dimanche 30 octobre 2011

Un Jeu.

Un peu d'amusement en cette nuit colorée de facon exotique. Forme humaine et féline et une queue alourdie de deux boulons d'acier surdimensionnés mais qui ne l'empêche pas de bouger au gré de mon humeur. Au sommet d'un petit immeuble j'emplis mes poumons de cet air étrange aux parfums fruités. Au sol, elle est là cette petite féline qui revient souvent dans mon jardin avec la même apparence que moi. Je lui saute dessus mais elle m'évite facilement mais curieux détail, mes griffes se sont plantées trop facilement dans le bitume. Pas le temps de penser plus car 10 sillons rouges s'inscrivent dans dans mon dos. Une vive douleur calmée par la moue joueuse de ce chat, léchant nonchalamment ses griffes couvertes de mon sang. Je m'arque sur mes quatre membres, griffes dans le sol prêt à bondir sur elle, chose qui ne tarde pas à arriver.
Mais dans mon élan je suis distrait par une douce odeur de fraise. Il m'en faut peu et de très bons réflexes pour me retrouver sur un mur et l'impact enfonce celui ci. Je l'observe à nouveau, mais ne la vois plus. Encore une fois, des lacérations sur mon avant bras et encore une fois la douleur qui brule un peu, mais moins intense. J'ai le temps de lui attraper le poignet et lui rendre la pareille, elle s'éloigne dans un rire cristallin. Je la suis par dessus les rembardes et dans les rues étroites, bondissant sur les murs et plantant nos griffes afin d'amortir nos chutes, entre les vrilles et les roulades nous courrons.
Finalement je la rattrape et me jette sur elle, griffes sur sa gorge mais elle n'a pas peur et elle me décoche encore un sourire plein de dédain. Baiser volé, que j'ai volé dans ma position de force puis moi aussi je lui décoche un sourire et un regard plein de défi et je m'élance dans une détente sauvage. Je cours en riant parce que je la sent derrière moi un peu troublée et tremblante, je sens ses appuis faibles derrière. Je mène la danse et l'emmène vers les hauteurs...
Technique, la moindre glissade serait mortelle, une seule voie possible dont on ne peut pas dévier, même elle. Je ne sais pas précisément ou je vais mais je sens que je dois monter, elle se rapproche comme si elle connaissait les lieux et qu'elle les avait déjà arpenté auparavant. Me voilà arrivé, en fait c'est que je ne peux pas aller plus loin et elle non plus. Elle fait la moue, ses griffes et crocs luisent d'une manière surnaturelle. Un fort parfum de chocolat se fait sentir dans les hauteurs.
Le poids de la fatigue se fait sentir lutte tant bien que mal mais je m'accroupis. Elle m'observe fixement en attendant que je me relache une dernière fois, chose qui ne manque pas d'arriver. Je tombe lourdement et tout tourne autour de moi, le chocolat et ses yeux... Une dernière sensation, elle reprend son bien. un miaulement et un bruissement de vêtements dans le vent. L'odeur du cacao mélangé à celui de la vanille.
Le réveil.

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