samedi 5 novembre 2011

la route des voyages


Un réveil à l'orée d'une forêt alors que la nuit se retire doucement face à l'aube naissante. le souffle embué, je me met en marche guidé par le vent de l'aventure. Sur le chemin le paysage est très changeant et sous le ciel jaune et un soleil rouge je passe de la jungle de bitume aux majestueuses chutes d'eau tout en faisant un détour pour admirer la majesté d'un temple qui a vu passer des civilisations et l'écrasante force tranquille qu'impose la vue de montagnes dont le sommet est noyé dans les nuages et bien d'autres encore. J'explore, admire et m'émerveille devant les oeuvres d'art, faites de main d'homme ou non. Dans une salle immense, un être qui grogne me rejoint, j'entend les griffes se frotter entre elles mais aucune animosité. Je ne me préoccupe pas d'elle malgré son attitude joueuse et bruyante.
Je retourne sur ma voie et elle me suit, souhaitant attirer mon attention sur elle plutôt que sur les nuages dansant dans un ciel violet apaisant. Elle me griffe plus ou moins profondément me mord et tourne autour de moi, elle me dérangerait presque si le paysage n'était pas si beau. Un lac, joyau de saphir enchassé dans une forêt d'émeraude. Même ce félin admire le tableau et arrête de m'embêter. Le soleil se couche sur celui ci et le fait luire d'un éclat presque surnaturel. Il fait maintenant nuit et au fil de la marche nous voici traversant une immense cité illuminée de toutes les couleurs. Ville moderne ou les écrans de haute technologie et le bruit de la foule me rendent nerveux. l'envie me prend de m'éloigner de toute cette agitation mais je suis suivi par un miaulement amusé, elle se dégage aussi de la foule avec aisance. Vue de haut, les gens ressemblent à des petites fourmis qui semblent prises dans un couloir invisible. Des moutons parfois dérangés par les taches colorés d'êtres un peu plus festifs, ou franchement alcoolisés.
Ca me fait sourire.
Au dessus de la ville, le dôme que forme le ciel semble vouloir imiter l'éclat artificiel en se parant de couleurs inconnues et laissant briller les voiles de lumières. Ce spectacle finit par m'ennuyer et je repars. Le même chant de griffes auquel je ne réponds pas se fait entendre, mon esprit ne veut pas mais doigts bougent tous seuls.
Mélodie enfin complète et finalement je n'explore pas seul et me met à sa hauteur. Elle et moi profitant  des nouveaux paysages s'offrant à cette route, elle grimpant parfois sur mon dos pour toucher le ventre des oiseaux immenses et multicolores, mais aussi pour voir le ciel de plus près.
Une longue route de toutes les couleurs, des paysages magnifiques et le chant des griffes.


Un peu triste de se réveiller ce matin...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire