lundi 16 janvier 2012

à la Plage...

Plage sans fin de sable rouge comme le sang. Je marche sans réel but. Malgré le soleil et sa lourdeur, je frissonne. Le reflux laisse apparaître quelque chose. Presque camouflé tant sa couleur est semblable à celle du sable humide. Et le voici entre mes doigts, il se noircit et se fissure rendant le rouge plus intense. Une pierre brute possédant une seule face polie. Mon regard se noie en elle. Des milliers de mondes s'échappent, des mots et des envies qui semblent être à moi. Des millions d'idées non verbales, des couleurs, sensations et parfums. Un parfum, un gout. Amer comme la vie. Un sourire. Et puis il fait chaud, électrique. Un frisson qui part du front, il passe par tout mon être. J'arrive à en voir la raison. Un sourire narquois qui glisse sur mes lèvres. Un souvenir, la vanille. La pierre offre à nouveau son aspect. Elle est différente maintenant, dans le rouge profond est parcouru par des lianes ramifiées à l'extrême d'un noir intense. Trop intense. Je me retrouve dans l'une d'elle. Une veine remplis d'un noir liquide. De l'encre. Je me dissous en elle. Bien être de me dissoudre en elle avant de me retrouver sur la plage. Une dernière vision offerte, une dernière sensation. Un air italien emplit l'air.
Une raison de se battre.

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