samedi 16 octobre 2010

Sadness is here for feel and understand what is happiness

Uh ooh !! Bonsoir à toi mon cher alors voici une petite compo faite sous le coup d'une inspiration soudaine en écoutant ça.
Personnellement, je trouve ça beau et j'ai bien l'intention, quand j'en aurai le temps de réaliser une animation(je prépare le storyboard dans mon temps "libre"). Histoire à suivre...

Pour toi public, voici ce "texte".


J'observe, je suis dans une grise pénombre, il pleut une pluie blanche, les gouttes ne tombent pas au sol. Au loin, je vois une ombre marcher sur un sol invisible. J'entends au lointain une musique qui m'est familière...
L'ombre continue de s'approcher, je n'ai pas peur. Cette silhouette est celle d'un un homme, noir comme la suie, chauve. Il est torse nu, son pantalon est moins sombre, mais noir tout de même. Il semble fait de ténèbres. Il est grand et musclé. Son visage est assez carré, il dégage un certain charisme, mais il a l'air triste et son regard est fixé vers le bas. Je remarque le contraste que font ces yeux avec le reste du lieu et de son corps, ils sont rouge sang, il n'y a pas de d'iris ni de pupille.J'arrive à "croiser" son regard, j'ai l'impression qu'il sait que je l'observe et pourtant son regard me transperce et un frisson me surprend. Je remarque aussi que la pluie sur et autour de lui le frappe avec une certaine violence.
La musique commence.
Les traits de son visage s'adoucissent, il commence à bouger, ses mouvements sont amples et calmes, ils dessinent des spirales et des courbes. Son corps sous la pluie fait montre d'une grâce et d'une aisance que je n'ai jamais vue, je vois sa peau frémir sous les impacts de la pluie tombant à sa verticale, je suppose qu'il souffre, il a les yeux fermés. J'ai l'impression qu'il essaie de me faire comprendre quelque chose... La pluie semble s'intensifier doucement. Il lutte mais continue malgré tout, avec une élégance qui me fait sourire, il a toujours les yeux fermés mais lui aussi sourit. Je tente de définir les mouvements qu'il effectue, c'est un croisement entre le taï-chi, le modern-jazz et le hip hop. La pluie s'intensifie encore, au point qu'on ne distingue plus le fond noir, il s'arrête, il me fixe de ses yeux rouges qui ne semblent plus humains, le rouge de ses yeux coulent. Il pleure de douleur mais je sens qu'il veut continuer, je ressens sa douleur. Elle m'estomaque.
La pluie est violente, je souffre pour lui, je dois lui montrer que je le regarde toujours, je vois qu'il y a des "trous" sur sa peau, au travers desquels j'aurais espéré voir de la chair... Mais je ne vois que la pluie, de plus en plus violente. Il est à genou, tête baissée et le regars visant un sol qui n'existe pas. Il se relève, il reprend son mouvement, plus énergique et plus vif malgré la douleur, comme si il tentait d'éloigner la pluie. Son corps se désagrège au fil des mouvements, sous les impacts de la pluie, il a les yeux fermés de nouveau, je sens qu'il sait qu'il ne les rouvrira plus. Il est là ce n'est plus la même énergie qui l'anime, il semble enragé malgré toute la douceur, la précision et la souplesse de ses gestes, c'est vraiment intense. Avec ce qui lui reste de "peau", il arrive à éloigner la pluie un instant.
La musique s'arrête.
Cet instant furtif me sembla durer une éternité. Je tente de contenir des larmes bien réelles, l'homme ouvre les yeux malgré ce que j'ai dit plus tôt. Son regard plonge dans le mien. Je peux pas résister. Alors ca y est, je sais ce qu'il va se passer ensuite. Une larme roule sur ma joue, je tourne instinctivement mon visage vers l'exterieur, pour ne pas qu'on puisse la voir...
La musique reprend et la pluie aussi, s'écrasant comme une masse sur le peu de matière restant, ça va vite trop vite, je ne veux pas de cette suite, ma vue se brouille par les larmes, je ne veux pas que cette danse s'arrete, je ne veux plus "qu'il souffre". Il ne reste maintenant que son visage, il ne bouge plus, la pluie se calme... Il continue de disparaitre! Pourquoi?! Il me fixe intensément, avec tendresse, je sais pourquoi il a fait ça. Une larme coule, le rouge contraste, elle ne disparait pas. Ô que j'aimerais pouvoir l'attraper! Mais je relève les yeux pour voir disparaitre mon "ami" son sourire calme et apaisé, il 
voulait que ce soit les dernières choses que je retienne de lui... Il a disparu, il ne reste que moi et cette "pluie", qui ne fait pas de bruit et qui tombe indéfiniment...
IL n'est plus là
IL n'est plus
IL ne sera plus
Pourquoi me sens-je si seul sous cette pluie que je ne sens pas 

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