samedi 31 décembre 2011

Lithe...

Jouant dans le vent avec le joyau de saphir dans mes bras. Ca va vite pour elle et elle me serre le bras pour se rassurer, aussi pour que je ralentisse.
Alors les nuages s'écartent, le jeu innocent laisse place à l'étonnement et la stupéfaction. Nous ne sommes rien devant ce que nous avons devant les yeux. Une roche immense et torturée, myriades de couleurs et leurs nuances, mouvement immobile et mécanisme parfait rendant le rocher vivant mais étrangement silencieux. Il semble respirer et vibre doucement, nous n'en voyons pas les bords. Une ligne lumineuse nait sur la roche et les mécanismes s'interrompent un temps. Grincement et éclosion un être lumineux au visage papillon apparaît, il nous éblouit et nous réchauffe avec sa douce lumière.
Il quitte les lieux en passant à travers nous sans même nous remarquer.
Sensation étrange de bien être et de béatitude complète...
Il se referme, grincement à nouveau mais plus agréable. Pierre mécanique aux mouvements d'une précision à faire passer le meilleur horloger pour un amateur. Rouages couleur de feu et éléments immobiles ressemblant au saphir tout le spectre connu et d'autres encore apparaissent. Silencieuse elle disparait à nouveau dans les nuages.
Des papillons dans les cieux plus grands que moi volent de façon aléatoire. Tout est un jeu et je n'ai qu'à les éviter.
Le cristal entre mes bras brille d'un éclat opalescent.

dimanche 25 décembre 2011

Échange

Air froid dans mes poumons mais autrement plus agréable sur ma peau. L'odeur du cacao mélangée à celle de la vanille se promène et me transporte jusqu'en haut d'une tour d'acier et de verre. Elle est là dansant doucement sur le toit. Je sens mes doigts jouer machinalement, faisant claquer mes articulations et faisant glisser le métal pour le faire chanter.
Elle est belle et je ne me lasse pas de l'observer sur les différents sons que mes griffes émettent. Instruments musicaux, je bats la mesure avec mon pied et me laisse emporter jusqu'au chant. Dans une langue que je ne connais pas. Je ne peux que sourire devant le spectacle qu'elle m'offre et elle semble apprécier la musique que je donne. Elle s'arrête soudain et tombe dans le vide. Un regard dans ce vide, seulement la jupe qui la recouvrait dans l'air et un cri d'appel, les nuages m'empêchent de voir un point de chute. Bond dans la brume, mes griffes veulent encore faire bouger cette danseuse aux mouvements félins.

Sourire.

vendredi 23 décembre 2011

Famille...

Tigre blanc aux marques noires.
Tigresse noire aux rayure blanches.
Féline au reflets de nuit sur sa fourrure.
Moi, envie de jouer avec celle rayée de blanc. Le male est plus petit et Aryn observe.
Nous roulons innocemment et jouons dans le sable léchant le museau de ma partenaire, griffant maladroitement sous les yeux attentionnés d'un père et d'une mère. Cette partenaire n'est pas ma soeur, mais c'est tout comme.
Joie, innocence du jeu sans conséquence car nous sommes protégés.
Une famille...

jeudi 22 décembre 2011

éternel...


Une ombre, voilà ce que je suis. 
Je serais modelé par la volonté de celui qui détient la lumière. Envahissant les ténèbres, tu ne m'offres aucune limite car tu te sens moins seule. Tu imagines les présences qui t'apaiseront, les personnes qui ne sont plus là alors que mon souffle froid te fais tressaillir. Au coeur de la nuit, je voyage physiquement, je t'habille de mon étreinte et tu me respires. Arrivé dans ton rêve je suis le contraste qui le rendra magnifique. Je suis les griffes sombres qui te réveilleront en sueur. Mais c'est moi qui t'accompagne en voyageur silencieux, tu ne me vois pas comme il le faudrait et tu me penses intangible. Solitaire, je te regarde t'amuser au coeur des mondes que tu crées ou dans lesquels tu t'invites, leurs gardiens sont mes amis parce qu'ils disparaissent quand tes yeux s'ouvrent. Et pourtant je suis toujours la, je ne te promets rien mais sois assurée que tu ne seras jamais aussi seule que moi.
Je t'observe de trop près pour que tu puisse me ressentir et malgré mes efforts tu ne te retournera pas pour observer ce que tu ne vois pas en entier. Je ne peux pas me détacher de toi, juste me distordre de douleur et de tristesse quand tu marches. Tes secrets ne sont rien et dans mon royaume ils sont chansons et autres ragots.
Je suis une ombre.

mercredi 14 décembre 2011

Aigle d'ambre...

Submergé.
Beauté céleste au regard de lune.
Archère à la noire combinaison.
Grognement dans les ténèbres.
Ciel sans étoiles et tension dans les muscles.
Elle me guide.
Des milliers de points naissent et tombent.
Pluie de flèches.
Mes griffes sont inutiles. Je ne fonce plus sur ce qui n'est maintenant plus en état de combattre.
Elle continue de tirer malgré tout.
Déluge ardent de milliers de traits d'argent qui semblent transpercer l'étoffe dont est faite le ciel.
Je bondis dans cette pluie sans fin, courant et bondissant sur les traits.
Intense tristesse.
Je me retourne.
Des diamants liquides roulent sur les joues de l'archère. J'abandonne cette voie d'argent et revient au sol.
Pas de regrets.
Je me frotte à elle, ronronnant doucement pour calmer ce flot diamantin. Les traits cessent de fuser. Son arc devient un aigle d'ambre qui s'envole.
Elle passe sa main sur mon pelage. Sourire sur ses lèvres.
Je bondis sur elle. Aucune résistance. Sa peau est douce sous ma langue. Elle ne peut réprimer un rire cristallin et pose sa main sur mon museau. Elle se met à ma hauteur et pose ses lèvres sur mon museau avant de me prendre dans ses bras.
Son coeur bat faiblement, elle est froide. Ca me ferait presque mal.
Presque.
Moment d'infini ou ma chaleur me quitte pour aller en elle.
C'est elle qui me réchauffe.
Son coeur bat fort, il me berce. Mélodie puissante dans le calme qui m'apaise enfin. Douleur à droite, mais sa main chaude ne lui laisse pas le temps de m'irradier. Miaulement de bien être.
Elle se resserre autour de moi. L'aigle vole et son cri majestueux fait retomber les traits d'argent au sol.
Féérie.

samedi 10 décembre 2011

Une danse...

Deux êtres se regardent fixement comme si leurs yeux souhaitaient voir les pensées sous le crâne de l'autre. Ils se mettent à danser. Je suis l'un d'eux et devant moi, ma partenaire est dangereuse. J'ai encore un douloureux souvenir alors que je fais prendre des trajectoires tendues tout en m'éloignant d'elle. Je m'exprime par cette gestuelle ou je me sens enfin libre de toutes contraintes. Elle m'observe avant de se mettre à bouger. Timide, presque craintive dans ses gestes j'ai l'impression qu'elle ne veut pas blesser... Sourire timide et et gorge accessible, ce n'est en rien une soumission mais un geste d'excuse. Instantanément, mes courbes se délient, se ralentissent et prennent de l'ampleur. Je me rapproche d'elle dans un mouvement circulaire et aérien. Assez proche je laisse glisser des griffes qui lacèrent une peau sous laquelle des écailles apparaissent. Elle se met à me suivre sans prévenir et je suis presque surpris par son mouvement. Je la sens derrière moi, attitude joueuse, et son regard fixé sur ma lame posée au bas de mon dos, le cuir blanc dansant doucement dans les airs. J'accélère, sans raison et me met à courir. Le soleil et la lune se courent après dans le ciel à une vitesse folle! Changements de direction et attitude féline. Je m'abaisse et me stoppe net, ancré dans le sol et feignant une agressivité qui ne trompera pas ma partenaire. Je bondis sur elle en rugissant et elle n'évite pas et mon élan transperce mon corps de rouges sillons. C'est à elle de bondir sur moi, je l'esquive avec facilité et j'ai le temps de plonger mon regard dans le sien. Elle est pardonnée. Un combat commence mais ce n'est qu'un jeu pas vraiment sérieux. Ca entretient pour les épreuves futures et sous la course de deux astres qui ne se rattraperont jamais, nos griffes s'entrechoquent et étincellent tandis que nos crocs qui claquent souvent dans le vide atteignent parfois leur cible, rare point faible et identique chez nous. Signant une fausse mort et le départ d'une nouvelle lutte, la danse est différente, le silence a cédé la place au chant des griffes, miaulements feulements et rugissements. Nous nous amusons naïvement au coeur de cette Plaine vêtue de son plus simple appareil. Inépuisable je m'arrête pourtant sur elle essouflé. Les corps sont proches et la course des astres s'accélère. Inconsciemment, mes yeux et mon corps posent une question, et les jambes qui enserrent ma taille furent une réponse, avant de perdre à nouveau, morsure au cou oblige. Je ronronne et m'allonge à côté d'elle, les étoiles éphémères nous observent et je me perds. Je n'ai pas fait état des scores, mais au vu des traces de crocs dans son cou et aux multiples douleurs sur le mien, l'égalité me semble plus probable.

dimanche 4 décembre 2011

Ignition

Apnée céleste dans le vide infini. D'étoile en étoile j'erre sans but car je sais qu'il a déjà disparu. Inspiration qui gonfle mes poumons, douloureuse sensation d'un air trop frais et trop sec. Je vole à la recherche de quelque chose de plus brillant qu'une étoile, un éphémère incroyable et magnifique. Supernova de couleurs et de chaleurs, magnifique instant qui reste dans le coeur et dans les yeux de ceux qui y assistent. Trop tard pour moi, je continuerai d'emmagasiner la chaleur de ces étoiles pour finalement devenir ce que je cherche... Apnée celeste au coeur du vide en moi. J'erre de pensée en pensée sans jamais m'arrêter, de peur de replonger dans
le Souvenir.
Flash blanc puis rouge puis bleu puis noir.

Au coeur du vide j'erre de couleur en couleur en cherchant quelqu'un qui pourrait assister à ce spectacle, mais qui serait assez fou pour s'approcher d'une ombre menaçante aux ailes d'acier... Alors je détourne le regard, espérant naïvement que l'étoile dans la foule revienne parmi les siens. Ils m'observent en tentant de comprendre les circonvolutions de ma peau et le cliquetis de l'acier de mes ailes qui bougent. J'apporte la nuit calme, le silence apaisant et eux me fuient comme si j'étais le danger. Apnée mortelle au coeur du vide absolu je finis par tomber dans ma matrice en ayant une légère pensée pour ce qui aurait pu me pousser à respirer. Exhalation soufrée, soubresaut d'envie d'y croire encore, éblouissement dans le noir. Boule de feu imposant sa suprématie et faisant disparaître les ténèbres qui l'entourent. Un phare pour qui se rendra jusque là, j'espère que jamais personne ne se retrouvera dans ce froid.
Au coeur du noir, l'encre coule sur mon corps inerte et sans vie, encore conscient flottant doucement sur une orbite trop proche d'une flamme à travers laquelle je ne vis pas et qui s'éteint doucement.

vendredi 2 décembre 2011

mécanique...


Réveil au coeur du désert sous une chaleur qui fait vibrer l'air... Elle est là, ronronnant endormie et pourtant je la sens m'appeler. Ses courbes musclées et sa robe me plaisent, un appel à la passion, le besoin de la faire vibrer et aussi celui de se faire plaisir. Je m'approche timidement d'elle, elle semble encore plus belle de près et son regard s'illumine. Si agressif, on dirait qu'elle va me dévorer vivant. Ma main glisse sur une carosserie sombre et éclairée par des bandes jaunes. Je manque de me brûler et je monte dans la créature. Un cobra sur le siège dans lequel je m'installe, son venin coule dans mes veines avant même que j'ai fini de m'installer. Un frisson, puis un pied sur la pédale de droite. La créature rugit et tremble comme si elle était en colère d'avoir été réveillée. Je maîtriserai ce cheval sauvage.
Je me lance avec elle enveloppée dans ce siège. Accélération démoniaque, je n'ai d'autre choix que de m'enfoncer et pourtant je n'ai aucune envie de ralentir et de voir jusqu'ou cette créature peut aller. Son cri continue de se faire entendre malgré le vent qui siffle. Pas de compteur, aucune limite et j'enfonce encore mon pied. Brutale encore une fois elle me coupe le souffle et pourtant je me sens si bien juste là, à cette vitesse indécente. Je finis par ralentir.
Jeu de virage, circuit improbable et invisible sur cette plaine désertique, mon corps est mis à mal par mes brusques changements de trajectoire. Les roues glissent puis adhèrent à nouveau, comme si c'était un jeu, je contrôle cette bête sauvage et finis par la lancer dans ses derniers retranchement. Elle semble hurler à la mort, et à mes oreilles ça ressemble à un doux miaulement.
Je m'arrête enfin, épuisé par cette folle virée.
Je quitte cette créature en m'évaporant doucement sous la lueur de ses yeux.

lundi 28 novembre 2011

Mystère...

 A l'aise dans mon jardin. l'effort est là mais l'adrénaline et le plaisir de bondir me font oublier la fatigue... Le fait aussi qu'Aryn et la Prédatrice soient là joue sans doute sur mon humeur... Pour une fois qu'elles ne tentent pas de s'entre déchirer, je fais le pitre et assure le spectacle. Toutes les bonnes choses ont une fin et elles me rejoignent alors que je suis allongé d'épuisement. Les ombres virevoltent dans les cieux et font danser les immeubles alors que celle dont je suis vêtu frémit doucement. Féline m'observe, l'autre s'approche d'un air plein de malice, je ne pourrais pas me défendre contre son attaque et le regard entendu qu'elles ont eu me fait penser que je ne serais pas défendu. Solidarité féminine. Sa main glisse sur ma peau transpirante et l'ombre qui m'entoure s'écarte doucement pour ne pas rentrer en contact avec elle. Mes bêtises me portent préjudice car mon corps refuse simplement de bouger. Une lueur dans son regard puis ses yeux quittent les miens pour se poser là ou personne ne l'a jamais fait avant... Je ne pensais pas me faire avoir si facilement et je dois maintenant répondre à un torrent de questions sur cette marque. Féline me regarde avec tendresse alors que la prédatrice ose glisser sa main sur le dessin. Aryn se sent caressée et ronronne alors que je souris timidement. Les ombres nous enveloppent et nous rapprochent. En très bonne compagnie je finis par sombrer bercé par le souffle calme de mon amie et le coeur apaisée de celle dont je n'arrive pas à définir le rôle...

dimanche 27 novembre 2011

Souvenir / Cage

Une après midi normale dans la rue, marchant sur le rythme d'une musique au parfum de l'été. Variation dans les flux aériens et évitement instinctif d'un coup léger mais plein des pires intentions qui soient. Les yeux sur l'origine de cette tentative la musique disparait et le ciel s'assombrit.
C'était bien avant ma troisième lame. Des mots, une brimade qui disloque les liens de tempérance et libère un animal.
Tout ca pour une différence...
Dans le noir total, des éclaboussures multicolores entachent ce qui semble être un plafond. Je crois être coincé ici dans cette boite entendant au loin des cris étouffés...
De retour dans l'après midi et les mains douloureuses, un visage tuméfié sous mes yeux. Un corps s'effondre doucement sur le sol, des regards effrayés de ce même groupe qui semblait si sur de lui.
Une saute d'humeur.
Les images reviennent dans ma fuite, bondissant entre les voitures et les murets. Les mots reviennent dans mon esprit, mauvaise disposition ou journée pourrie, il fallait que cette créature se dégourdisse un peu. Les mots furent déclencheurs d'une rage indescriptible. Loin et tremblant j'observe mes phalanges déchirées et me demande comment faire pour cacher cette lèvre éclatée en plein été... Le souvenir se complète dans un fleuve d'images, de bruits sourds, le gout du sang me fait sourire. Stupidité apparente mais dans les faits instinct de survie.
Joie d'être entier, douleur de ne plus pouvoir plier les doigts sans grimacer. Mensonge pour la société, vérité pour les vrais mais pour le moment il ne reste que le silence, et quelqu'un qui m'observe et attend.
"Je te libérerais pour une bonne raison Mike."
Réveil en sursaut.

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Grand félin, caressé au point de le faire ronronner, s'amusant doucement dans le monde des hommes, si grands et si incompréhensibles...
Te voici enfermé dans une cage aux barreaux d'acier, assez grande pour te sentir libre, mais ta vie est au delà de ces limites et les choses qui t'attirent y sont... Tu grognes et rugis, tu ne parles pas la bonne langue mais une petite fille pose sa main sur ton museau et tu t'imprègnes de son odeur. Tu aimerais qu'elle reste mais tout ce que tu peux garder est son parfum. Alors tu t'en va bondissant dans une jungle de béton à l'épuisement dans une cage que personne n'observe et revenant bêtement à l'endroit ou cette main s'était posée la première fois.
Rêve dans le rêve ton corps est ici mais ton esprit ronronne sur ses genoux.
Tu as finalement brisé griffes, crocs et certainement plus sur la barrière, mais tu reviens toujours aussi bêtement à cet endroit et glisse ton museau maintenant ensanglanté entre les barreaux en espérant que cette main à l'odeur si caractéristique devienne autre chose qu'un souvenir.
Tu ne fais plus de bruit, et tu t'es allongé au sommet de ta cage, entouré et éraflé par les fleurs, ici ou personne ne te vois, tu appelles quelqu'un qui existe vraiment. La nuit t'enveloppe de son plus beau voile et te porte vers des mystères. Peut importe maintenant, cette main tu as sans doute du la rêver...
Maintenant que tes armes ont repoussé, tu n'as qu'une envie.
Trouver quelqu'un d'assez dangereux pour te côtoyer sans avoir peur de ce que tu es maintenant. Un prédateur qui pourrait te maîtriser d'un regard.
Féline?
Non et je vois dans tes yeux que tu sens que ca n'existe pas. Aurais tu raison sire félin ? Toi qui, solitaire au fond de ta cage ne cherche pas?
Féline se glisse doucement auprès de toi, tu ne peux que la laisser faire. Quand tu te réveillera, elle aura disparu mais la cage sera toujours présente. Alors ne glisse pas ton museau à l'extérieur car personne ne viendra. Il faudra détruire ces barrières et te trouver au coeur d'un territoire que tu connais maintenant par coeur...

samedi 26 novembre 2011

des gestes...

Le grondement du désir. Puissant et sauvage. La caresse d'un corps indompté et indomptable. La mort dans ses yeux, le plaisir dans ses gestes curieuse contradiction d'une dangereuse prédatrice. Une marque laissée par ses griffes, souvenir fièrement exhibé de ma survie lors d'une nuit ou l'acier le plus froid aurait fondu. A la clarté de la lune, explosion de plaisir. Des étoiles au rire enfantin rougissent du spectacle pourtant masqué par le Voile de la nuit. Intense chaleur sous cette tunique qui enveloppe ceux qui s'en approchent.

vendredi 25 novembre 2011

Brume...

Dans la brume avec son murmure. Des mots doux, des mots durs. Et ses secrets. Moi, chaton trop curieux a peur, pas des mots, ni du mystère mais de la brume elle même. Tant bien que mal je refuse son contact mais elle est partout, je miaule aux ombres qui me fuient. Le voile blanc presque oppressant laisse apparaître une silhouette et fais entendre un tintement qui résonne dangereusement. Une lutte contre l'attraction, je ne dois pas aller au travers et pourtant il n'y a qu'à tendre la patte. Le murmure surpasse mon appel je ne peux fuir. Je suis perdu, mon esprit refuse. Mes barrières sont crochetées, une infiltration au coeur et une explosion cérébrale. Aucune douleur. Déroute mentale d'une âme sous la coupe d'une voix et sous l'étreinte de la fausse pureté de la brume. Je ne devrais pas aimer ca. A répéter des faits, ils deviendront vrais. Enfin une réponse, une flaque noir d'encre je glisse dedans. Le murmure est toujours présent. Je l'aime ce murmure...

jeudi 24 novembre 2011

Réunion...



Un rêve dont l'issue est entre mes griffes. Aryn et la créatrice de mes griffes sont présentes.

Tension.
Colère.
Combat.
Je n'interfère pas, pas par peur mais le spectacle est beau. Une égalité ? Improbable. Grondement dans l'air avant que ça ne dégénère. Je connais la force de Féline et les ravages que peuvent causer ses armes. Mais elles ont déjà embrassé ce corps pour des raisons que je n'aurais sans doute jamais.
Interruption faite avec une autorité souveraine. Main sur le front velu et l'autre à quelques centimètres d'un corps au souffle chaud.
Surprise ?
Caresse d'une langue râpeuse et douceur d'un visage dans chacune de mes mains. L'agressivité laisse place à une douceur inattendue, les félins ronronnent doucement et se rapprochent de moi. Des prédateurs se réunissent au coeur de la nuit pour jouer, leur voyage commence, il ne sera pas toujours facile mais c'est le prix à payer. Je n'ai qu'à devenir plus fort...
Nous jouons tendrement et nous endormons, épuisés.

lundi 21 novembre 2011

Vue d'esprit...

Oui... Ou non...
Résister... Se laisser aller...
La passion... Ou la raison...
Les courbes sensuelles ou la solitude d'un lit trop grand...
Tous ces choix seront placés dans la danse d'une pièce qui tourne.
Ca a été décidé, mais pas par moi, une fainéantise que je ne regretterais sans doute que bien plus tard. Pour l'instant je me brûle doucement dans le brasier de la passion, ne pouvant qu'imaginer des courbes sensuelles répondant oui à l'appel qui rendrait ce lit moins spacieux...
Il n'y a que ca à faire, imaginer...

vendredi 18 novembre 2011

Rien

Réveil sous l'ardeur du soleil mais la chaleur ne vient pas d'ici.
Elle est là sentant le vent sur un toit, sentant ma présence. Mais son esprit est rivé sur ce sommet qu'elle ne peut voir et je le sens... Elle part.
Je pars dans la direction opposée, curieuse sensation et frémissement à chaque bond, chaque pas on m'appelle et je ne peux m'empêcher de me retourner vers la tour et le point virevoltant autour d'elle. J'aimerais rejoindre ce point dans son ascension mais une entrave me retient, une barrière invisible qui m'empêche de bondir au delà d'une certaine hauteur.
C'est peut être mieux ainsi et si ce n'est pas dans la hauteur, je rejoindrais l'horizon celui de l'est et de l'ouest car le ciel m'est interdit.

jeudi 17 novembre 2011

du bitume

De retour dans mon jardin et il y a longtemps que je n'ai pas bondi. Je m'étire et m'assouplis longtemps. Je trottine doucement entre les barres. Je n'ai aucune envie de grimper, je suis dans un endroit que je n'apprécie pas parcourir et même l'ombre qui passe au dessus de moi ne me sort pas de cet etat d'esprit. Je n'irais pas la chercher, je continue et sort de cet endroit banal qui pourtant renferme un puissant mystère et me retrouve sur une avenue faite d'immeubles à taille humaine. Un peu plus agréable au regard et l'envie de sauter me prend. Un frisson. Une silhouette que je ne peux que sentir, je me retourne pour voir qui ose. Elle, encore et je ne m'habituerais jamais à ses visites ni la façon dont elles finissent. Mais c'est différent cette fois là, deux grandes fenêtres marrons me devorent des yeux dans l'attente d'un geste et ils semblent retenir des choses. Je m'approche et elle recule que veut elle? Des questions que je ne veux pas me poser, je m'en vais mais je n'arrive pas à ignorer ce couinement presque inaudible alors je me retourne encore les mains dans les poches et la fusille du regard. Elle ne pleure pas vraiment mais l'illusionde voir un fleuve s'écouler par ses yeux. Inévitable j'étais loin et la voici dans mes bras alors que ses n'avaient pas fini de se fermer. Elle ne réagit pas, je la colle tout contre moi. Ses sentiments passent à travers ma peau et je comprends. D'un geste, elle comprend qu'elle doit me suivre, si elle y parvient... Technique, dangereux pas de passage au sol si à l'aise sur ce parcours je me permets quelques futilités, elle est haletante et semble avoir du mal, mais je ne l'aiderait pas. Tu domines ce lieu ou il te dominera. "Je t'ai connu en meilleure forme petite fleur!" Réaction que j'espérais, j'aime cette flamme dans ses yeux, il n'y a rien qu'elle retient maintenant, juste l'envie de me rejoindre, si elle y parvient. Cet endroit est piégeur et il m'a fallu du temps pour le maitriser. Elle arrive, plus qu'un saut mais c'est loin d'être fini. Prochain bond en aveugle, elle n'a pas ma force et pourtant elle n'a pas le choix elle saute ou ca s'arrête ici pour elle. Il semble qu'elle ne connaisse pas la raison et son saut dans le vide me confirme ce doute, il y avait un mur à sa droite... Je dois la chercher et me laisse glisser dans les airs. Je la rejoins. "Tu ne seras pas toujours la plus forte." Un félin retombe toujours sur ses pattes, et avant que je ne me relève un choc me jette sur le bitume chaud. Une froide étreinte et encore cette sensation désagréable. Impuissance devant cette chose invisible qui la submerge. Je resserre mon étreinte, un peu trop fort sans doute car un craquement sourd se fait entendre. On ne peut s'empêcher de rire à ce bruit. Allongé sur le bitume, je la laisse me mordre et me griffer elle ne me fait pas mal et je ne peux réprimer les frissons qu'elle fait naître sous ses crocs et le métal de ses griffes, pourtant je me perds en sachant ou je vais dans l'immensité des cieux... Elle me sort de ma torpeur et ses grands yeux félins me fixent étrangement puis se ferment, mon visage se rapproche doucement, je ne contrôle pas. Nos truffes se frôlent, je ferme aussi les yeux, ronronnant en réponse à ce contact. Ses griffes se plantent dans mon bras, ses lèvres contre les miennes. Un vent léger et doux contre ma peau, dilatation temporelle... Lorsque je les rouvre, il fait nuit noire et je suis seul. Au loin, un appel que je connais mais je n'ai plus aucune force.

samedi 12 novembre 2011

Une fin.

Il pleut, et ca te martèle la peau. Tu as mal mais tu n'as nulle part ou t'abriter. Tu étais debout bravant les éléments et te voilà recroquevillé dans la boue en tentant vainement de préserver le peu de chaleur qu'il te reste. Tu as usé une énergie capable de créer des mondes, capable de t'emmener si loin... Tu ne voulais qu'un simple abri. Stupide petit être! Personne ne t'entendra ni te comprendra, il y a trop de bruit. Dans l'océan, c'est peut être cette larme qui fera la différence, mais elle contient le peu de chaleur qui te reste. Petit être ne tremble plus sous la pluie, elle l'a vaincu, ses poings se sont doucement desserrés et ton souffle c'est perdu, disloqué par les éléments. Petit être, ce n'est pas ta fin tu dois continuer de sentir la pluie embrasser ta peau. J'aimerais te dire qu'il fera chaud un jour, mais je ne dois pas te mentir, tu voudrais tant que ca s'arrête, mais on a pas toujours le choix et on fait avec ce que l'on a pas. Je ne peux que te souhaiter bien du courage petite chose maintenant froide et inerte, les fourmis ont déjà commencé leur travail nécrophage. Tu as toujours les yeux ouverts, ils crient pour toi. Je dois partir car d'autres rêves m'appellent.
Adieu.

jeudi 10 novembre 2011

Breathless rush

Requiem.
Un souvenir de lecture, mais les yeux bandés. Une épée trop lourde pour être maniée, plantée avec force dans le sol. Je dois la prendre. Un rythme puissant donné avec des instruments anciens résonne en moi avec la force du souvenir. Sur la musique mon corps se meut avec force, je le laisse faire et le sens tournoyer avec souplesse et force autour du pic d'acier planté dans le sol. Elle est à portée de main et je brule d'envie de la prendre, mais pas maintenant. Je danse mu par cette mélodie tribale, presque en transe.
Grande inspiration, la musique s'arrête au même moment.
Ma main approche timidement le manche, je ne vois rien mais sens l'usure du cuir, elle se referme brusquement, comme la machoire du loup sur la gorge d'une proie.
Trop lourde pour être maniée.
Poussée surhumaine, la musique reprend avec brutalité et force. Comme la chute de l'acier sur le sol. Vibration de tout mon être à l'impact et incompréhension. Les percussions résonnent encore.
Dépassement et inspiration, à deux mains et ce souffle sera mon dernier. Quelque chose dans les mouvements de la lame qui ne touchera plus le sol. Un sifflement qui s'accorde sur le rythme, sans reprendre son souffle. Encore plus de force, à chaque mouvement, le son est plus intense. J'ai l'impression de fusionner avec l'acier.
Limite, c'est le dernier coup qui sera porté. Sifflement presque inhumain, mais beau. Instrument de musique, presque magique instrument que je ne verrais pas. Plantée dans le sol fièrement la lame redevient silencieuse et moi je ne retire pas mon bandeau. La caresse du vent, la musique aussi disparait.

lundi 7 novembre 2011

Des couleurs

Je bats des ailes doucement dans l'immensité azur, il fait jour mais pas de soleil. Des autres comme moi volent, des sosies de couleurs différentes et il y en a beaucoup, presque autant que de couleurs. Des détails changent dans les ailes ou le corps et certains ont même une queue. Je les observe dans mon vol solitaire ou presque car dans mes bras une petite chose bleue dort. Les moi s'en vont et je ne les suivrais pas et à quoi bon. Le noir n'est pas une couleur après tout. Les trainées dues à leur vitesse laissent dans l'ether un immense arc en ciel désordonné. Magnifique. Je me laisse porter par les couleurs...
Le vent me porte des cris qui semblent lointains, je pose mon regard sous l'horizon et une immense ville apparaît. Ils ont peur de mon ombre. Ca m'amuse car je ne leur ferais rien. Et puis le nuage masque tout. Solitude dans la mer céleste et aucune envie de jouer dans les vagues invisibles. Ou sont parties les couleurs... Le petit être entre mes bras inspire doucement et expire doucement. L'éther nous englobe et je me dissouds. Sensation désagréable de picotements et l'être à la peau de saphir qui va tomber dans le vide. Dernier geste, je la dépose dans sur un nuage que je sais solide. Elle ne volera pas et je dois donc revenir. Une larme, dernier souvenir tangible comme un diamant d'un éclat glacé qui réveille l'enfant.
Je ne plus me maintenir dans ce monde...

samedi 5 novembre 2011

la route des voyages


Un réveil à l'orée d'une forêt alors que la nuit se retire doucement face à l'aube naissante. le souffle embué, je me met en marche guidé par le vent de l'aventure. Sur le chemin le paysage est très changeant et sous le ciel jaune et un soleil rouge je passe de la jungle de bitume aux majestueuses chutes d'eau tout en faisant un détour pour admirer la majesté d'un temple qui a vu passer des civilisations et l'écrasante force tranquille qu'impose la vue de montagnes dont le sommet est noyé dans les nuages et bien d'autres encore. J'explore, admire et m'émerveille devant les oeuvres d'art, faites de main d'homme ou non. Dans une salle immense, un être qui grogne me rejoint, j'entend les griffes se frotter entre elles mais aucune animosité. Je ne me préoccupe pas d'elle malgré son attitude joueuse et bruyante.
Je retourne sur ma voie et elle me suit, souhaitant attirer mon attention sur elle plutôt que sur les nuages dansant dans un ciel violet apaisant. Elle me griffe plus ou moins profondément me mord et tourne autour de moi, elle me dérangerait presque si le paysage n'était pas si beau. Un lac, joyau de saphir enchassé dans une forêt d'émeraude. Même ce félin admire le tableau et arrête de m'embêter. Le soleil se couche sur celui ci et le fait luire d'un éclat presque surnaturel. Il fait maintenant nuit et au fil de la marche nous voici traversant une immense cité illuminée de toutes les couleurs. Ville moderne ou les écrans de haute technologie et le bruit de la foule me rendent nerveux. l'envie me prend de m'éloigner de toute cette agitation mais je suis suivi par un miaulement amusé, elle se dégage aussi de la foule avec aisance. Vue de haut, les gens ressemblent à des petites fourmis qui semblent prises dans un couloir invisible. Des moutons parfois dérangés par les taches colorés d'êtres un peu plus festifs, ou franchement alcoolisés.
Ca me fait sourire.
Au dessus de la ville, le dôme que forme le ciel semble vouloir imiter l'éclat artificiel en se parant de couleurs inconnues et laissant briller les voiles de lumières. Ce spectacle finit par m'ennuyer et je repars. Le même chant de griffes auquel je ne réponds pas se fait entendre, mon esprit ne veut pas mais doigts bougent tous seuls.
Mélodie enfin complète et finalement je n'explore pas seul et me met à sa hauteur. Elle et moi profitant  des nouveaux paysages s'offrant à cette route, elle grimpant parfois sur mon dos pour toucher le ventre des oiseaux immenses et multicolores, mais aussi pour voir le ciel de plus près.
Une longue route de toutes les couleurs, des paysages magnifiques et le chant des griffes.


Un peu triste de se réveiller ce matin...

jeudi 3 novembre 2011

Double hit

La lune semble être la seule lumière ce soir et le ciel semble vouloir s'effondrer dans un déluge d'encre. Hypnotisé par son pale éclat, je ne sens pas la nuit danser autour de mon corps, jouant avec une fourrure qui ne me va pas et qui me donne trop chaud. C'est alors que je remarque une petite silhouette assise au bord de mon perchoir. Malgré le mouvement d'épaule qui m'indique qu'elle a senti ma présence, je bondis légèrement. Assaut inutile mais silencieux dans la nuit, mes griffes ne rencontrent que le béton, je suis amusé mais la silhouette n'est plus.
Je regarde à nouveau la lune... Dans un voile je suis porté derrière elle. Malicieusement, je fais claquer mes dents à son oreille mais elle me repousse violemment. Porté par ma tenue je joue, apparaissant et disparaissant aléatoirement en faisant luire mes griffes et crocs dans la nuit. Je souris en mordant et griffant cette forme qui pourtant n'a pas envie de jouer, je sais que je l'ennuie mais je ne m'amuse pas souvent alors ce sera à ses dépends.
Une morsure dans le cou me fige, mes sens exaltés m'offrent un souvenir olfactif qui me perds... Cette fourrure me dérange et me donne trop chaud. Cet instant d'inattention me vaut une belle entaille sur le torse. Blessé aussi dans mon ego je laisse la nuit m'envelopper d'un manteau qui m'emmènera vers quelqu'un de plus joueur ou ailleurs dans mon jardin ou je pourrais me faire les griffes. Mais le balancement des hanches m'hypnotise et Nuit réagit. La voici dans mes bras, son froid contact apaise le feu ardent sur ma peau, j'ai même l'impression qu'elle s'évapore à mon contact. Nuit nous enveloppe avec douceur les de volutes argentés me portent ailleurs. La lune est belle ce soir....


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 Une sombre et verte forêt, les souvenirs d'un lieu similaire dans la réalité me reviennent. Je sais ou aller pour écouter les histoires. Malgré ca, la noirceur et craquements me font peu peur mais je m'enfonce au coeur de l'émeraude. Je n'y vois strictement rien mais le vent me guide, le parfum du bois et des fleurs me diront ou m'arrêter. Ma marche continue malgré les petites chutes. Enfin. Un endroit hors du temps, hors de portée de la vision des dieux mais que j'atteints à pied, je ne peux m'empêcher de penser à Féline. L'écorce d'un arbre immense s'impose au contact de ma main et je me rapproche doucement.
Je pose mon oreille contre lui et me laisse bercer par son doux battement. Je m'assieds dans la mousse lorsque qu'une voix se met à chuchoter doucement. L'arbre me parle de sa voix grave qui semble plusieurs fois millénaire me conte des histoires merveilleuses, d'un temps ou l'homme n'était que rêve, un temps de fées et de gobelins, un temps de légendes. Alors que l'arbre parle, le vent se met à chanter pour moi d'une voix si belle et cristalline que même les oiseaux se réveillent pour chanter avec elle.
Enchantement.
Émerveillé et captivé, j'écoute Çomme un enfant et j'ouvre grand les yeux et les oreilles en espérant voir ou entendre un de ces êtres fantastiques dont on me conte les exploits. La mélodie s'arrête soudain pour laisser à place à une caresse et un sourire. La voix se remet à conter. Surpris et heureux, je note chaque détails que j'entend. Je finis par sombrer suite à un chant faisant vibrer mon corps. Le repos m'appelle et entre les bras de cet arbre je passais une des meilleures nuits qui m'ai été donner de vivre. Je n'ai rien oublié au réveil.

mercredi 2 novembre 2011

Déchaîné

Le ciel gronde et son cri résonne en moi. La foudre lézarde le ciel et fait éclater le sol. La puissance absolue de la nature s'impose à moi, souhaitant m'écraser comme un insecte. D'habitude spectateur, j'ai décidé de m'opposer à l'irrésistible puissance comme pour tester ma propre force. Mes ailes se déploient, j'ai le souffle chaud et je sens mes mes griffes capables de jouer avec l'énergie pure. Je joue d'abord avec le vent, mais les éléments se déchainent réellement pour me montrer ou est ma place mais je résiste avec facilité.
La foudre frappe mes ailes mais ne les touchent pas, je ris comme un enfant, crachant des flammèches et la foudre m'entourant et dansant comme un ruban caressant mes marques écailleuses et ma peau découverte. Je virevolte sous les nuages qui assombrissent le ciel, je ne veux pas profiter du soleil ce soir.  La nature se déchaine, je lui réponds et libère les flammes et la foudre, je bats des ailes et fait naitre un vent violent. Je me pose et m'ancre dans le sol et comme un symbole je crache le feu dans le sol et il craque et fond sous la violence du brasier. Je ne me laisserais pas emporter par les éléments.
La pluie et la grêle me fouettent mais mes ailes qui battent adoucissent la chose. Je souris en levant les mains au ciel et une étincelle suffit. Une victoire sur le combat que je mène car cette étincelle suffit à faire évaporer la pluie qui tombe, je sens même les nuages s'éclaircir. Mes griffes luisent, ca en deviendrait presque douloureux. Les éclairs lézardent encore et mes griffes réclament unne participation à ce combat.
Libération totale, le sol tremble, éclate même et alors que la lave se met à m'entourer, mes éclairs répondent à ceux qui sont dans le ciel, ils ne descendront plus sur moi. Aurais je gagné face au déchaînement des cieux ? Je lache mon feu dans les cieux, la flamme atteint les nuage et la lumière se diffuse doucement. Moi aussi je m'apaise. Le sol tremble violemment, je savais que je ne gagnerais pas et je souris, une vague dont le sommet traverse les nuages. Je ne peux rien contre ca et fuir ne servirait à rien, j'accepte la chose, mais dans un dernier pied de nez je m'entoure d'un manteau de flammes. Je suis submergé mais content de l'avoir poussée dans ses derniers retranchements et de l'avoir forcée à une telle démonstration. Finalement on se ressemble, indomptables. Je fonds dans l'eau sauvage, mes griffes et le feu cessent toute activité. 

Réveil.

dimanche 30 octobre 2011

Un Jeu.

Un peu d'amusement en cette nuit colorée de facon exotique. Forme humaine et féline et une queue alourdie de deux boulons d'acier surdimensionnés mais qui ne l'empêche pas de bouger au gré de mon humeur. Au sommet d'un petit immeuble j'emplis mes poumons de cet air étrange aux parfums fruités. Au sol, elle est là cette petite féline qui revient souvent dans mon jardin avec la même apparence que moi. Je lui saute dessus mais elle m'évite facilement mais curieux détail, mes griffes se sont plantées trop facilement dans le bitume. Pas le temps de penser plus car 10 sillons rouges s'inscrivent dans dans mon dos. Une vive douleur calmée par la moue joueuse de ce chat, léchant nonchalamment ses griffes couvertes de mon sang. Je m'arque sur mes quatre membres, griffes dans le sol prêt à bondir sur elle, chose qui ne tarde pas à arriver.
Mais dans mon élan je suis distrait par une douce odeur de fraise. Il m'en faut peu et de très bons réflexes pour me retrouver sur un mur et l'impact enfonce celui ci. Je l'observe à nouveau, mais ne la vois plus. Encore une fois, des lacérations sur mon avant bras et encore une fois la douleur qui brule un peu, mais moins intense. J'ai le temps de lui attraper le poignet et lui rendre la pareille, elle s'éloigne dans un rire cristallin. Je la suis par dessus les rembardes et dans les rues étroites, bondissant sur les murs et plantant nos griffes afin d'amortir nos chutes, entre les vrilles et les roulades nous courrons.
Finalement je la rattrape et me jette sur elle, griffes sur sa gorge mais elle n'a pas peur et elle me décoche encore un sourire plein de dédain. Baiser volé, que j'ai volé dans ma position de force puis moi aussi je lui décoche un sourire et un regard plein de défi et je m'élance dans une détente sauvage. Je cours en riant parce que je la sent derrière moi un peu troublée et tremblante, je sens ses appuis faibles derrière. Je mène la danse et l'emmène vers les hauteurs...
Technique, la moindre glissade serait mortelle, une seule voie possible dont on ne peut pas dévier, même elle. Je ne sais pas précisément ou je vais mais je sens que je dois monter, elle se rapproche comme si elle connaissait les lieux et qu'elle les avait déjà arpenté auparavant. Me voilà arrivé, en fait c'est que je ne peux pas aller plus loin et elle non plus. Elle fait la moue, ses griffes et crocs luisent d'une manière surnaturelle. Un fort parfum de chocolat se fait sentir dans les hauteurs.
Le poids de la fatigue se fait sentir lutte tant bien que mal mais je m'accroupis. Elle m'observe fixement en attendant que je me relache une dernière fois, chose qui ne manque pas d'arriver. Je tombe lourdement et tout tourne autour de moi, le chocolat et ses yeux... Une dernière sensation, elle reprend son bien. un miaulement et un bruissement de vêtements dans le vent. L'odeur du cacao mélangé à celui de la vanille.
Le réveil.

vendredi 28 octobre 2011

Un passage.

Une résurgence d'au dessus de mon jardin, avant un atterrissage sur les hauteurs de celui ci.
Un truc agréable.


















Un truc à revivre.

L'oeil du cyclone

Réveil dans le vent. Un léger rire qui a un air de grognement. Je suis au dessus du Nuage, observant mon ombre avec attention. Une forme rare que je ne prends que pour les grands rêves et pourtant je sais et sens qu'il ne se passera rien. Je suis hybride, je perçois l'humain que je suis mais aussi une immense paire d'aile battant doucement les cieux."Elles me semblaient plus petites la dernière fois..." J'ai beau tendre les bras, je n'en atteindrais pas les extrémités.

J'aurais pas du ouvrir mes bras.

Quelque chose qui dormait dans mes bras a glissé et file trop vite vers le bas. Je devrais la rattraper avant qu'elle ne réveille et que son cri ne me vrille les tympans, et pourtant je suis si lent et si bien.

J'ai le temps.

Je suis si sur de moi, je l'aurais et au dessus du trou qu'elle a laissé, je compte:
Un.
Deux.
Deux et demie.
Trois.
Trois un quart.
Trois et demie.
Trois trois quarts.
...
Quatre.
Quatre vingt cinq.
Je n'irais pas au bout, sous le nuage, c'est le déluge. Je plonge en piqué dans la tourmente, le tonnerre gronde et il tombe des grêlons martelant ma peau. Mais cette violence n'est que visuelle car c'est la morsure du froid qui me fait souffrir. Je n'imagine pas ce que doit subir le petit être.

Plongé en piqué.

Je n'ai jamais été aussi vite. Sans doute parce que la glace a prise sur le bout de mes ailes, je suis une pierre lancée à trop grande vitesse pour récupérer ce que j'ai laissé tomber. Et je vois justement ce dont je parle. L'excitation et la joie voir que malgré l'environnement elle dort encore me font aller plus vite. Tension du corps dans une chute qui a un but et dans l'instant, ralentissement suprême au contact d'une peau froide afin d'admirer l'éclair, corde de lumière tentant de ligoter mes ailes. Elle est à nouveau contre moi, mes ailes se déploient gelées par la glace. Je ne ralentis qu'un peu et ne tarde pas à voir une terre qui se rapproche trop vite à mon gout mais que je ne pourrais pas éviter. 

Technique et contrôle, toutes ailes dehors je pose un pied à terre puis me met à courir. Dans le mouvement, je frappe mes ailes violemment au sol pour les dégager de leur prison de glace. J'ai bien fait et maintenant il me faut repartir avant qu'elle n'ouvre les yeux. Mais la grêle me cloue au sol. Il ne me reste qu'une chose à faire. Mes ailes tremblent et je souris malgré moi face à ce que je prépare, seul je serais resté sous le Nuage mais... Je me force à rester au sol mais j'avais oublié à quel point c'était violent, je fouette à nouveau l'air. Un rayon de lumière, ca fonctionne mais je dois continuer parce que l'écrasement de la grêle m'agace et je n'aime pas non la sensation de ce sol sous mes pieds. Je me suis sous estimé, le dernier battement fut bon mais je pense y être allé un peu fort, l'oeil du cyclone ne va pas se refermer de si peu et il n'a jamais été aussi grand. Je peux m'élancer enfin sans contrainte dans le bleu du ciel et à hauteur du Nuage je regarde le sol en jouant avec les limites de cette ouverture. Immense, je peinerais presque à le traverser.
 "Bonjour".
Elle s'est réveillée et regarde le sol intriguée "regarde, c'est la terre !" je souris encore et penche doucement la pointe d'une aile dans la crême qu'est le dessus de ce nuage."Il fait chaud maintenant". Ravalement de salive gêné en me disant qu'elle aurait pu assister à l'ouverture de l'oeil..."Merci". Silencieusement, je quitte le regard d'un trou qui se refermera bientôt. Il faut que je fasse plus attention à l'avenir. Je vole.

jeudi 27 octobre 2011

Une émotion.

Endormi mais conscient de ce qui m'entoure, le vide. Je sens sur moi des choses vivantes et m'ignorant mais je ne bouge pas, leurs mouvements m'emplissent de joie. J'ouvre doucement les yeux pour ne pas leur faire peur et me situer et sous mes pieds il y a le vide mais pourtant je marche.
Je marche sous un doux soleil qui réchauffe mon corps, à mon oreille il y a le gazouillis d'un nombre incertain d'oiseaux, mais ils sont nombreux et je pourrais donner un nom unique à ceux que j'entends.
Sur ma peau sombre, les graines. poussent et laissent place à de magnifiques arbres aux feuillages originaux et touffus. Malgré leur petitesse en comparaison avec ma taille, je ressens même les fleurs pousser sur ma peau, s'installant plus légèrement. Dans la paume de ma main il y a une rose couleur d'arc en ciel qui pousse. Elle est magnifique et je la contemple.
Dans mes veines les poissons nagent comme dans les rivières en se laissant porter ou le contraire. Les fruits poussent et les fleurs éclosent, c'est une explosion de couleurs et d'odeurs et je ne puis retenir une larme de joie face à ce spectacle.
Finalement je m'allonge doucement et m'endors sous le soleil permanent. La rose est tachetée de blanc sur un rouge vif, puis l'inverse mais son parfum m'est toujours aussi ennivrant. Le chant des oiseaux me porte vers d'autres horizons. Je suis Terre.

mercredi 26 octobre 2011

Une prison.

Je suis en face d'une caverne, trou dans une montagne de pierre si noire qu'elle semble absorber la lumière. A coté de moi, elle est là, défiant les limites imposées par le Rêve, elle est là ronronnant et frottant sa tête sur mon épaule et s'avance. Un petit grognement de sa part m'enjoins à la suivre dans les ténèbres. A mon passage dans la gueule béante un souffle froid fouette mon visage et la peur me fait penser que la pierre va m'avaler. Je suis dans les ténèbres, seules les lueurs des yeux et les bruits de pas me guident. J'avance à pas mesurés, tenant parfois la queue de mon amie pour m'aider à avancer dans les passages trop difficiles pour moi. Dans les boyaux, une lumière bleutée et des rugissements assourdissants se font entendre. J'aimerais repartir dans l'autre sens, j'ai peur. J'arrive dans une salle immense au centre de laquelle est posée une masse sombre et écailleuse. Je fus surpris par le raffinement des pierres ciselées et la beauté des colonnes. Des pierres incrustées et des traits dorés savamment placés rendaient l'endroit magnifique. J'entendis à nouveau ce rugissement, qui maintenant ressemblait beaucoup plus à une plainte. Derrière moi, Féline grattait le sol de ses griffes comme pour me prévenir d'un danger trop proche pour être évité. Un battement de paupière et elle était déjà sur la chose, la mordant et la griffant de toutes parts et ne lui laissant aucun répit. Ses feulements et cris me font frémir tant je ressens de la rage en eux. La masse continue de geindre doucement. Je m'approche doucement de la furie et d'une aile membraneuse complètement déchiquetée par le travail des griffes. Elle s'arrête à côté de moi essouflée de colère, et en même temps deux immenses restes d'ailes se déploient, elle ne permettront plus le vol de leur possesseur. Je suis triste à cette vue. Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ca, on ne devrait pas interdire le vol à ceux qui en ont la possibilité. Mon reflet dans les écailles d'onyx. Une douloureuse insertion d'images faites de sang et de violence pure. De la fureur, de la rage exprimée à leur plus haut degré, immonde. Une larme à l'odeur caractéristique du sang roule sur ma joue avant de s'écraser au sol dans un bruit trop sonore, un son qui me ramène à la normale mais je suis exténué par les images que j'ai vu et je retiens un vomissement de dégoût, je recule tant bien que mal de l'animal. Un oeil doré s'ouvre et me transperce par ce que j'y vois, indescriptible. Je comprends et repars là d'ou je viens avec le pas lourd. Féline glisse autour de moi, griffes sorties et fait vibrer l'air d'une façon qu'elle me sait affectionner parce qu'il réchauffe l'air. Je pose ma main sur son front pour la rassurer. Nous arrivons à l'entrée de l'évènement. Il fait nuit noire mais on distingue encore la masse sombre. Un cri déchire l'air et le sol tremble. Dernière plainte d'un monstre qui ne volera plus.

mardi 25 octobre 2011

La Passion

Je suis dans l'abysse. Je suis toujours présent.
Magnifique flamme d'un temps oublié.
N'oublie pas que tu me dois la vie sombre idiot. Alors laisse moi te bruler pour que tu renaisse.
Tu n'es pas le Phénix mais je serais ton arme, à jamais. J'enflammerais les regards qui se poseront sur ce qui vient de ton vide. Je donnerais un sens à ta putain de vie.
Ouvre la boîte à côté de celle qui hurle que je puisse enfin te montrer de quoi tu es vraiment fait. Laisse toi m'ajouter à la flamme timide que tu deviens. Laisse toi devenir le brasier le plus ardent qu'il ait été permis de voir.

Je suis Création, je suis Envie. Et tu oses me renier ? Peut importe, tant que tu ne m'éteins pas. Mais je sortirais, un jour et ce jour là les survivants applaudiront, les morts chanteront à notre gloire.

lundi 24 octobre 2011

contemplation

Sur une des tours de mon jardin, j'observe et admire la beauté du paysage qui s'offre à moi.
Il fait beau et le soleil est radieux, il donne aux vitres des reflets d'argent.

De là ou je suis j'arrive à voir des arbres qui semblent encore plus hauts que mon perchoir. Perchoir sur lequel je ne suis jamais allé auparavant et loin des places ou je joue d'habitude. Mais je ne suis pas perdu, je ressens des choses comme l'ardeur du soleil, la caresse du vent frais qui équilibre les choses. Le bleu du ciel, l'aspect métallique des nuages et les traces de mes passages, souvenirs plus ou moins élaborés de voyages passés. Des couleurs jurant avec les nuances de gris de cette ville presque déserte. Quelque chose change dans le vent, il apporte quelque chose et je ne reconnais pas sa voix habituelle. Ca ressemble à une plainte presque inaudible, mais je me concentre...
Un appel lointain de la forêt, plus proche que ca en fait. Une tour dressée à l'extrême limite, grande et sans prises. J'aime à penser que c'est un des piliers protecteurs de mon jardin, mais quelqu'un y est en haut et m'appelle. Comme à chaque fois que c'est calme je laisse un souvenir, furtive beauté de ce panoramique, avec une note de musique. Je me rapproche du bord et respire un coup, je regarde une dernière fois, les voies naissent sous mes yeux toutes ces facons de parvenir à ma destination. Mon choix est fait et j'ai besoin d'améliorer ma souplesse. Je me concentre et saute. Surprenante détente féline qui me fait plonger dans le serpent de lumière que j'ai choisi. Je ne remarquerais que plus tard que celui ci était fait d'argent.
Réveil.

samedi 22 octobre 2011

Une Fresque


A force de conter mes histoires, les lieux persistent et résistent, quelque part dans un coin de mon imaginaire. Le plus étrange est qu'ils se rencontrent, curieux choc des univers, ou plutôt leurs limites se fissurent et laissent passer des morceaux d'univers. Ils se mélangent...

Encore une fois, le réveil dans mon jardin et je suis fatigué, j'ai les muscles engourdis et ils ne répondent pas correctement à ma demande, mais je ne peux pas rester inactif sous le soleil, il ne me le pardonnerait pas. En plus devant moi, un immense mur gris et des myriades de bombes attendent tranquillement que je me serve d'elles. Un autre appel auquel je ne résiste pas, je me lève lourdement et prend le noir. Je trace des choses sans aucun sens et laisse divaguer ma main, à la fois proche et loin du support. Je change de couleur et opte pour un vert profond, je ne prends pas de recul, je dessine et me laisse absorber par mon oeuvre. Des nuances de bleu, du blanc du jaune et de l'orange. Encore du noir, puis un vert plus clair. Quelque chose me sort de ma transe, essentiellement due aux vapeurs que libèrent les bombes de peinture... Sur mon oeuvre, une ombre nait, mouvante, ce n'est pas une tour, je ne me retourne pas, je pourrais reconnaitre cette silhouette entre mille maintenant, une résidente. Un bruit de pas subtil se fait entendre, mais différent de d'habitude. Elle est pieds nus. Elle est juste derrière moi et est impatience, je sens ses mouvements. Elle m'énerve et je me retourne, elle me saute dessus. Ce n'est qu'un chaton qui veut jouer, je lache ma bombe et je la rejoins. Deux animaux ne pensant qu'à jouer, mais nous n'avons que les griffes. Nous grimpons sans efforts sur des murs sans prises avant de reomber l'un sur l'autre. Des miaulements amusés, des sourires, des défis de plus en plus difficiles et de temps à autres des coups taquins pour énerver. Une ébauche de combat qui finit en étreinte. Je vois une marque, étrange souvenir mais n'y prête pas attention. Nous revoici devant mon mur, peint de manière pas si abstraite que ça, je m'adosse en face de mon oeuvre, l'autre vient me rejoindre, passant une dernière fois ses griffes sur mon torse, comme un dernier défi. Je ne réagis pas, je suis en sueur et elle est aussi fatiguée que moi je le sens. Nous nous endormons devant mon oeuvre, un magnifique paysage incomplet. Le soleil nous réchauffe doucement...

mardi 18 octobre 2011

Chaleur

Dernière pensée pour la lune qui malgré ce que l'on dit,possède la puissance d'un soleil. L'air danse et la terre rougit de ce spectacle invisible.
Dans la plaine des possibles, lieu étrange aux confins du Rêve les choses se mettent en branle et je ne suis que spectateur. Il fait chaud et je transpire à grosses gouttes qui n'ont plus temps d'arriver au sol. Le sol est liquide mais peu importe, je vole. Une douleur sourde dans mon dos fait naître deux immenses paires d'ailes membraneuses fouettant l'air et ajoutant quelques degrés à sa température élevée.
La montée est toujours aussi chaleureuse et c'est alors qu'apparaît une première flamme ou plutôt flammèche rouge. Elle danse autour de moi, joueuse et léchant du bout de sa langue mes ailes. Je le ressens doucement et la laisse faire et puis une petite soeur jaune apparaît, c'est le même spectacle mais pas les mêmes mouvements. Encore un battement d'ailes et me voici au centre d'un cercle enflammé, amusé dansant et tournoyant en se rapprochant et s'éloignant de moi.

Une flamme bleue? Souvenir d'une libération par la force et un rugissement de joie.
Comment peut il faire encore plus chaud? Je suis si haut dans le ciel. Je rejoins mes soeurs et frères, entouré d'amies qui m'offrent un spectacle de couleurs. Un feu cosmique aux allures d'aurore boréale. La chaleur venait de moi. Je me love dans le firmament tout en les regardant s'amuser à déranger, faire bouger ce ciel plusieurs fois millénaires. Ils s'éveillent et crachent les éléments, reprenant une place qui n'est plus la leur. Chaque dracoétoile, une flamme d'une couleur différente. La mienne est comme la leur mais change de couleur.
Je suis un dragon.

lundi 17 octobre 2011

Transversal

Il fait froid.
Il fait noir.
Un bourdonnement me rassure.
Je ne suis pas seul.
Intrigué, surpris, j'me demande ce qu'elle fait là. Je bouge. Je ne la vois pas. Des griffes raclent le sol et au loin apparaît une colonne de lumière. Deux étincelles. Instinct de mort.
Instinct de survie dans l'esquive, sans mon armure ni mes armes, mais pas nu. Au sol des lames jumelles. Un entrainement ? Encore ce grincement. Je devrais avoir peur, mais je suis trop surpris pour ca. J'évite les assauts. Les lames sont belles. Pourquoi fait elle ca ? Trop de réflexion encore. C'est un jeu ou elle n'a aucune chance de me vaincre.
Les lames sont belles, presque trop fragiles pour être maniées. Elles sont plus noires qu'une nuit sans étoiles. Je les prend en mains et un long sifflement se fait entendre. Une vive douleur emplit l'air, je ne respire plus par les voies naturelles. Pas eu le temps de jouer avec les engins. Une plainte de tristesse au loin, la colonne de lumière se floute... Il fait sombre... Ailleurs.
Une silhouette un peu brillante, douce lueur avec des zones d'ombre se rapproche. Un corps de femme m'observe, toujours les lames aux mains. Sur mes gardes prêt à trancher car le danger est partout, mais sa main me frole le menton et brule mes cotes. Les cloches de la douleur sonnent de leur plus bel éclat mais je résiste. Je résiste jusqu'à ce simple regard. Je tombe à nouveau.
Ici.
Ma tête n'est qu'une caisse de résonnance et elle me recommande fortement de rester au sol. J'aime pas l'écouter. J'observe et les lames semblent fondre. Curieux liquide mu par la volonté de me rejoindre... Au dessus de moi le souffle rassuré d'un être au pouvoirs mortels qui ne me lache pas des yeux. Elle attend...
Un liquide rouge s'étend autour de moi et se mélange au noir des dagues avant de revenir en moi vite, trop vite. Des milliers d'images, certaines inutiles d'autres non. Un savoir oublié revient dans le mélange qui coule dans mes veines. Ca brule, ca veut sortir. La douleur convulsionne mon corps. Je respire du mercure et le fer chauffé à blanc marque ma peau de sa brulante caresse. Étourdi, je pars encore dans les limbes mais pas assez longtemps pour en profiter. Amorphe, je me vois dans le reflet d'un miroir invisible. Les marques se mettent en place, serpents symétriques enserrant mon corps avec leurs anneaux. Je reconnais cette encre et je comprends ce qu'il se passe. Malgré la douleur je souris.
"Il paraît que l'on ressent mieux les choses sans armure."
Un murmure dans une salle sans vent. Une paire d'yeux dans mon dos, lueurs amusées qui pensent pouvoir jouer avec moi.
C'est fini et ca fume encore. Ca raconte une histoire dans un langage non verbale, je me perds dans les courbes sinueuses sur mon bras. Symétrie apparente, subtiles différences de part et d'autres. Seule une n'a pas bougé, cicatrice éternelle, secret de moi. Plus d'épées, plus de masque, plus d'acier mais quelque chose de plus solide. Visage finement dessiné aux traits et courbes subtiles menant à ma vérité pour qui ne perdra son esprit en en cherchant le chemin. Malgré tout la nuit m'entoure seul souvenir tangible du passé tunique manteau nocturne me dissimulant à la vue de tous...
Comment me battre ? Je regarde mes mains plus sombres que la nuit et je comprends. Griffes nocturnes capables de trancher les ténèbres, le pouvoir de sectionner la réalité au bout des ongles. Et toujours ces huit points joyaux d'encre marquant la symétrie... Je la trouve belle. L'entrainement reprend sans prévenir, gerbe d'étincelles sur mon bras, pas de cicatrice et pas de sang, l'encre rougit, seulement l'impact. Les choses sont toujours sérieuses. Une impulsion. Toutes griffes dehors, je tombe nez à nez avec mon agresseur, prêt et elle l'a compris. Front contre front et caresse rapeuse d'une langue sur ma joue. Tout ira bien, nous jouons à armes égales maintenant. Sous ma main la fourrure s'abaisse doucement vivante. Des couleurs sur ma peau. Le repos d'une arme.

Le réveil.

dimanche 16 octobre 2011

Dans mon jardin.


"Il est midi et à midi le mc morning c'est fini". Sauf que là, je me réveille au dessus d'un gouffre musique à fond dans les oreilles. Et le soleil tape. Loin en dessous, les nuages. Tranquillement, je tombe en prenant appui ca et là sur des rembardes et autres balcons. Vite la limite est là. Mer de coton qui laisse transparaitre dans ses remous les ailerons de béton et de verre d'une ville terrain de jeu ou rien n'est concevable sans rythme.

Fall asleep from day.

Je glisse et cours passant sous l'épais Nuage. Le vide m'attend, mais cette ville je la connais par coeur et je sais ou mettre les mains et ou poser les pieds pour ne pas hater mon réveil. Un pied dans le gravier, une roulade. Sur le toit d'un immeuble je contemple et admire, je crois que la végétation reprend ses droits. Il y a de plus en plus d'oiseaux... Je me rapproche d'un muret et me laisse tomber.
Dix.
Neuf.
Huit.
Sept.
Six.
Cinq.
Quatre.
Trois.
Deux.
Deux.
Un.
Mes mains se tendent mes muscles se raidissent, automatisme de l'habitude. Une vrille puis deux, encore un peu de légèreté.

Boom.

Je suis aussi soumis à la physique et tout ce qui monte finis par redescendre mais là ce n'est qu'une question de temps. J'explore de nouvelles voies et fais la course avec des félins. Je tombe parce que je ne suis pas assez chaud. Manque souplesse bien vite rattrapé. Je gagne ma première course, petit exploit dont personne n'aura vent.... Personne et pourtant je sens au delà des miaulements et ronronnements quelque chose dans l'ombre, un regard vif posé sur moi. Je n'y prête pas attention.

Down with the sickness.

Une plaque d'égout et de la curiosité me suffisent pour aller en dessous de mon jardin presque inexploré à cause de l'odeur du challenge qu'il représente. Mais aussi des animaux relativement dangereux qui y vivent. Et pourtant je suis en dessous. Ciel de bitume magiquement éclairé, au moins aussi vaste que l'étage supérieur si ce n'est plus... Mais aussi plus naturel, les tours sont faites de roc et de bois. La curiosité l'emporte sur la peur et je fonce presque tête baissée comme si je savais ou j'allais. Là haut et toucher le ciel de pierre, mais pour ça il va falloir que je saute plus haut que je n'ai jamais sauté auparavant et je m'en sens capable. L'ascension se fait aisément, et je n'ai pas encore entendu de rugissement animal, ni ressenti la présence de ces créatures. De toute façon, je ne suis rien alors je ne vois pas pourquoi elle me chasseraient. Et pourtant une course s'engage, un bête, mélange de tigre aux écailles d'un crocodile et à la langue de requin m'a repéré et me prend en chasse. Plus vif, plus petit et plus agile je fuis narguant la bête coincée et je repars.

The theme.

Plus de forêt, uniquement la brume et le roc de plus en plus abrupt. J'escalade maintenant et je ne vois rien mais je sais ou poser le pied, ou mettre la main les yeux rivés vers le ciel. Une ombre se profile dans mon champ de vision et mes muscles se tendent prêt à esquiver l'assaut de la créature mais celle semble petite et surtout elle semble s'éloigner... Mon coeur s'emballe et je me met à bondir de prise en prise, prenant tous les risques pour rattraper cette ombre à taille et forme humaine. Je me sens quelque peu différent à ce moment précis, je me dis que ce que je fais n'est pas humain... Moment d'inattentio. Glissade...Une main tendue, un reflexe de survie. Je ne sais plus vraiment mais me voilà à nouveau sur la paroi, tremblant, le sang ayant été remplacé par l'adrénaline. Quasi tétanie sur le mur. Et encore au dessus cette ombre qui ne bouge plus. Je le prends comme un défi personnel. Bouger, je dois bouger mais mon corps agit avant mon esprit, je suis au dessus de ce mur, les secondes s'égrennent dans ma tête. Huit, avant de retoucher ce mur et je recommence. Même temps et plus de brume plus de mur non plus je suis en haut, la gravité se rappelle à mon bon souvenir et la surprise me fait m'écraser lourdement sur le plateau du sommet... Ma chute est amortie par quelque chose, quelque chose de chaud, quelque chose comme moi. Je tombe les yeux dans les yeux avec cette chose. Chute indécente et rencontre surprise, un regard sombre et une peau dorée par le soleil.
Un peu de distance se fait entre elle et moi, un salto arrière et nous nous observons....

Blue skies.

Je le regarde et elle me regarde, j'ai la vague impression de l'avoir déjà croisée ailleurs... Sur des terres plus sombres, sous le regard d'un autre astre, mais pas le temps, j'ai un ciel à toucher. Je prends mon élan en l'ignorant un peu et saute. Plus haut et plus loin qu'il ne m'ait été donner d'aller. Je frole du doigt mon objectif. Sérénité absolue, je touche les cieux et j'ai l'impression de voler. Quelque chose dans l'air me dérange, une perturbation dans les filets d'air, parce que je ne suis pas seul, elle est là et elle me sourit. Une force violente me tire par le bras vers le haut. Il fait nuit.

Scream on 'em.

Le sol, le sol pas agréable, étalé de tout mon long sur cette étendue. le soleil décroit et fait naitre une ombre qui me recouvre. Combien de temps a passé depuis que j'ai touché un ciel? Depuis combien de temps suis je là ? Trop de questions mon corps est lourd et puis qui c'est et qu'est ce fous là et pourquoi elle me souris celle là ?!
Je respire un grand coup et me calme, elle ne bouge pas, plus petite que moi de beaucoup. Je m'amuse à penser que sous un autre angle de vue, on ne la verrait pas. Je suis plongé dans son regard, les souvenirs affluent...
Et puis elle lève le bras, pointant un lieu que je n'ai pu qu'observer jusqu'à présent, le sommet de cette tour. Le regard se fait plein de malice et de défi, les mots seraient tellement superflus, je n'ai qu'à observer son corps pour comprendre qu'une course commence. Trop rapide, ouvrant des voies auxquelles je n'aurais pas pensé mais je suis toujours derrière dans son sillage. Les choses sérieuses commencent. Plus de musique, l'adrénaline remplace à nouveau mon sang. Plus vite, plus rapide mais elle est toujours devant, je sens et sais que je la rattrape, mais je ne fais que la suivre, il y a d'autres voies pour accéder à ce sommet. Autre trajectoire. L'impression de tricher... Je me remets à la suivre et j'entends un rire cristallin. C'est peut être ça l'idée, le plaisir mais pas le temps de penser.
Par dessus les rembardes, par dessus le vide et par dessus les immeubles. Chaque saut se fait plus intense, plus animaux qu'humains, c'est une course sans limites et sans intérêt pour le mystère. Les chats seront les seuls spectateurs.

Death is the road to Awe.

Le rythme s'accélère, et on monte encore d'un cran, je crois que ma limite a été dépassée depuis longtemps et pourtant je la rattrape. Petit à petit, elle décélère. Fatiguée, je ne crois pas, arrivée sans doute il ne reste que très peu d'appuis et devons parfois jouer avec le vent pour continuer. Elle s'arrête. Elle est arrivée... J'aurais mal vu? J'arrive à devant elle. Elle est en sueur. Je tremble et m'assieds au bord du vide, elle me rejoint. Pas de mots, le regard rivé sur l'horizon, perdu dans les nuages je pense... Parfum d'enfance exhalé par cette présence. Agréable, le soleil se couche, les étoiles naissent mais pas dans le ciel qui est au dessus. Incorrect et épuisé, je m'enfonce dans la noirceur de ce regard maintenant étoilé. Un mouvement, un doigt pointé vers l'horizon, sans bruit, je la vois sauter avec souplesse à travers les nuages avec pour seul geste, un sourire un peu triste.
Ou vais je devoir aller? N'était ce qu'un entrainement ? Qui est elle? J'ai envie de voir ce qu'il y a là ou ce doigt pointe. Je regarde une dernière fois le sommet, pas si loin que ça finalement. Je plonge dans le trou qu'elle a laissé. Je me laisse guider pas l'odeur de la vanille. Ou je vais? Je verrais quand j'y serais.

Blue sphere.

vendredi 14 octobre 2011

Improbable

Rien.
Une silhouette inconnue. Des mots qui résonnent dans ma tête comme une conversation avec moi même. Le coucher du soleil mais pas d'histoire après celui ci et pourtant tant de choses à lui raconter. J'imagine, j'ai conscience du rêve.
Je ne l'aime pas et lutte pour me réveiller mais trop tard. Aucun retour ne sera permis. Petite victoire dans l'océan, je me réveille...
Naze.

jeudi 13 octobre 2011

Lune rouge


Pas de solitude habituelle. Cette nuit sous la teinte de la lune de sang que je suis. Sous ma main le mélange entre l'acier et la fourrure. Mon autre main caresse le fil tordu d'une lame qui ne tranche plus. Je sens la froide matière reluire sous l'éclat de la passion. Le masque vibre un peu, les lames émettent un doux sifflement.
Elle n'a de sang que la couleur. Un grognement mais pas de danger, juste l'envie de jouer, de se tester dans cet appel. Je réponds et fais  frotter le métal des armes une étincelle multicolore apparait. Je souris furtivement et sens que les yeux sombres qui m'observent l'ont remarqué et au fond, j'aperçois de la malice. Ces yeux sont à une louve au poil d'argent, une magnifique armure finement ciselée mais abimée ça et là, j'ai aussi remarqué du sang séché . Mais peut importe, car sous le rouge de la passion nous ferons étalage de nos pouvoirs respectifs et déjà en main j'ai cette épée immense. Bizarrement, le serpent de la colère ne bouge pas, je ne me retiendrais pas, elle résistera de toute façon. Je sens de la détermination chez elle aussi. Les muscles sont tendus et parés pour l'assaut.
Premier choc, violence inouïe, je résiste comme je peux. Je laisse mon épée faire le travail avant de reprendre dessus. Un mouvement lourd mais précis, je sais qu'il ne touchera pas. Ca fait du bien de sentir l'arme si légère mais pas le temps de penser à ça, une patte aux griffes d'acier me rappelle à la raison. Plus vive et moi aussi plus rapide. pas le temps de me rendre compte que je tiens mon arme à une main. Improbable. Première touche. Une plaque vole en éclats sous le choc. Des pétales multicolores jallissent de mon torse noyés dans l'encre. Aucune douleur. Ce n'est qu'un jeu, la balafre n'est plus, tout comme la marque qu'elle visait. Je lache cette lame ci et en prend une autre, plus précise. A ce geste, elle me nargue comme si cela ne serait pas suffisant. Elle semble sure d'elle et se lance à nouveau. Une esquive d'une facilité déconcertante et une tape sur l'arrière train, geste audacieux. Grognement et raclement des griffes dans le sol. Non cette fois ci elle ne m'a pas touché mais moi oui, elle si sure d'elle doit défendre maintenant. Une première passe d'arme, un mouvement qui a pris des siècles pour être amené ce niveau, technique pure, esquive maladroite, la louve perd ses griffes. Je perds ma lame. C'était ma favorite mais qu'importe... Pas le temps de respirer je suis à mains nues, elle ne me laisse pas le temps de profiter de la rouge lueur nocturne. Multiples assauts au mépris de mon armure qui disparait dans les flots d'encre. Gouttes de nuits et ténèbres ainsi que tous les mystères qu'elles contiennent évaporées et piétinées dans la poussière. Je crois qu'elle ne vise que ces parties sombres sur ma peau.
J'ai un peu peur maintenant, j'ai pris cette épée là. Dangereuse, son fil est la limite entre la vie et la mort. Les crocs se reflètent. Formes différentes mais même fonction. Je me lache, et laisse aller libre cours. Un court instant, j'assiste en spectateur.
Vision d'un combat ou la victoire est inutile, les crocs contre la lame. Les dieux ne connaitraient pas l'issue de ce combat. Ce n'est plus un combat. L'arme tranche la lumière et de sensuels mouvements circulaires naissent, la louve ressemble à une agile comète mordant dans la lumière à plein crocs rebondissant sur les murs d'une cage stellaire. On ne distingue plus les corps. Cascade de lumière rouge dérangée en point de chute par deux enfant turbulents ne sachant pas quoi faire de leur force.
Je reviens en moi. Peur. le masque se fissure, la tête prise entre les crocs. Le tranchant glisse sur la dernière plaque. Respect des guerriers, les armes se retirent et se rangent. Un regard puis l'apaisement.
D'instinct les deux paires d'yeux se tournent vers la lune. Je retire mon masque. C'est vrai qu'on sent le vent, je ne baisserais pas la tête et dirige ma paume vers le sol. Contact de la fourrure, mais pas de l'acier. La lune elle, sait à quoi nous ressemblons en dessous. Je remet mon masque. Un picotement sur ma peau, l'encre reprend sa place. La douleur enserre à nouveau, les souvenirs ont repris leur place mais quelque chose dérange, ça bouge. parce que là il y a une tache couleur de nuit. Contact de la fourrure et de l'acier. Souvenir sourire. Je reprends mes épées plantées dans le sol et finis de me laisser hypnotiser par l'astre silencieux. Sourire et chaleur sous l'armure et douce fourrure à mes côtés.
Réveil...

samedi 8 octobre 2011

Un normal rêve dans une parfaite vie


Tout commence relativement normalement, je sais qu'il est cinq heures et demie et je regarde mon portable. Je me lève et je sursaute devant cette chose qui est à côté de moi, ce n'est pas mon habituelle peluche Yoshi ou bien ma manette de XBOX mais une fille. Je n'ai pourtant pas eu de soirée arrosée à ce point pour que je ne me souvienne pas de ce genre de détail. Je tente de la réveiller mais rien n'y fait. Tout ce que j'obtient d'elle est un petit souffle et son enroulement dans ma couette. Je trouve ça mignon et je me dis que je m'en occuperais plus tard. Je quitte ma chambre et me dirige vers la salle de bain pour m'éveiller à ce monde qui m'entoure. Je comate ce qui me semble être une trentaine de secondes devant mon reflet, j'ai l'esprit dans la brume encore et instinctivement je lève la poignée du mitigeur en la tournant du côté bleu. Je passe mes mains sous le jet d'eau et en porte le contenu à mon visage. La morsure du froid sur mon visage finit de me réveiller. Après cet instant avec moi même, je retourne dans ma chambre pour le curieux choix que sera celui de mes vêtements aujourd'hui. J'entre et allume la lumière, je suis encore surpris par la forme qui bouge sous ma couverture. Je décide de ne pas faire trop de bruit, je me passe en vitesse un peu de crême hydratante sur mes tatouages et mon visage. J'en profite pour réfléchir à ce que je mettrais. Je décide de mettre un peu de couleur aujourd'hui et j'arborerai l'orange même si Halloween est passé depuis plus de trois semaines maintenant. Je n'ai rien qui s'allie en couleur avec l'orange alors je met ce pantalon noir un peu large que j'aime tant, je ne mettrais que ce t-shirt par dessous une veste en tissu, aussi noire que je tente de prendre avec le maximum de précautions, mais vu qu'elle est tout en dessous de la pile qui est sur le crochet, cette chute est inévitable. Heureusement, il n'y a pas eu de bruit, mes yeux se jettent sur ma fortuite compagnie pour voir si tout de même elle ne s'était pas réveillée. Tout est calme, je reprend mes activités habituelles. Je termine de me préparer et en profite pour mettre du déodorant, je prend mon sac et sors de ma chambre. Je me dirige maintenant vers le salon pour savoir ce que je vais manger au petit déjeuner. Aussi étrange que cela puisse paraître et pour une fois, il y a de la nourriture dans le réfrigérateur et les divers tiroirs, c'est la première fois que j'ai autant de choix. Ca me change de la biscotte tartinée à l'arrache et du lait sans sucre. Je me jette alors sur un paquet de céréales fourrées au chocolat et me prépare aussi un bon chocolat chaud. Une fois ma tasse dans le four à micro ondes, je me dirige sur Galeth qui émerge à peine de son sommeil félin. Je le prends dans mes bras et lui dit bonjour. Après quelques caresses, je le dépose doucement au sol ou il se dirige en baillant vers sa gamelle. Le four lui aussi, m'indique que le temps de chauffage est écoulé, je sors ma tasse fumante et goute le liquide, il est incroyablement bon et pour une fois je suis heureux de ne pas avoir forcé sur le chocolat en poudre. Je regarde l'horloge, il es six heures et quart. J'ouvre le paquet de céréales et en mets allègrement dans ma tasse, j'en profite aussi pour en prendre une pleine poignée et l'enfourner dans ma bouche. Cet instant de gourmandise passé, j'attaque ce chocolat. Une fois ma victoire triomphante contre ce petit déjeuner tout de même lourd célébrée, je vois qu'il est maintenant six heures trente cinq. Je me rends à nouveau dans la salle de bain afin de me brosser les dents. Comme à son habitude, Galeth est collé à mes pieds, je n'ai qu'à mettre la main au dessus de sa tête pour qu'il la colle furieusement contre ma paume. Je suis déçu de ne pouvoir rester pour caliner ce gentil félin. Je me mets à me brosser les dents quand j'entends un bruit derrière moi, j'en profite pour regarder ce qu'il se passe derrière moi via le reflet du miroir. Je distingue une petite silhouette, ne m'arrivant pas au dessus de l'épaule et s'approchant de moi. Je reconnais ce visage, une sensation étrange de chaleur me prend aux tripes, elle se colle tout contre moi et me serre dans ses bras, je manque de m'étouffer avec la mousse du dentifrice, j'ai juste été surpris par ce contact et cette apparition. Pas un mot. Elle ne me quitte pas, je finis de  me brosser les dents, maintenant, c'est à mes dents que la morsure du froid s'en prend, mais j'aime cette sensation alors j'en profite un peu, il doit maintenant être six heures quarante cinq. Je retourne à ma chambre, cette demoiselle me suit, j'ai pu croiser son regard, il avait l'air d'attendre quelque chose, je ne m'en soucie pas et continue ma préparation. Je mets ma veste et décide de prendre mes écouteurs Seinnheiser au vu de mon look. Comme une liste, je vérifie que mon Ipod ressucité, mon téléphone et ma psp sont chargés, je ne fais pas mon lit car je ne suis pas seul et qu'au vu de sa tenue, elle n'a pas l'intention de partir avec moi. Je mets mes écouteurs, déverouille le hold de mon ipod et appuies machinalement sur play, un morceau de jazz envahit les neurones conscients de mon cerveau, le rythme et la mélodie s'amplifient et réveillent mes autres neurones. Je prends mon sac qui était posé dans un fauteuil vérifie si j'ai mes clés et ouvre la porte, il est six heures cinquante et un flash s'impose à mon esprit. Je cours dans ma chambre et embrasse sur le front cette demoiselle qui n'allait pas tarder à se rendormir.

Je sors.

Je suis en haut de la montée qui mène à chez moi, le morceau change, c'est plus brutal mais tout aussi mélodieux. Je décide de choisir une liste de lecture, je fais vite car il fait froid, je me suis lancé sur la culture urbaine et le hip hop, le beat est léger et les paroles me correspondent à mon sens. Je suis au niveau de la route départementale, mon pas s'accélère par peur de rater le train. je traverse sans même regarder, il n'y a jamais de voiture à cette heure. J'entame la descente, une voix française m'accompagne toujours aussi rythmée. Je décide de marcher en rythme. Lié au beat, je pose le pied à terre en cadence, je suis ébloui par les feux d'une voiture qui ne ralentis pas. Et je continue d'avancer. Je suis maintenant à un endroit ou j'aime passer. La musique me quitte pour laisser place au rythme de la nature. La mélodie de l'eau qui coule m'enchante, j'imagine des naïades et autres ondines dansant dans les remous de cette rivière... Je retourne sur le bitume. Les lumières orangées me rappellent que la civilisation dort encore et qu'il fait toujours nuit. Mes écouteurs reviennent à mes oreilles et décident de m'emmmener dans un bad trip accoustique. Je change alors de playlist et part dans l'univers des soirées à tendance électronique. Je monte maintenant cette route qui me mène à la gare. Je commence à transpirer, j'ai le sang chaud... Je suis guidé par des Hi-hats électroniques et arrive enfin à la gare. Je ne regarde personne, je ne connais personne, je ne suis qu'un anonyme parmi des inconnus, pourtant eux m'observent. Je vais dehors pour me refroidir un peu et m'attarde sur le fait que ces inconnus me semblent étrangement souriants. Le train arrive et monte dedans. Comme à mon habitude, je m'installe dans le sens de la circulation, là ou les places sont en face à face. Je lance maintenant une calme musique qui au fil des arbres passés à grande vitesse, m'endors. Malgré ce "sommeil", je suis à demi conscient et réfléchis, je me dis que certaines choses ne collent pas avec ce commencement de journée, notamment le fait qu'il y aie encore cette personne qui dort dans mon lit, le fait aussi que je me sente étrangement bien. Aussi cette chaleur qui m'a pris, j'aimerais comprendre... Mais je n'ai pas le temps de réfléchir et me voilà déjà à mon arrêt, je descends. La foule se fait dense devant les portiques qui permettent d'accéder au métro, je souris à l'idée de pouvoir les faire dispraitre en claquant des doigts en chuchotant "bullet cancel". Je fus encore plus surpris de voir que cette tentative fut efficace et que toute la file avait disparu devant moi dans une myriade de bulles de couleurs diverses et variées. Je m'empresse donc de descendre les escaliers en espérant qu'ils n'aient pas trop souffert. Je suis dans le métro. Toujours aussi bondé, mais j'ai pu m'asseoir. J'observe avec des yeux d'enfants, ces gens qui ont l'air de ne pas avoir envie, de ne plus avoir envie, ces couples qui s'embrassent, j'observe aussi les couleurs, je vois des gens qui rient au rythme de ma musique, je vois aussi des gens qui dansent. Cela ne me surprend pas, nous sommes dans une ville libre après tout. Me voici à mon arrêt de correspondance, j'ai bien choisi ma porte, tout est fluide, personne ne gêne personne et tous semblent suivre un rythme défini d'après ma musique. J'arrive maintenant à l'autre métro, je croise mon ami blond. On se dit bonjour à notre façon. On commence déjà à rire, je n'ai pas encore enlevé mes écouteurs, nous montons dans le metro, c'est maintenant chose faite, je me sens coincé par un foule envahissante. Au départ de la rame, je manque de m'affaler sur un homme, je me rattrape de justesse et mon ami se moque de moi. Après cette tranche de rigolade, nous arrivons à notre arrêt, et descendons. En montant nous croisons d'autres membres de "l'équipe" et de différentes façons, nous souhaitons la bienvenue. Nous nous amusons à compter les camions de prostituées qui bordent le chemin menant à notre destination. Nous manquons de mourir étouffés par les diverses odeurs planant dans ce coin.

Nous arrivons pas assez en retard pour que celà se remarque mais assez pour ne pas avoir à profiter de la corvée des salutations. Le cours commence enfin et quelques souffles plus tard, c'est déjà la pause, quelques discussions sur la musique, des blagues plus ou moins vaseuses et le fait qu'on ait appris que les cours de l'après midi seraient annulé, en plus du fait que je pourrai rentrer tôt chez tendent à me faire sourire. Le cours reprend mais pas le temps de regarder autour de moi que c'est déjà fini. Nous partons manger dans un bar et j'en profite pour prendre le hamburger le plus lourd. Je croque allègrement dedans et magiquement, rien ne dégouline. Nous rigolons encore de quelques blagues de plus ou moins haut niveau. Et en un clin d'oeil me revoilà chez moi.

Il y a toujours cette personne qui regarde la télé. Elle me souhaite un bon retour, je lui demande ce qu'elle fait chez moi. Elle me fixe longuement, j'essaie de me détourner de son regard. Tant bien que mal, j'y arrive et part passer en "tenue de maison", je suis en débardeur et dans ce jogging noir avec le quel je me sens capable de tout... Je m'allonge sur le lit, je vois un ciel violet parcouru de nuages jaunes et blancs.  Ce paysage céleste dans ma chambre me fait oublier certaines choses. Je n'ai qu'une question dans cette journée normale qui est " qu'est ce qui va de travers, pourquoi tout est si bien ?" pendant cette réflexion cette demoiselle s'installe avec Galeth juste à côté de moi et se blottis sous mon bras. J'entends le félin ronronner, ce qui me ramène sur terre. Il s'en va, peut être attiré par l'odeur d'une nourriture ou bien d'autre chose. Je suis maintenant seul avec elle, je suis inquièt de ce qu'il pourrait advenir, mais elle dort, je l'entend ronronner elle aussi. Le temps passe... La nuit semble tomber sur le plafond de ma chambre. Au fil du temps, il me semble voir des étoiles d'un ciel d'été. Les nuages s'écartent pour me permettre de voir un ciel pour lequel j'ai pleuré, perdu toute notion du temps et aussi pour lequel je suis tombé. je suis dans un état de contemplation mais aussi de doute, je commence à prendre conscience que je suis en train de rêver. Je profite au maximum. Elle se réveille, et me serre dans ces bras, je regarde les étoiles tout en posant ma tête contre la sienne. Les étoiles semblent briller plus fort. Nous nous regardons et là quelque chose d'indéfinissable se passe. Dire que c'est magique serait un doux euphémisme. J'ai l'impression d'exploser de l'intérieur, que ses yeux m'emplissent d'une énergie que je n'ai jamais expérimenté. Je sens tout autour de moi les étoiles, j'ai l'impression d'être monté dans ces cieux, d'être au centre d'une étoile. Il n'y a qu'elle et moi à cet instant précis, il fait chaud et je me sens bien. Je me sens partir. Tout tourbillone autour moi avec pour seule constante ce regard persiste dans mes yeux qui se ferment petit à petit. J'aimerais que ça dure encore, je me débats pour rester dans ce rêve, mais tout s'assombrit. Je me réveille et allume l'écran de mon portable, il est cinq heures trente trois, je cherche cette personne mon bras ne croise qu'une peluche Yoshi, la froideur de la coque de mon pc et le plastique d'une manette.

vendredi 7 octobre 2011

Une boîte


C'est encore une fois une histoire de sensation, un truc pas net au début et qui se complique à la fin.
Quelque chose a été libéré et ne semble pas avoir envie de rentrer dans sa boite.
Alors peut importe ce qui se passera, je prendrais du pop corn et m'assierait dans mon plus confortable fauteuil et assisterais au drame. Des étoiles dans les yeux, l'imprévisible sera mon spectacle. J'ai hate. Je me réveille.