lundi 28 novembre 2011

Mystère...

 A l'aise dans mon jardin. l'effort est là mais l'adrénaline et le plaisir de bondir me font oublier la fatigue... Le fait aussi qu'Aryn et la Prédatrice soient là joue sans doute sur mon humeur... Pour une fois qu'elles ne tentent pas de s'entre déchirer, je fais le pitre et assure le spectacle. Toutes les bonnes choses ont une fin et elles me rejoignent alors que je suis allongé d'épuisement. Les ombres virevoltent dans les cieux et font danser les immeubles alors que celle dont je suis vêtu frémit doucement. Féline m'observe, l'autre s'approche d'un air plein de malice, je ne pourrais pas me défendre contre son attaque et le regard entendu qu'elles ont eu me fait penser que je ne serais pas défendu. Solidarité féminine. Sa main glisse sur ma peau transpirante et l'ombre qui m'entoure s'écarte doucement pour ne pas rentrer en contact avec elle. Mes bêtises me portent préjudice car mon corps refuse simplement de bouger. Une lueur dans son regard puis ses yeux quittent les miens pour se poser là ou personne ne l'a jamais fait avant... Je ne pensais pas me faire avoir si facilement et je dois maintenant répondre à un torrent de questions sur cette marque. Féline me regarde avec tendresse alors que la prédatrice ose glisser sa main sur le dessin. Aryn se sent caressée et ronronne alors que je souris timidement. Les ombres nous enveloppent et nous rapprochent. En très bonne compagnie je finis par sombrer bercé par le souffle calme de mon amie et le coeur apaisée de celle dont je n'arrive pas à définir le rôle...

dimanche 27 novembre 2011

Souvenir / Cage

Une après midi normale dans la rue, marchant sur le rythme d'une musique au parfum de l'été. Variation dans les flux aériens et évitement instinctif d'un coup léger mais plein des pires intentions qui soient. Les yeux sur l'origine de cette tentative la musique disparait et le ciel s'assombrit.
C'était bien avant ma troisième lame. Des mots, une brimade qui disloque les liens de tempérance et libère un animal.
Tout ca pour une différence...
Dans le noir total, des éclaboussures multicolores entachent ce qui semble être un plafond. Je crois être coincé ici dans cette boite entendant au loin des cris étouffés...
De retour dans l'après midi et les mains douloureuses, un visage tuméfié sous mes yeux. Un corps s'effondre doucement sur le sol, des regards effrayés de ce même groupe qui semblait si sur de lui.
Une saute d'humeur.
Les images reviennent dans ma fuite, bondissant entre les voitures et les murets. Les mots reviennent dans mon esprit, mauvaise disposition ou journée pourrie, il fallait que cette créature se dégourdisse un peu. Les mots furent déclencheurs d'une rage indescriptible. Loin et tremblant j'observe mes phalanges déchirées et me demande comment faire pour cacher cette lèvre éclatée en plein été... Le souvenir se complète dans un fleuve d'images, de bruits sourds, le gout du sang me fait sourire. Stupidité apparente mais dans les faits instinct de survie.
Joie d'être entier, douleur de ne plus pouvoir plier les doigts sans grimacer. Mensonge pour la société, vérité pour les vrais mais pour le moment il ne reste que le silence, et quelqu'un qui m'observe et attend.
"Je te libérerais pour une bonne raison Mike."
Réveil en sursaut.

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Grand félin, caressé au point de le faire ronronner, s'amusant doucement dans le monde des hommes, si grands et si incompréhensibles...
Te voici enfermé dans une cage aux barreaux d'acier, assez grande pour te sentir libre, mais ta vie est au delà de ces limites et les choses qui t'attirent y sont... Tu grognes et rugis, tu ne parles pas la bonne langue mais une petite fille pose sa main sur ton museau et tu t'imprègnes de son odeur. Tu aimerais qu'elle reste mais tout ce que tu peux garder est son parfum. Alors tu t'en va bondissant dans une jungle de béton à l'épuisement dans une cage que personne n'observe et revenant bêtement à l'endroit ou cette main s'était posée la première fois.
Rêve dans le rêve ton corps est ici mais ton esprit ronronne sur ses genoux.
Tu as finalement brisé griffes, crocs et certainement plus sur la barrière, mais tu reviens toujours aussi bêtement à cet endroit et glisse ton museau maintenant ensanglanté entre les barreaux en espérant que cette main à l'odeur si caractéristique devienne autre chose qu'un souvenir.
Tu ne fais plus de bruit, et tu t'es allongé au sommet de ta cage, entouré et éraflé par les fleurs, ici ou personne ne te vois, tu appelles quelqu'un qui existe vraiment. La nuit t'enveloppe de son plus beau voile et te porte vers des mystères. Peut importe maintenant, cette main tu as sans doute du la rêver...
Maintenant que tes armes ont repoussé, tu n'as qu'une envie.
Trouver quelqu'un d'assez dangereux pour te côtoyer sans avoir peur de ce que tu es maintenant. Un prédateur qui pourrait te maîtriser d'un regard.
Féline?
Non et je vois dans tes yeux que tu sens que ca n'existe pas. Aurais tu raison sire félin ? Toi qui, solitaire au fond de ta cage ne cherche pas?
Féline se glisse doucement auprès de toi, tu ne peux que la laisser faire. Quand tu te réveillera, elle aura disparu mais la cage sera toujours présente. Alors ne glisse pas ton museau à l'extérieur car personne ne viendra. Il faudra détruire ces barrières et te trouver au coeur d'un territoire que tu connais maintenant par coeur...

samedi 26 novembre 2011

des gestes...

Le grondement du désir. Puissant et sauvage. La caresse d'un corps indompté et indomptable. La mort dans ses yeux, le plaisir dans ses gestes curieuse contradiction d'une dangereuse prédatrice. Une marque laissée par ses griffes, souvenir fièrement exhibé de ma survie lors d'une nuit ou l'acier le plus froid aurait fondu. A la clarté de la lune, explosion de plaisir. Des étoiles au rire enfantin rougissent du spectacle pourtant masqué par le Voile de la nuit. Intense chaleur sous cette tunique qui enveloppe ceux qui s'en approchent.

vendredi 25 novembre 2011

Brume...

Dans la brume avec son murmure. Des mots doux, des mots durs. Et ses secrets. Moi, chaton trop curieux a peur, pas des mots, ni du mystère mais de la brume elle même. Tant bien que mal je refuse son contact mais elle est partout, je miaule aux ombres qui me fuient. Le voile blanc presque oppressant laisse apparaître une silhouette et fais entendre un tintement qui résonne dangereusement. Une lutte contre l'attraction, je ne dois pas aller au travers et pourtant il n'y a qu'à tendre la patte. Le murmure surpasse mon appel je ne peux fuir. Je suis perdu, mon esprit refuse. Mes barrières sont crochetées, une infiltration au coeur et une explosion cérébrale. Aucune douleur. Déroute mentale d'une âme sous la coupe d'une voix et sous l'étreinte de la fausse pureté de la brume. Je ne devrais pas aimer ca. A répéter des faits, ils deviendront vrais. Enfin une réponse, une flaque noir d'encre je glisse dedans. Le murmure est toujours présent. Je l'aime ce murmure...

jeudi 24 novembre 2011

Réunion...



Un rêve dont l'issue est entre mes griffes. Aryn et la créatrice de mes griffes sont présentes.

Tension.
Colère.
Combat.
Je n'interfère pas, pas par peur mais le spectacle est beau. Une égalité ? Improbable. Grondement dans l'air avant que ça ne dégénère. Je connais la force de Féline et les ravages que peuvent causer ses armes. Mais elles ont déjà embrassé ce corps pour des raisons que je n'aurais sans doute jamais.
Interruption faite avec une autorité souveraine. Main sur le front velu et l'autre à quelques centimètres d'un corps au souffle chaud.
Surprise ?
Caresse d'une langue râpeuse et douceur d'un visage dans chacune de mes mains. L'agressivité laisse place à une douceur inattendue, les félins ronronnent doucement et se rapprochent de moi. Des prédateurs se réunissent au coeur de la nuit pour jouer, leur voyage commence, il ne sera pas toujours facile mais c'est le prix à payer. Je n'ai qu'à devenir plus fort...
Nous jouons tendrement et nous endormons, épuisés.

lundi 21 novembre 2011

Vue d'esprit...

Oui... Ou non...
Résister... Se laisser aller...
La passion... Ou la raison...
Les courbes sensuelles ou la solitude d'un lit trop grand...
Tous ces choix seront placés dans la danse d'une pièce qui tourne.
Ca a été décidé, mais pas par moi, une fainéantise que je ne regretterais sans doute que bien plus tard. Pour l'instant je me brûle doucement dans le brasier de la passion, ne pouvant qu'imaginer des courbes sensuelles répondant oui à l'appel qui rendrait ce lit moins spacieux...
Il n'y a que ca à faire, imaginer...

vendredi 18 novembre 2011

Rien

Réveil sous l'ardeur du soleil mais la chaleur ne vient pas d'ici.
Elle est là sentant le vent sur un toit, sentant ma présence. Mais son esprit est rivé sur ce sommet qu'elle ne peut voir et je le sens... Elle part.
Je pars dans la direction opposée, curieuse sensation et frémissement à chaque bond, chaque pas on m'appelle et je ne peux m'empêcher de me retourner vers la tour et le point virevoltant autour d'elle. J'aimerais rejoindre ce point dans son ascension mais une entrave me retient, une barrière invisible qui m'empêche de bondir au delà d'une certaine hauteur.
C'est peut être mieux ainsi et si ce n'est pas dans la hauteur, je rejoindrais l'horizon celui de l'est et de l'ouest car le ciel m'est interdit.

jeudi 17 novembre 2011

du bitume

De retour dans mon jardin et il y a longtemps que je n'ai pas bondi. Je m'étire et m'assouplis longtemps. Je trottine doucement entre les barres. Je n'ai aucune envie de grimper, je suis dans un endroit que je n'apprécie pas parcourir et même l'ombre qui passe au dessus de moi ne me sort pas de cet etat d'esprit. Je n'irais pas la chercher, je continue et sort de cet endroit banal qui pourtant renferme un puissant mystère et me retrouve sur une avenue faite d'immeubles à taille humaine. Un peu plus agréable au regard et l'envie de sauter me prend. Un frisson. Une silhouette que je ne peux que sentir, je me retourne pour voir qui ose. Elle, encore et je ne m'habituerais jamais à ses visites ni la façon dont elles finissent. Mais c'est différent cette fois là, deux grandes fenêtres marrons me devorent des yeux dans l'attente d'un geste et ils semblent retenir des choses. Je m'approche et elle recule que veut elle? Des questions que je ne veux pas me poser, je m'en vais mais je n'arrive pas à ignorer ce couinement presque inaudible alors je me retourne encore les mains dans les poches et la fusille du regard. Elle ne pleure pas vraiment mais l'illusionde voir un fleuve s'écouler par ses yeux. Inévitable j'étais loin et la voici dans mes bras alors que ses n'avaient pas fini de se fermer. Elle ne réagit pas, je la colle tout contre moi. Ses sentiments passent à travers ma peau et je comprends. D'un geste, elle comprend qu'elle doit me suivre, si elle y parvient... Technique, dangereux pas de passage au sol si à l'aise sur ce parcours je me permets quelques futilités, elle est haletante et semble avoir du mal, mais je ne l'aiderait pas. Tu domines ce lieu ou il te dominera. "Je t'ai connu en meilleure forme petite fleur!" Réaction que j'espérais, j'aime cette flamme dans ses yeux, il n'y a rien qu'elle retient maintenant, juste l'envie de me rejoindre, si elle y parvient. Cet endroit est piégeur et il m'a fallu du temps pour le maitriser. Elle arrive, plus qu'un saut mais c'est loin d'être fini. Prochain bond en aveugle, elle n'a pas ma force et pourtant elle n'a pas le choix elle saute ou ca s'arrête ici pour elle. Il semble qu'elle ne connaisse pas la raison et son saut dans le vide me confirme ce doute, il y avait un mur à sa droite... Je dois la chercher et me laisse glisser dans les airs. Je la rejoins. "Tu ne seras pas toujours la plus forte." Un félin retombe toujours sur ses pattes, et avant que je ne me relève un choc me jette sur le bitume chaud. Une froide étreinte et encore cette sensation désagréable. Impuissance devant cette chose invisible qui la submerge. Je resserre mon étreinte, un peu trop fort sans doute car un craquement sourd se fait entendre. On ne peut s'empêcher de rire à ce bruit. Allongé sur le bitume, je la laisse me mordre et me griffer elle ne me fait pas mal et je ne peux réprimer les frissons qu'elle fait naître sous ses crocs et le métal de ses griffes, pourtant je me perds en sachant ou je vais dans l'immensité des cieux... Elle me sort de ma torpeur et ses grands yeux félins me fixent étrangement puis se ferment, mon visage se rapproche doucement, je ne contrôle pas. Nos truffes se frôlent, je ferme aussi les yeux, ronronnant en réponse à ce contact. Ses griffes se plantent dans mon bras, ses lèvres contre les miennes. Un vent léger et doux contre ma peau, dilatation temporelle... Lorsque je les rouvre, il fait nuit noire et je suis seul. Au loin, un appel que je connais mais je n'ai plus aucune force.

samedi 12 novembre 2011

Une fin.

Il pleut, et ca te martèle la peau. Tu as mal mais tu n'as nulle part ou t'abriter. Tu étais debout bravant les éléments et te voilà recroquevillé dans la boue en tentant vainement de préserver le peu de chaleur qu'il te reste. Tu as usé une énergie capable de créer des mondes, capable de t'emmener si loin... Tu ne voulais qu'un simple abri. Stupide petit être! Personne ne t'entendra ni te comprendra, il y a trop de bruit. Dans l'océan, c'est peut être cette larme qui fera la différence, mais elle contient le peu de chaleur qui te reste. Petit être ne tremble plus sous la pluie, elle l'a vaincu, ses poings se sont doucement desserrés et ton souffle c'est perdu, disloqué par les éléments. Petit être, ce n'est pas ta fin tu dois continuer de sentir la pluie embrasser ta peau. J'aimerais te dire qu'il fera chaud un jour, mais je ne dois pas te mentir, tu voudrais tant que ca s'arrête, mais on a pas toujours le choix et on fait avec ce que l'on a pas. Je ne peux que te souhaiter bien du courage petite chose maintenant froide et inerte, les fourmis ont déjà commencé leur travail nécrophage. Tu as toujours les yeux ouverts, ils crient pour toi. Je dois partir car d'autres rêves m'appellent.
Adieu.

jeudi 10 novembre 2011

Breathless rush

Requiem.
Un souvenir de lecture, mais les yeux bandés. Une épée trop lourde pour être maniée, plantée avec force dans le sol. Je dois la prendre. Un rythme puissant donné avec des instruments anciens résonne en moi avec la force du souvenir. Sur la musique mon corps se meut avec force, je le laisse faire et le sens tournoyer avec souplesse et force autour du pic d'acier planté dans le sol. Elle est à portée de main et je brule d'envie de la prendre, mais pas maintenant. Je danse mu par cette mélodie tribale, presque en transe.
Grande inspiration, la musique s'arrête au même moment.
Ma main approche timidement le manche, je ne vois rien mais sens l'usure du cuir, elle se referme brusquement, comme la machoire du loup sur la gorge d'une proie.
Trop lourde pour être maniée.
Poussée surhumaine, la musique reprend avec brutalité et force. Comme la chute de l'acier sur le sol. Vibration de tout mon être à l'impact et incompréhension. Les percussions résonnent encore.
Dépassement et inspiration, à deux mains et ce souffle sera mon dernier. Quelque chose dans les mouvements de la lame qui ne touchera plus le sol. Un sifflement qui s'accorde sur le rythme, sans reprendre son souffle. Encore plus de force, à chaque mouvement, le son est plus intense. J'ai l'impression de fusionner avec l'acier.
Limite, c'est le dernier coup qui sera porté. Sifflement presque inhumain, mais beau. Instrument de musique, presque magique instrument que je ne verrais pas. Plantée dans le sol fièrement la lame redevient silencieuse et moi je ne retire pas mon bandeau. La caresse du vent, la musique aussi disparait.

lundi 7 novembre 2011

Des couleurs

Je bats des ailes doucement dans l'immensité azur, il fait jour mais pas de soleil. Des autres comme moi volent, des sosies de couleurs différentes et il y en a beaucoup, presque autant que de couleurs. Des détails changent dans les ailes ou le corps et certains ont même une queue. Je les observe dans mon vol solitaire ou presque car dans mes bras une petite chose bleue dort. Les moi s'en vont et je ne les suivrais pas et à quoi bon. Le noir n'est pas une couleur après tout. Les trainées dues à leur vitesse laissent dans l'ether un immense arc en ciel désordonné. Magnifique. Je me laisse porter par les couleurs...
Le vent me porte des cris qui semblent lointains, je pose mon regard sous l'horizon et une immense ville apparaît. Ils ont peur de mon ombre. Ca m'amuse car je ne leur ferais rien. Et puis le nuage masque tout. Solitude dans la mer céleste et aucune envie de jouer dans les vagues invisibles. Ou sont parties les couleurs... Le petit être entre mes bras inspire doucement et expire doucement. L'éther nous englobe et je me dissouds. Sensation désagréable de picotements et l'être à la peau de saphir qui va tomber dans le vide. Dernier geste, je la dépose dans sur un nuage que je sais solide. Elle ne volera pas et je dois donc revenir. Une larme, dernier souvenir tangible comme un diamant d'un éclat glacé qui réveille l'enfant.
Je ne plus me maintenir dans ce monde...

samedi 5 novembre 2011

la route des voyages


Un réveil à l'orée d'une forêt alors que la nuit se retire doucement face à l'aube naissante. le souffle embué, je me met en marche guidé par le vent de l'aventure. Sur le chemin le paysage est très changeant et sous le ciel jaune et un soleil rouge je passe de la jungle de bitume aux majestueuses chutes d'eau tout en faisant un détour pour admirer la majesté d'un temple qui a vu passer des civilisations et l'écrasante force tranquille qu'impose la vue de montagnes dont le sommet est noyé dans les nuages et bien d'autres encore. J'explore, admire et m'émerveille devant les oeuvres d'art, faites de main d'homme ou non. Dans une salle immense, un être qui grogne me rejoint, j'entend les griffes se frotter entre elles mais aucune animosité. Je ne me préoccupe pas d'elle malgré son attitude joueuse et bruyante.
Je retourne sur ma voie et elle me suit, souhaitant attirer mon attention sur elle plutôt que sur les nuages dansant dans un ciel violet apaisant. Elle me griffe plus ou moins profondément me mord et tourne autour de moi, elle me dérangerait presque si le paysage n'était pas si beau. Un lac, joyau de saphir enchassé dans une forêt d'émeraude. Même ce félin admire le tableau et arrête de m'embêter. Le soleil se couche sur celui ci et le fait luire d'un éclat presque surnaturel. Il fait maintenant nuit et au fil de la marche nous voici traversant une immense cité illuminée de toutes les couleurs. Ville moderne ou les écrans de haute technologie et le bruit de la foule me rendent nerveux. l'envie me prend de m'éloigner de toute cette agitation mais je suis suivi par un miaulement amusé, elle se dégage aussi de la foule avec aisance. Vue de haut, les gens ressemblent à des petites fourmis qui semblent prises dans un couloir invisible. Des moutons parfois dérangés par les taches colorés d'êtres un peu plus festifs, ou franchement alcoolisés.
Ca me fait sourire.
Au dessus de la ville, le dôme que forme le ciel semble vouloir imiter l'éclat artificiel en se parant de couleurs inconnues et laissant briller les voiles de lumières. Ce spectacle finit par m'ennuyer et je repars. Le même chant de griffes auquel je ne réponds pas se fait entendre, mon esprit ne veut pas mais doigts bougent tous seuls.
Mélodie enfin complète et finalement je n'explore pas seul et me met à sa hauteur. Elle et moi profitant  des nouveaux paysages s'offrant à cette route, elle grimpant parfois sur mon dos pour toucher le ventre des oiseaux immenses et multicolores, mais aussi pour voir le ciel de plus près.
Une longue route de toutes les couleurs, des paysages magnifiques et le chant des griffes.


Un peu triste de se réveiller ce matin...

jeudi 3 novembre 2011

Double hit

La lune semble être la seule lumière ce soir et le ciel semble vouloir s'effondrer dans un déluge d'encre. Hypnotisé par son pale éclat, je ne sens pas la nuit danser autour de mon corps, jouant avec une fourrure qui ne me va pas et qui me donne trop chaud. C'est alors que je remarque une petite silhouette assise au bord de mon perchoir. Malgré le mouvement d'épaule qui m'indique qu'elle a senti ma présence, je bondis légèrement. Assaut inutile mais silencieux dans la nuit, mes griffes ne rencontrent que le béton, je suis amusé mais la silhouette n'est plus.
Je regarde à nouveau la lune... Dans un voile je suis porté derrière elle. Malicieusement, je fais claquer mes dents à son oreille mais elle me repousse violemment. Porté par ma tenue je joue, apparaissant et disparaissant aléatoirement en faisant luire mes griffes et crocs dans la nuit. Je souris en mordant et griffant cette forme qui pourtant n'a pas envie de jouer, je sais que je l'ennuie mais je ne m'amuse pas souvent alors ce sera à ses dépends.
Une morsure dans le cou me fige, mes sens exaltés m'offrent un souvenir olfactif qui me perds... Cette fourrure me dérange et me donne trop chaud. Cet instant d'inattention me vaut une belle entaille sur le torse. Blessé aussi dans mon ego je laisse la nuit m'envelopper d'un manteau qui m'emmènera vers quelqu'un de plus joueur ou ailleurs dans mon jardin ou je pourrais me faire les griffes. Mais le balancement des hanches m'hypnotise et Nuit réagit. La voici dans mes bras, son froid contact apaise le feu ardent sur ma peau, j'ai même l'impression qu'elle s'évapore à mon contact. Nuit nous enveloppe avec douceur les de volutes argentés me portent ailleurs. La lune est belle ce soir....


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 Une sombre et verte forêt, les souvenirs d'un lieu similaire dans la réalité me reviennent. Je sais ou aller pour écouter les histoires. Malgré ca, la noirceur et craquements me font peu peur mais je m'enfonce au coeur de l'émeraude. Je n'y vois strictement rien mais le vent me guide, le parfum du bois et des fleurs me diront ou m'arrêter. Ma marche continue malgré les petites chutes. Enfin. Un endroit hors du temps, hors de portée de la vision des dieux mais que j'atteints à pied, je ne peux m'empêcher de penser à Féline. L'écorce d'un arbre immense s'impose au contact de ma main et je me rapproche doucement.
Je pose mon oreille contre lui et me laisse bercer par son doux battement. Je m'assieds dans la mousse lorsque qu'une voix se met à chuchoter doucement. L'arbre me parle de sa voix grave qui semble plusieurs fois millénaire me conte des histoires merveilleuses, d'un temps ou l'homme n'était que rêve, un temps de fées et de gobelins, un temps de légendes. Alors que l'arbre parle, le vent se met à chanter pour moi d'une voix si belle et cristalline que même les oiseaux se réveillent pour chanter avec elle.
Enchantement.
Émerveillé et captivé, j'écoute Çomme un enfant et j'ouvre grand les yeux et les oreilles en espérant voir ou entendre un de ces êtres fantastiques dont on me conte les exploits. La mélodie s'arrête soudain pour laisser à place à une caresse et un sourire. La voix se remet à conter. Surpris et heureux, je note chaque détails que j'entend. Je finis par sombrer suite à un chant faisant vibrer mon corps. Le repos m'appelle et entre les bras de cet arbre je passais une des meilleures nuits qui m'ai été donner de vivre. Je n'ai rien oublié au réveil.

mercredi 2 novembre 2011

Déchaîné

Le ciel gronde et son cri résonne en moi. La foudre lézarde le ciel et fait éclater le sol. La puissance absolue de la nature s'impose à moi, souhaitant m'écraser comme un insecte. D'habitude spectateur, j'ai décidé de m'opposer à l'irrésistible puissance comme pour tester ma propre force. Mes ailes se déploient, j'ai le souffle chaud et je sens mes mes griffes capables de jouer avec l'énergie pure. Je joue d'abord avec le vent, mais les éléments se déchainent réellement pour me montrer ou est ma place mais je résiste avec facilité.
La foudre frappe mes ailes mais ne les touchent pas, je ris comme un enfant, crachant des flammèches et la foudre m'entourant et dansant comme un ruban caressant mes marques écailleuses et ma peau découverte. Je virevolte sous les nuages qui assombrissent le ciel, je ne veux pas profiter du soleil ce soir.  La nature se déchaine, je lui réponds et libère les flammes et la foudre, je bats des ailes et fait naitre un vent violent. Je me pose et m'ancre dans le sol et comme un symbole je crache le feu dans le sol et il craque et fond sous la violence du brasier. Je ne me laisserais pas emporter par les éléments.
La pluie et la grêle me fouettent mais mes ailes qui battent adoucissent la chose. Je souris en levant les mains au ciel et une étincelle suffit. Une victoire sur le combat que je mène car cette étincelle suffit à faire évaporer la pluie qui tombe, je sens même les nuages s'éclaircir. Mes griffes luisent, ca en deviendrait presque douloureux. Les éclairs lézardent encore et mes griffes réclament unne participation à ce combat.
Libération totale, le sol tremble, éclate même et alors que la lave se met à m'entourer, mes éclairs répondent à ceux qui sont dans le ciel, ils ne descendront plus sur moi. Aurais je gagné face au déchaînement des cieux ? Je lache mon feu dans les cieux, la flamme atteint les nuage et la lumière se diffuse doucement. Moi aussi je m'apaise. Le sol tremble violemment, je savais que je ne gagnerais pas et je souris, une vague dont le sommet traverse les nuages. Je ne peux rien contre ca et fuir ne servirait à rien, j'accepte la chose, mais dans un dernier pied de nez je m'entoure d'un manteau de flammes. Je suis submergé mais content de l'avoir poussée dans ses derniers retranchements et de l'avoir forcée à une telle démonstration. Finalement on se ressemble, indomptables. Je fonds dans l'eau sauvage, mes griffes et le feu cessent toute activité. 

Réveil.