisse à un toit avec les muscles des bras qui brulent. L'escalade fut difficile et je regarde des griffes qui resplendissent d'un éclat parfait. Entre mes doigts se dessine une silhouette. Une présence que je connais. Posture défensive alors qu'un grognement glisse au travers de mes lèvres. Elle ne bouge pas mais je vois ses griffes bouger. Ce n'est pas ce qui attire mon regard. Je t'invite, toi dont les griffes ont changé mes lames, je t'invite dans jeu ou la victoire n'a aucune importance. Au delà des mots, des gestes et de l'encre sur des supports que tu n'imagines pas et laisser s'envoler l'imagination à travers des mondes infinis à travers lesquels on voyagera d'un simple pas. Je t'invite la ou tu n'es jamais allée. Une porte dans mon dos qui s'ouvre vers les sous sols du jardin. Ses mains sur ses hanches, son haussement de sourcil et le sourire narquois. Mimique typique d'un visage qui sent qu'on ne le prend pas au sérieux alors que quelque chose bouge dans son dos un dernier regard sur cette vision dont je doute du mouvement vers cette porte qui mène aux sous sols du jardin. Je pars en ne fermant pas cette porte, même si rien d'autre que moi ne passera par ce passage unique. S'évanouir dans le passage brumeux et les sensations de ce lieu en tout agréable. Retour aux origines. Parfum vanillé.

mercredi 8 février 2012

éclat d'argent


Quelque chose appelle au loin, pas une voix. C'est un appel auquel je ne dois pas résister. Une fenêtre qui s'ouvre sur une évidence.
Pleine lune.
Mère d'adoption qui brille telle un phare dans l'obscurité. Plonger dans ses détails et oublier le froid mordant et le manque de protection.
Hypnotisé.
Ses rayons deviennent arabesques vivantes et animales qui m'enserrent dans un cocon chaleureux ou un amour qui semble maternel est dispensé. Des bras lumineux qui me font m'élever jusqu'à elle. Je ne crois pas être seul me perdre dans le pale éclat qui est amplifié par la blancheur des lieux. Un rayon différent arrive et glisse à mes cotés. Une odeur de souvenirs heureux alors que glisse ma main dans les cheveux sombres. Un simple rayon, une vue de l'esprit aussi éphémère qu'agréable qui s'en va dans un voile vaporeux et pailleté de saphir. Retour au rêve ou à la réalité, tout dépend de l'imagination.
Pleine lune.

mardi 7 février 2012

champs de justice...

Arrivée dans un monde que je crois reconnaître.
Je suis ébloui par la lumière bleue d'une pierre gigantesque et qui semble pleine d'énergie. A coté de moi, un homme à la peau de pierre semble pris dans des flammes qui font rougir sa peau. Son regard est intense et il me réchauffe. Il y a aussi une femme, dans une combinaison. Sous une cape rouge, il y a une immense arbalète cachée et elle en porte une autre à son poignet. L'homme enflammé part et une colonne de feu s'abat sur un guerrier avec une épée immense qui malgré le fait que son corps soit embrasé parvient à assener un coup violent que ce qui semble être mon partenaire. Au coeur d'un combat, la jeune femme au teint pale s'élance dans une roulade avant de décocher une flechette à la gorge de son adversaire. Mais la lame tranche directement dans la flamme alors qu'un déluge de feu s'abat. J'ai peur et la femme se met à poursuivre l'homme qui tournoie. Son regard m'intime de la suivre, mais je suis tétanisé. Elle prend alors son arbalète et cours plus vite, même moi je peine à la voir alors qu'elle effectue encore une roulade et atteint sa cible avec une précision qui devrait être mortelle mais il fuit toujours. Je me rends compte que mes poings sont serrés sur des lames étranges. Mu par l'instinct ou autre volonté, je cours comme un dératé pour achever le guerrier. Je suis interrompu alors qu'un hurlement se fait entendre. Me voilà sous une pluie de griffes acérées. Attendre que le pire passe. Son étreinte se relache finalement mais je recois un dernier coup qui manque de m'achever. Survivre alors que met à frapper de toutes mes forces et puis c'est mon tour d'abattre une pluie d'acier sur lui. Le vent de l'effroi, le loup garou couine de douleur alors que je rugis, la vie coule dans mes veines et je m'abreuve du sang qui coule. Il tombe lourdement et ne se relèvera pas. Elle aussi est morte mais je dois revenir car ils sont deux et je suis seul. Leur présence... La moindre erreur signerait ma fin mais je me lance. Ma course change et je passe à coté du guerrier sans qu'il me sente, sa lame est rougie du sang de la femme. Vengeance, précise et délicate je n'ai passer un coup précis mais mortel élargissant le trou qui commençait à se régénerer. Repartir dans les ombres alors que je me dirige dans un fourré je glisse encore à côté d'une femme manquant de me faire repérer. Un fusil immense dont un projectile manque de me toucher. J'attends calmement avant de repartir. Les morts sont à nouveau là et je sens de la colère et la haine dans les yeux de la femme qui m'observe. Mon reflet dans ses lunettes me fait comprendre que mon apparence ne peut qu'amener ce genre de sentiments. Ils arrivent tous et je souris à cette femme qui me le rend furtivement.
"Je fonce avec les ailes de la nuit"
Et je vole avec elle dans un territoire ou nous sommes invisibles, son arbalète tire sur cette femme qui se fait embrocher sur la pierre lumineuse, je n'ai qu'à achever le travail. L'homme embrasé abat encore un déluge de flammes sur le guerrier invincible mais il tombera après avoir brulé de l'intérieur. Le loup arrive et contraint la femme qui s'en sort de justesse et j'en profite pour lui lancer une de mes lames qui le ralentit avant de bondir pour la récupérer, il saigne et je vais encore apporter le coup final lorsqu'une balle à l'épaule m'interromps. Pris sur deux fronts, je porte un coup de queue magistral qui assomme la bête avant de fuir sous un déluge de balles. La jeune femme tire un carreau qui me sauve. Mes lames se disloquent, je me sens liées à elles et là ou porte mon regard elles se dirigent avant de disparaitre. le loup garou encore sonné alors que je m'approche subit une colère trempée dans l'acier. Le métal danse lacérant et sifflant, il survit et parvient à s'enfuir mais finit embrasé. L'odeur de la chair brulée. Partir à l'assaut et bondir tel un félin sur les corps gisants et fumants des victimes. Partir dans les ombres et s'évaporer légèrement. La lueur rouge du reflet des lunettes de la chasseuse dans le dos m'est désagréable alors que mes griffes s'ancrent dans le sol pour une poussée plus puissante.
"L'argent les purifiera"

dimanche 5 février 2012

Anchor...

La buée qui s'échappe d'un souffle. Comme si toute la chaleur d'une vie s'échappait par la bouche.

Regarder la chaleur s'enfuir doucement avant de tomber dans le froid piquant d'un matelas qui crisse sous mon poids. La perte de sensations, il ne reste qu'un froid saisissant et apaisant. Un léger claquement de dents qui me maintient dans cette réalité plus ou moins onirique. Demander timidement à la lune une aide qui ne viendra pas. Et puis le silence du temps qui passe rompu par le souffle de plus en plus lointain de voitures. Serrer le poing dans la neige qui ne fond plus et s'enfoncer dans le néant alors qu'il n'y a plus de buée. La lune emplit mon regard qui se floute dans des volutes bleues et argentées.
Tout est si loin, tout est si bien.
Flirter avec cette limite qui n'en est pas une, si je pouvais sentir mon visage, je sourirais sans doutes. Finalement, douleur dans la poitrine qui me renvoie à la vérité et fin d'une errance dans le lointain. Remettre la veste de l'Illusion et porter le sourire.
Mon nom est Solitude.

jeudi 2 février 2012

Voilà.

Dans les tréfonds de la nuit, là ou le mouvement est impossible, là ou l'oppression est maximale. Là ou même les mots ne suffisent plus car en poser ne sert plus à rien mais on peut essayer. Ou alors laisse toi aller dans cette image qui n'est pas de toi et essaie de comprendre l'aperçu de vérité que je t'offre.

mercredi 1 février 2012

Une présence...


Rêve éveillé.
Assis au bord du vide, car ca réduit la distance entre le sol et ma tête d'un mètre. Balancer mes pieds tout passant du sol au ciel. Entre la perte dans les nuages orange et le gris de l'acier ciselé du noir des ombres. La nuit tombe et les dangers s'éveillent.
"Il y a quelqu'un ?"
Question qui n'a que pour réponse le bruissement de tissu.
Elle?
Ne pas se retourner. Il fait nuit sans lune et je sens une odeur. Même en ces lieux je peine à voir au delà d'un bras tendu. Mes pieds balancent toujours dans le vide. Un glaçon pointu qui glisse le long de ma colonne vertébrale.
"Qui es tu ?"
L'écho du silence, comme je me devais de reconnaître à qui ce contact appartenais. Un frisson qui me fait relever les épaules. Des mains se posent sur moi et se mettent à se mouvoir sur moi. Apaisantes mains qui glissent dans un massage doux et calme. Rare et apprécié malgré la froideur des mains et quelques contacts appuyés des griffes au bout des doigts. J'arriverais à entendre un sourire si je ne m'étais pas crispé et que je grognais. Réflexe défensif. Je manque de partir me fondre dans l'Obscur jardin mais je suis retenu par une étreinte. Une de celles qui n'existent que dans les films. Une de celles qui n'ont pas de mots pour être décrites. Une de celles qui doivent durer une éternité. Peau contre peau, je sens un petit coeur battre et un être se réchauffer. Ne pas se retourner.
"Qui es tu?"
Un mot qui résonne comme un appel alors que je quitte ce lieu de repos inattendu, un mot du coeur qui résonne dans le mien et fais vibrer le plancher de ce rêve
"Illusion"
Un mot qui parvient à m'arracher un sourire. Calme évaporation alors que la brume d'argent m'enveloppe encore.
"Tu n'es pas que ça et tu le sais."
Le bruissement du tissu, et celui d'un rire retenu.
Réveil.

mardi 31 janvier 2012

Du flou...


Sensation dans le flou et la brume. La chaleur du feu qui est trop proche. Un éveil. Des gestes calmes et assurés d'une vie vécue à un rythme différent. Observateur silencieux qui n'intervient que lorsqu'on lui demande. Errance en deçà de tout et de tous. Musique calme et agréable alors qu'une présence imprévue se fait sentir. D'abord une gêne. Elle ne fait que regarder avec insistance le paysage qui s'unifie dans une teinte orangée alors que je l'arpente. Lui tendre la main et l'inviter à poser le pied dans le coton avant de me perdre dans des vapeurs douloureuses.
Sensation de flou dans la brume. Violence assumée, calme silencieux et à mon rythme curieux spectacle du sang qui gicle dans les airs, fresque aérienne qui se fige. Étrange beauté dans son regard et sa main qui glisse sur les perles de vie. Des roses noires et rouges remplacent. La sensation d'une fourrure dans la paume de ma main.
Finalement mon sourire et le sien, comme dans un miroir.
Je me perds dans la brume, je ne la vois plus mais je la sens.
Comme si elle pouvait surgir dans mon champ de vision à tout moment.
Retourner à mes observations silencieuses avec un sourire que seuls ceux qui peuvent me voir comprendront.

lundi 30 janvier 2012

S'entrainer...


Souvenir.
Défouloir, danse du corps armé de lames et souplesse dans les gestes. Légereté dans les appuis, fermeté dans les doigts. Une grande salle dont les murs sont tapissés d'armes.
Lieu d'entrainement.
Trancher à chaque geste un ennemi imaginaire qui revient sans cesse. Sans règles ni technique, se laisser porter par le mouvement circulaire des bras qui m'élèvent dans les airs. Rigueur musculaire. Félin qui retombe sur ses pattes.
Lâcher les lames, les imaginer.
Plus de contraintes, impact ou tranchant, la seule différence réside dans le sifflement de l'acier. Aller à la limite du corps et celle de l'esprit. Perdre toute notion du temps et tomber d'épuisement. Le souffle court, allongé sur le bois. Le sourire au lèvres. Satisfait, reposé, heureux.

dimanche 29 janvier 2012

sensations...


Cri.
Course.
Blessée.
Nuit.
Ombres.
Protecteur.
Moi.
Danger?
Combat.
Blessures.
Sang.
Hôpital.
Rassuré.
Raccourci.
Inquiétude.
Mort.
Lumineuse.
Energique.
Ange.
Souvenirs.

jeudi 26 janvier 2012

Cinéma...


Assis, des images dont la pale lumière irradie doucement sur mon visage. Je suis déconcentré par le rouge des sièges. Les images sont vraiment trop floues pour je parvienne à me concentrer dessus.
Aucune aide ne viendra de la présence qui me cotoie, des contours et un miaulement. Chose nette et digne d'intérêt, un sourire qui laisse apparaître des crocs d'animal. Le bruit presque assourdissant qui me pousse à me recentrer sur l'écran.
Une explosion.
Aussi en moi.
L'eau qui gronde, déluge de l'élément qui me fait vibrer. Implacable, mon corps en est fait. Tourner la tête à droite et sentir trop tard que ses crocs se plantent dans mon cou. Pas assez fort pour souffrir, assez pour me tenir éveillé. Ma main qui glisse sous ce que je crois être son menton. Regard igné et lueur vespérale. L'onde de choc qui se propage.
Grondement animal.
Chuitement de lames dans leur étuis et échos de leur mélodie.
Echo et recommencer encore. Ressentir encore la chaleur des explosions.

mercredi 25 janvier 2012

Repos

Ferme les yeux et regarde moi. Conçois moi, c'est ta seule chance de m'atteindre.
Imaginer.
On se protège comme on peut. Quand on a quelque chose à protéger. La seule chose solide, des griffes, des lames. Le besoin de trancher, ce n'est que l'allonge et le nombre de sillon qui change.
Quand je ne suis pas le seul à pouvoir les compter. Les carapaces et autres armures sont pour ceux qui sont trop lents et qui préfèrent subir. Je n'ai pas leurs failles car je n'ai pas de protections. Bats toi les yeux fermés et tu sauras peut être lire l'histoire qu'il y a sur ma peau. Ferme les yeux et imagine l'improbable, n'essaie pas de retenir la larme qui me permettra de te comprendre. Une expiration, comme un peu de vie qui s'échappe. Le silence parle à ta place et ton corps utilise sa langue. Je sais, mais attendrais que tu me dise car ça fait partie de toi. Je n'arracherais pas ces plaques sur ta peau. Un dernier sourire face à l'horreur qui ondule dans les ombres.

mardi 24 janvier 2012

la voie des ombres

A pas de velours je glisse dans le dos de cette créature que j'enveloppe dans les ombres. Voyage peu vertueux ou les corps se frolent avant d'entrapercevoir des paysages et leur émotions. Soudain bien être.

Recherche.
                     Plénitude.

La beauté qui réduit au silence et pousse à la contemplation, glisser ma main dans celle de ma partenaire.
                                       Sourire.
Ombre.

Des milliers de poissons nous côtoient alors que errons dans les cieux.
Chaleur.
Plaisir.
Arriver la sous la lune en croissant allongé dans le sable du désert avec la mélodie du vent. Les milliards d'étoiles paraissent. Plonger dans d'autres cieux, tourner la tête. Du sable à perte de vue.
                                   Solitude.
                                                       Illsusion.
Réalité.

dimanche 22 janvier 2012

Pleine lune

La lune est pleine ce soir et je t'attends. Qui que tu sois, féline ou non, l'encresang vibre et attend d'être éprouvée au combat. C'est un appel que tu refuseras, tu as peur et je le sens, tu fuis mais je me déplace plus vite. Tu ne reviendras pas, je ne te poursuivrais pas.
On se retrouvera sous la lune, que tu le veuille ou non. Tu fais bien de ne pas t'approcher, cette arme t'envelopperai de sa brulante caresse avant de se mouler sur les tiennes et ne plus te quitter. Comme moi, car parfois je suis l'instrument caché dans les ombres qui n'est trahi que par la flamme qui luit dans mon regard. Je t'attends dans un combat des sens, personne d'autre que toi. Crocheter les failles de cette armure et les combler sans rien dire. Me lover entre les écailles et repartir avant que tu étouffes. Un combat ou la seule chose que l'on verra sera nos sourires. Viendras tu au coeur de ces ténèbres alors que je ne te crains plus? Oserais tu te battre pour voir le réel reflet d'un sourire qui reflète la lune? Je t'attends sous l'astre, dansant dans les ombres et domptant l'encresang.

vendredi 20 janvier 2012

Une maison

Une maison désaffectée à l'ambiance sale et sombre. Des fenêtres sans rideaux qui donnent sur le ciel nocturne parcouru de veines blanches qui partent de la lune. J'erre dans ce lieu qui semble infini. Les portes qui ne s'ouvrent pas sont nombreuses et je ne cherche pas à insister vu les bruits qui en sortent. Un porte est différente des autres, ouverte, donne sur l'extérieur. C'est la seule et je le sais. J'avance vers elle et je vois des gens qui m'attendent.


Je suis enfin la, un pas me sépare de ce qui ressemble à ma liberté. J'observe encore ces gens. Le dégout qu'ils m'inspirent, tout dans leur attitude me déplait mais ils me font peur. Une main glacée se pose doucement sur mon épaule et m'attire doucement vers l'intérieur. Comme si entre deux horreurs un choix avait été fait. Toutes les portes s'ouvrent. Les plaintes, cris et tourments se libèrent. C'est étrangement agréable et ca se transforme en mélodie. Un son froid et précis complété par des percussions lentes mais puissantes. Un chant pour moi.

Au fond d'un long couloir, il y a une salle en meilleur état mais avec un mur en moins laissant la vue sur une chaine de monts dont les sommets ressemblent à des crocs qui veulent entailler le ciel toujours aussi éclairé par la lune. Le sol est jonché de feuilles blanches et de sang séché. Il y a un bureau qui placé en face du panorama un pot à encre et une plume couleur de feu, il y a aussi un couteau finement taillé. Je me dirige comme si je savais quoi faire et m'assied, place le pot d'encre au dessus de mon bras avant de l'entailler du coude au poignet. Un liquide tres sombre quitte mon corps pour se déposer dans le pot. Je prends la Flamme-Plume et la trempe. Une grande inspiration, comme si ca serait différent des autres fois. Une goutte quitte la pointe pour se déposer doucement sur la feuille. Capillarité improbable, l'encre se déplace comme si le dessin était déjà fait. Des ailes harcelées par des ronces, elles protègent un masque dont elles sont la source et qui lui même garde deux épées. Il finit par terre comme les milliers d'autres. Je m'avachis et m'empresse de me faire hypnotiser par l'astre blanc afin de ne pas retourner dans les autres pièces. Il y a un miaulement au loin. Je plonge ma plume dans l'encre et prends une plus grande feuille, cette fois j'ai le temps de poser le poignet sur mon support. Je reste un temps avant de libérer ce que je pense. Les courbes déliées, les dégradés et ombres. Marquer le contraste. J'ai mal mais je continue, il y a quelque chose qui manque. Griffonnement furieux allant jusqu'à mettre les doigts. Assombrir, hachurer et puis éclaircir.

Je me relève avec le bras complet endolori. C'est ma main gauche qui lève la feuille au regard de la lune. L'étrange sensation que ce dessin n'en est pas un. Ce visage va sous le masque, l'encre fixée ne devrait pas bouger pourtant il sourit. La tigresse noire et aux rayures blanches aussi se déplace sans bruit sur la feuille. Le miaulement au loin se fait entendre à nouveau. Quelque chose m'empêche de jeter ce dessin au sol. Il me plait, c'est la sensation que j'ai. Douloureusement je finis par m'endormir sur le bureau et sur le dessin. Je crois entendre des mots qui viennent de sous mon avant bras. Ce bureau n'a jamais parlé.