mercredi 28 septembre 2011

Une paix.

Un lieu sans lumière, ce qui semble être des arbres se révèlent à ma vision qui devrait normalement être inutilisable. Je ne sais pas pourquoi mais le frisson de l'effroi me parcours l'échine, comme si une horreur que l'on voit que dans les films allait soudainement apparaître devant moi et me faire disparaître dans un grand cri. Je suis tendu et j'avance avec mes sens encore utiles alertes. 
Le vent et le bruissement des feuilles m'est très clair, et au loin je parviens même à entendre le doux ruissellement d'un filet d'eau. Je continue d'avancer avec ce repère. Instinctivement, je tends la main et rencontre un rocher. L'obscurité me fait découvrir à nouveau la rugosité de cette texture, j'enlève mes chaussures et me décide à escalader la masse. La montée fut longue, et ne voyant pas ou je prenais mes appuis je manquai de tomber plusieurs fois. 
Arrivé à la limite des efforts qu'il m'était possible de fournir, je m'arrêtais à ce qui me semblait être un plateau. Allongé face au ciel, je me perdais dans ce que je crois être le ciel, je perds dans cet instant de comtemplation sensitive, le ruisseau est devenu une immense cascade à la voix grave et le bruissement dans les feuilles est devenu la symphonie d'une forêt agité par un vent joueur et capricieux. Pour une fois, peut importe que mes paupières soient closes ou non, le spectacle sera le même. Je me laisse finalement envahir par ces émotions qui ne sont pas les miennes. Un léger picotement me prend au tripes. Pas désagréable, des choses grouillent sur moi. Je suis finalement intégré et disparait dans cette nature que je n'aurais jamais su apprécier avec les yeux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire