dimanche 24 juillet 2011

Réveil

Ce n'est pas le matin.
Je suis encore un embrumé par les vapeurs nocturnes. Malgré le fait que j'ouvre les yeux plusieurs fois, il fait toujours noir. En plus de ça, je me sens changé... Je voulus m'étirer comme à l'habitude mais je fus trop à l'étroit pour le faire "normalement", ou plutôt, le lieu n'était pas assez grand. Encore plus étrange, ce ne furent pas mes mains qui touchèrent les parois de ce qui ressemblait à une grotte. Mais peu attentif à ce détail, je me mis en tête d'évaluer la taille de l'espace. Je voulus me lever, mais ma morphologie m'en empêcha et un souffle de colère s'échappa de ma bouche. De la lumière apparut, assez longtemps pour me permettre de regarder ma main. Instant furtif ou je réalisai que je n'avais rien d'humain. Cette main gauche écailleuse et ce souffle bleuté me laissai imaginer que j'aurais pu avoir pris la forme de ces êtres légendaires qui ont si longtemps attisé ma passion pour le fanstastique... Je ne croyais pas si bien imaginer. Je sentis alors une chaleur dans ma gorge, je soufflais pour laisser échapper cette chaleur et à nouveau cette lumière bleue et apaisante. Je manquais de m'endormir en regardant danser ces lueurs. Mais le sol se mit à trembler, ces lueurs brisaient cette "cage" qui me retenait. D'instinct, je soulevais mon corps lourd et tentais de m'élever. Le plafond se brisa comme du verre. Je me mis à rugir, dans la poussière et les rochers volants, j'étais là. Des arcs électriques se formaient autour de moi, m'entourant et me caressant, comme si la foudre avait retrouvé son maître... Sous moi les flammes bleues tourbillonnaient dans une danse effrénée. Et au dessus un ciel d'azur que je semblais n'avoir pas vu depuis une éternité. De joie, je rugis à nouveau et une flamme arc en ciel jaillit, immense. Lorsque enfin à bout de souffle je m'arrêtais la colonne de feu explosa en des myriades de petits points lumineux. Ainsi naquirent les étoiles d'un ciel que plus jamais je ne quitterais. Je battis des ailes, le tonnerre retentit une fois encore. Un dernier salut au brasier de ma renaissance et je partis.








Je suis un dragon.

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