lundi 15 novembre 2010

découverte, rencontre, aventure, une vie ..

N'est ce pas une bonne heure pour rêver ?
 Il y avait longtemps que je n'étais pas allé par la bas...


Je me réveille à nouveau dans la tour, au niveau de la salle des sculptures. Je repense encore au combat, je m'empresse de sortir pour constater les dégâts et il n'y a rien!! tout est normal comme si ce déchainement d'énergies n'avait jamais eu lieu... Pourtant j'ai cru mourir, et j'étais loin du combat. Aurais-je rêvé?
Dans ma réflexion, je ne me rends pas compte que je descends les escaliers de la tour, toujours dans mes pensées, je me retourne, je n'avais pas remarqué à quel point la tour qui m'a servi de refuge était si grande, elle semble tutoyer les nuages dans un enchevêtrement de bitume et d'écorce symétrique gracieux et élégant, je trouve ça magnifique. J'ai envie de grimper dessus, sans doute un instinct enfantin... Je me retourne car j'ai entendu un bruit suspect, plutôt un bruit proche surpassant la mélodie ambiante, mais toujours dans l'harmonie. Je ne vois rien, je continue à divaguer sur ce qui semble être un boulevard. Je suis en plein milieu quand je réentend le même son. je me dit que je suis suivi par quelqu'un ou quelque chose (plutôt quelque chose car j'estime être dans une grande ville et à part des bruits animaux lointains je n'ai aucune idée de ce qui peuple ce monde).
Je suis en plein milieu de ce boulevard, j'entends ce bruit répétitif. Pas désagréable, mais à chaque fois dans mon dos, j'ai l'impression que ça joue avec moi... Je ferme les yeux m'arrête de tourner comme une toupie. Le son continue à tournoyer autour de moi, ça ressemble à des bonds. Et puis ils baissent en volume et se multiplient, toujours en tournant autour moi. Je me demande si cette chose n'est pas dangereuse pour moi, ce serait bête de se faire dévorer parce qu'on aimait bien le son que "ça" émettait quand "ça" se déplacait... Un sourire niais me prend à la pensée de cette fin probable et je me dis que si "ça" voulait me dévorer "ça" l'aurait sans doute déjà fait depuis longtemps. Je remarque que le son c'est arrêté et un léger souffle humide caresse mon visage. J'ouvre doucement un oeil, puis l'autre. La lumière m'aveugle un peu parce que j'avais gardé les yeux longtemps fermés. Ma vue se rétablit et là je suis "un peu" surpris, je suis devant un félin qui me regarde droit dans les yeux avec un air "amusé". Je recule d'un pas un peu surpris par cette vision, et puis je me ressaisis, je suis en face d'un très gros "chat" qui fait ma taille garrot, il a une magnifique livrée noire avec des reflets bleus et rouges et il me fixe avec deux pupilles argentés avec de légers reflets irisés. Je suis impressionné par sa musculature, je me dis qu'en un coup de pate il se débarasserait de moi.
Il est là me fixant droit dans les yeux. On dirait qu'il attend quelque chose de moi. Je peux pas empêcher mon coeur de battre la chamade, Je suis face à un monstre. Je tends la main, doucement je l'approche de son museau. Il se laisse faire et au moment du contact, il émet un leger grognement, ce qui me fait penser que cette bête est sauvage. D'instinct, je passe ma main  sur son corps musculeux, la  créature est solide sur ses appuis, elle a l'air du prédateur parfait. Arrivé à son garrot, elle commence à se coucher. Un signe de respect? Une invitation au jeu? En tous cas, elle se laisse approcher, caresser, et apparement la créature souhaite que je monte sur son dos, du moins c'est ce que je crois comprendre... Doucement, je m'accroupis pour ne pas l'effrayer, elle frémit. Ma main n'a pas pas quitté son doux pelage. J'ai un peu moins peur, je n'ai pas envie que la créature le ressente, alors je m'assied à côté du félin... Il se retourne et me regarde d'un air intrigué, comme si il s'attendait à une autre réaction de ma part. L'animal se lève, passe derrière moi et glisse sa tête sous mon bras. Son flanc sur lequel je m'adosse est chaud et frémit doucement. Le félin grogne doucement. Je passe ma main sur sa tête, je regarde  sa tête, elle semble sourire. Je m'assoupis doucement. Je ne sais pas combien de temps j'ai "comaté" mais la bête se relève brusquement, elle semble inquiète. Elle émet un bourdonnement grave assez impressionnant parce qu'elle n'ouvre pas la gueule. Je tente de passer ma main sur elle pour la rassurer, elle grogne très fort. Je remarque alors une dentition pour le moins impressionnante et au vu de sa musculature, je pense alors aux dégâts qu'elle pourrait causer si elle devait se défendre... C'est alors que je remarque que son épaule droite est totalement balafrée, une cicatrice rouge qui zèbre sa magnifique livrée, je me demande alors ce qui a bien pu faire ça, mais pas le temps de réfléchir. Un simple passage dans ses cercles argenté et je me plie à sa volonté. Elle se couche, nerveuse, je "l'enfourche" vite, et soudain ça se passe très vite , j'entends des rugissements au loin. Je comprends alors un danger que je ne soupconnais pas. Mais soudain, j'ai l'impression de décoller dans un rythme régulier j'entends un "beat" métronomique, malgré ce rythme, on accélère encore. J'ai maintenant l'impression de voler sur un rythme hip hop. Le vent dans mes oreilles siffle, lié aux pulsations des foulées de l'animal, cela crée une mélodie originale et qui me plait. Je me sens apaisé malgré la tension environnante.
On est maintenant dans la zone ou je suis arrivé la première fois, la végétation se fait donc moins dense mais je ne vois toujours pas les poursuivants cependant j'entends toujours leurs rugissements. Je vois des nuées de poussière se soulever, je pense alors que les poursuivants sont invisibles. Je m'allonge sur la bête et la serre contre moi, elle est douce malgré la vitesse, je sens alors une ligne de membranes sur ses côtes. Elle émet un grognement et je sens les membranes vibrer, alors je déduis que ces membranes servent à communiquer. Toujours est il qu'elle ne trouve pas ça très agréable je glisse alors mes mains plus bas sur ces côtes et relève la tête. On a alors glissé de la zone "clairière", on est maintenant dans un désert rocailleux. J'imagine au décor que la chaleur doit être intense. Je m'imagine alors sur une moto très puissante et rapide. Je regarde alors le sol à mes côtés qui défile à une vitesse halluciante. Je ne crois pas avoir été aussi vite de ma vie. Le "beat" est toujours aussi régulier malgré la vitesse, seul le sifflement de l'air s'intensifie du fait de la vitesse. Je me demande alors d'ou ce son peut bien venir. Il ne nous a pas quitté depuis le début de la poursuite. J'esquisse un mouvement de tête pour regarder les pattes de ma monture. Je remarque alors un peu stupéfait qu'elle ne touchent pas le sol. Elle se déplace sur le son! Je suis admiratif!! On est rapides, l'adrénaline remplace ce qui coule dans mes veines! Je suis excité! C'est le frisson de la vitesse! C'est extatique! J'entre dans un état second, j'ai l'impression de fusionner avec la créature. on accélère encore, je crois qu'elle sent mon coeur qui bat et elle aime ça, elle accélère encore. J'ai l'impression de passer le mur du son. je vois devant nous un gouffre, une gueule béante vers le néant, mais je ne m'en fais pas je sais qu'on passera au dessus de tout ça et avant que je n'aie fini le cheminement de cette pensée, on est au dessus du vide, ce moment passe au ralenti. J'ai l'impression que c'est l'adrénaline qui me fait cet effet là, on est maintenant à mi chemin entre les 2 falaises et je regarde dessous. Je vois un éclair rouge, une forme que je n'arrive pas à définir mais ça a l'air effrayant. Je relève la tête et vois qu'on est presque arrivés. Devant nous une forêt se dresse. Un battement de coeur et le sol est déjà sous nos pieds, on avance à travers les arbres avec une facillité et une agilité déconcertante, j'arrive à voir les trajectoires possibles telles des lignes continues. La forêt est interminable, la vitesse fait que ce décor se décompose en lignes vertes, marron et les trajectoires ressortent comme des lignes blanches.
Ma monture semble lire dans mon esprit. Avec légèreté, elle passe d'une ligne blanche à une autre. Cette impression de vitesse s'accentue, j'ai l'impression d'être la bête, les lignes se tendent. tout maintenant n'est plus que lignes de perspectives dans toutes les nuances de vert et de marron possible, avec parfois des zones noires ou seules les trajectoires prédominent. Je n'ai pas la notion du temps qui passe et honnêtement ce n'est que le cadet de mes soucis. Tout devient noir et les lignes de trajectoires convergent alors en un boulevard blanc que nous pouvons suivre tranquillement. Mais je ne veux pas ralentir.Une douce lumière blanche floute alors la lecture des trajectoires quand je remarque au loin que la ligne s'arrête alors on ralentit doucement. Les lignes redeviennent courbes puis le décor revient à mes yeux. Il fait nuit, les lunes innondent de lumières, il y en a 2. Elles me font penser aux yeux de mon ou ma nouvelle amie, mais je crois que c'est une amie mais cela ne m'interesse pas plus que ça. Elle regarde elle aussi les 2 sphères argentées brillant d'une lueur surnaturelle. Elle me regarde, je plonge mon regard dans le sien, on se rapproche doucement l'un de l'autre, sans se quitter du regard. Je tends ma main doucement. tendrement, l'animal me lèche la main. Je suis ému par l'aventure vécue, la longue poursuite, le saut, la forêt, ces visions de vitesse, les décharges d'adrénaline. Je laisse filer une larme, le félin se rapproche tout doucement et plaque front contre le mien. Je serre sa tête contre moi. Je
tremble d'émotion. Un léger bourdonnement se fait entendre, je sais d'ou il vient. Il me calme, le pelage, sèche mes larmes et me fait doucement sourire. Je pense que je suis avec une femelle. Je ne sais pas comment l'appeler, peut importe, à chaque fois que je pense à elle, elle se retourne et grogne légèrement. Je me dis alors que je remettrais le "baptême" à plus tard. Elle s'éloigne de moi et s'allonge sous un arbre et me regarde. Elle m'invite à la rejoindre,je le sens, je le vois. Je viens. Je m'allonge entre ses pattes, je suis fatigué et apaisé. J'entends son coeur qui bat, d'une manière inhabituelle. Un rythme sur lequel on danserait bien mais là je suis trop fatigué pour bouger les jambes. je la regarde et passe la main sur ses "membranes". Elle ne réagit pas. Elle s'est endormie. Elle frissone. J'aurais bien aimé passer ma main sur la cicatrice que j'ai vu tout à l'heure, mais j'ai l'impression que depuis le début elle fait tout pour que je ne vois pas cette "trace" du passé... Doucement, moi aussi je commence à filer vers le néant du repos. Je me blottis contre elle, je passe la main dans son pelage et le sens. Je suis surpris par cette odeur familière et agréable. Je repense à certaines des plus agréables nuits de mon "ancienne" vie, je m'endors avec ce félin et cet "autre" qui partage mes pensées. Je sombre et retourne à ma réalité.

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