dimanche 30 octobre 2011

Un Jeu.

Un peu d'amusement en cette nuit colorée de facon exotique. Forme humaine et féline et une queue alourdie de deux boulons d'acier surdimensionnés mais qui ne l'empêche pas de bouger au gré de mon humeur. Au sommet d'un petit immeuble j'emplis mes poumons de cet air étrange aux parfums fruités. Au sol, elle est là cette petite féline qui revient souvent dans mon jardin avec la même apparence que moi. Je lui saute dessus mais elle m'évite facilement mais curieux détail, mes griffes se sont plantées trop facilement dans le bitume. Pas le temps de penser plus car 10 sillons rouges s'inscrivent dans dans mon dos. Une vive douleur calmée par la moue joueuse de ce chat, léchant nonchalamment ses griffes couvertes de mon sang. Je m'arque sur mes quatre membres, griffes dans le sol prêt à bondir sur elle, chose qui ne tarde pas à arriver.
Mais dans mon élan je suis distrait par une douce odeur de fraise. Il m'en faut peu et de très bons réflexes pour me retrouver sur un mur et l'impact enfonce celui ci. Je l'observe à nouveau, mais ne la vois plus. Encore une fois, des lacérations sur mon avant bras et encore une fois la douleur qui brule un peu, mais moins intense. J'ai le temps de lui attraper le poignet et lui rendre la pareille, elle s'éloigne dans un rire cristallin. Je la suis par dessus les rembardes et dans les rues étroites, bondissant sur les murs et plantant nos griffes afin d'amortir nos chutes, entre les vrilles et les roulades nous courrons.
Finalement je la rattrape et me jette sur elle, griffes sur sa gorge mais elle n'a pas peur et elle me décoche encore un sourire plein de dédain. Baiser volé, que j'ai volé dans ma position de force puis moi aussi je lui décoche un sourire et un regard plein de défi et je m'élance dans une détente sauvage. Je cours en riant parce que je la sent derrière moi un peu troublée et tremblante, je sens ses appuis faibles derrière. Je mène la danse et l'emmène vers les hauteurs...
Technique, la moindre glissade serait mortelle, une seule voie possible dont on ne peut pas dévier, même elle. Je ne sais pas précisément ou je vais mais je sens que je dois monter, elle se rapproche comme si elle connaissait les lieux et qu'elle les avait déjà arpenté auparavant. Me voilà arrivé, en fait c'est que je ne peux pas aller plus loin et elle non plus. Elle fait la moue, ses griffes et crocs luisent d'une manière surnaturelle. Un fort parfum de chocolat se fait sentir dans les hauteurs.
Le poids de la fatigue se fait sentir lutte tant bien que mal mais je m'accroupis. Elle m'observe fixement en attendant que je me relache une dernière fois, chose qui ne manque pas d'arriver. Je tombe lourdement et tout tourne autour de moi, le chocolat et ses yeux... Une dernière sensation, elle reprend son bien. un miaulement et un bruissement de vêtements dans le vent. L'odeur du cacao mélangé à celui de la vanille.
Le réveil.

vendredi 28 octobre 2011

Un passage.

Une résurgence d'au dessus de mon jardin, avant un atterrissage sur les hauteurs de celui ci.
Un truc agréable.


















Un truc à revivre.

L'oeil du cyclone

Réveil dans le vent. Un léger rire qui a un air de grognement. Je suis au dessus du Nuage, observant mon ombre avec attention. Une forme rare que je ne prends que pour les grands rêves et pourtant je sais et sens qu'il ne se passera rien. Je suis hybride, je perçois l'humain que je suis mais aussi une immense paire d'aile battant doucement les cieux."Elles me semblaient plus petites la dernière fois..." J'ai beau tendre les bras, je n'en atteindrais pas les extrémités.

J'aurais pas du ouvrir mes bras.

Quelque chose qui dormait dans mes bras a glissé et file trop vite vers le bas. Je devrais la rattraper avant qu'elle ne réveille et que son cri ne me vrille les tympans, et pourtant je suis si lent et si bien.

J'ai le temps.

Je suis si sur de moi, je l'aurais et au dessus du trou qu'elle a laissé, je compte:
Un.
Deux.
Deux et demie.
Trois.
Trois un quart.
Trois et demie.
Trois trois quarts.
...
Quatre.
Quatre vingt cinq.
Je n'irais pas au bout, sous le nuage, c'est le déluge. Je plonge en piqué dans la tourmente, le tonnerre gronde et il tombe des grêlons martelant ma peau. Mais cette violence n'est que visuelle car c'est la morsure du froid qui me fait souffrir. Je n'imagine pas ce que doit subir le petit être.

Plongé en piqué.

Je n'ai jamais été aussi vite. Sans doute parce que la glace a prise sur le bout de mes ailes, je suis une pierre lancée à trop grande vitesse pour récupérer ce que j'ai laissé tomber. Et je vois justement ce dont je parle. L'excitation et la joie voir que malgré l'environnement elle dort encore me font aller plus vite. Tension du corps dans une chute qui a un but et dans l'instant, ralentissement suprême au contact d'une peau froide afin d'admirer l'éclair, corde de lumière tentant de ligoter mes ailes. Elle est à nouveau contre moi, mes ailes se déploient gelées par la glace. Je ne ralentis qu'un peu et ne tarde pas à voir une terre qui se rapproche trop vite à mon gout mais que je ne pourrais pas éviter. 

Technique et contrôle, toutes ailes dehors je pose un pied à terre puis me met à courir. Dans le mouvement, je frappe mes ailes violemment au sol pour les dégager de leur prison de glace. J'ai bien fait et maintenant il me faut repartir avant qu'elle n'ouvre les yeux. Mais la grêle me cloue au sol. Il ne me reste qu'une chose à faire. Mes ailes tremblent et je souris malgré moi face à ce que je prépare, seul je serais resté sous le Nuage mais... Je me force à rester au sol mais j'avais oublié à quel point c'était violent, je fouette à nouveau l'air. Un rayon de lumière, ca fonctionne mais je dois continuer parce que l'écrasement de la grêle m'agace et je n'aime pas non la sensation de ce sol sous mes pieds. Je me suis sous estimé, le dernier battement fut bon mais je pense y être allé un peu fort, l'oeil du cyclone ne va pas se refermer de si peu et il n'a jamais été aussi grand. Je peux m'élancer enfin sans contrainte dans le bleu du ciel et à hauteur du Nuage je regarde le sol en jouant avec les limites de cette ouverture. Immense, je peinerais presque à le traverser.
 "Bonjour".
Elle s'est réveillée et regarde le sol intriguée "regarde, c'est la terre !" je souris encore et penche doucement la pointe d'une aile dans la crême qu'est le dessus de ce nuage."Il fait chaud maintenant". Ravalement de salive gêné en me disant qu'elle aurait pu assister à l'ouverture de l'oeil..."Merci". Silencieusement, je quitte le regard d'un trou qui se refermera bientôt. Il faut que je fasse plus attention à l'avenir. Je vole.

jeudi 27 octobre 2011

Une émotion.

Endormi mais conscient de ce qui m'entoure, le vide. Je sens sur moi des choses vivantes et m'ignorant mais je ne bouge pas, leurs mouvements m'emplissent de joie. J'ouvre doucement les yeux pour ne pas leur faire peur et me situer et sous mes pieds il y a le vide mais pourtant je marche.
Je marche sous un doux soleil qui réchauffe mon corps, à mon oreille il y a le gazouillis d'un nombre incertain d'oiseaux, mais ils sont nombreux et je pourrais donner un nom unique à ceux que j'entends.
Sur ma peau sombre, les graines. poussent et laissent place à de magnifiques arbres aux feuillages originaux et touffus. Malgré leur petitesse en comparaison avec ma taille, je ressens même les fleurs pousser sur ma peau, s'installant plus légèrement. Dans la paume de ma main il y a une rose couleur d'arc en ciel qui pousse. Elle est magnifique et je la contemple.
Dans mes veines les poissons nagent comme dans les rivières en se laissant porter ou le contraire. Les fruits poussent et les fleurs éclosent, c'est une explosion de couleurs et d'odeurs et je ne puis retenir une larme de joie face à ce spectacle.
Finalement je m'allonge doucement et m'endors sous le soleil permanent. La rose est tachetée de blanc sur un rouge vif, puis l'inverse mais son parfum m'est toujours aussi ennivrant. Le chant des oiseaux me porte vers d'autres horizons. Je suis Terre.

mercredi 26 octobre 2011

Une prison.

Je suis en face d'une caverne, trou dans une montagne de pierre si noire qu'elle semble absorber la lumière. A coté de moi, elle est là, défiant les limites imposées par le Rêve, elle est là ronronnant et frottant sa tête sur mon épaule et s'avance. Un petit grognement de sa part m'enjoins à la suivre dans les ténèbres. A mon passage dans la gueule béante un souffle froid fouette mon visage et la peur me fait penser que la pierre va m'avaler. Je suis dans les ténèbres, seules les lueurs des yeux et les bruits de pas me guident. J'avance à pas mesurés, tenant parfois la queue de mon amie pour m'aider à avancer dans les passages trop difficiles pour moi. Dans les boyaux, une lumière bleutée et des rugissements assourdissants se font entendre. J'aimerais repartir dans l'autre sens, j'ai peur. J'arrive dans une salle immense au centre de laquelle est posée une masse sombre et écailleuse. Je fus surpris par le raffinement des pierres ciselées et la beauté des colonnes. Des pierres incrustées et des traits dorés savamment placés rendaient l'endroit magnifique. J'entendis à nouveau ce rugissement, qui maintenant ressemblait beaucoup plus à une plainte. Derrière moi, Féline grattait le sol de ses griffes comme pour me prévenir d'un danger trop proche pour être évité. Un battement de paupière et elle était déjà sur la chose, la mordant et la griffant de toutes parts et ne lui laissant aucun répit. Ses feulements et cris me font frémir tant je ressens de la rage en eux. La masse continue de geindre doucement. Je m'approche doucement de la furie et d'une aile membraneuse complètement déchiquetée par le travail des griffes. Elle s'arrête à côté de moi essouflée de colère, et en même temps deux immenses restes d'ailes se déploient, elle ne permettront plus le vol de leur possesseur. Je suis triste à cette vue. Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ca, on ne devrait pas interdire le vol à ceux qui en ont la possibilité. Mon reflet dans les écailles d'onyx. Une douloureuse insertion d'images faites de sang et de violence pure. De la fureur, de la rage exprimée à leur plus haut degré, immonde. Une larme à l'odeur caractéristique du sang roule sur ma joue avant de s'écraser au sol dans un bruit trop sonore, un son qui me ramène à la normale mais je suis exténué par les images que j'ai vu et je retiens un vomissement de dégoût, je recule tant bien que mal de l'animal. Un oeil doré s'ouvre et me transperce par ce que j'y vois, indescriptible. Je comprends et repars là d'ou je viens avec le pas lourd. Féline glisse autour de moi, griffes sorties et fait vibrer l'air d'une façon qu'elle me sait affectionner parce qu'il réchauffe l'air. Je pose ma main sur son front pour la rassurer. Nous arrivons à l'entrée de l'évènement. Il fait nuit noire mais on distingue encore la masse sombre. Un cri déchire l'air et le sol tremble. Dernière plainte d'un monstre qui ne volera plus.

mardi 25 octobre 2011

La Passion

Je suis dans l'abysse. Je suis toujours présent.
Magnifique flamme d'un temps oublié.
N'oublie pas que tu me dois la vie sombre idiot. Alors laisse moi te bruler pour que tu renaisse.
Tu n'es pas le Phénix mais je serais ton arme, à jamais. J'enflammerais les regards qui se poseront sur ce qui vient de ton vide. Je donnerais un sens à ta putain de vie.
Ouvre la boîte à côté de celle qui hurle que je puisse enfin te montrer de quoi tu es vraiment fait. Laisse toi m'ajouter à la flamme timide que tu deviens. Laisse toi devenir le brasier le plus ardent qu'il ait été permis de voir.

Je suis Création, je suis Envie. Et tu oses me renier ? Peut importe, tant que tu ne m'éteins pas. Mais je sortirais, un jour et ce jour là les survivants applaudiront, les morts chanteront à notre gloire.

lundi 24 octobre 2011

contemplation

Sur une des tours de mon jardin, j'observe et admire la beauté du paysage qui s'offre à moi.
Il fait beau et le soleil est radieux, il donne aux vitres des reflets d'argent.

De là ou je suis j'arrive à voir des arbres qui semblent encore plus hauts que mon perchoir. Perchoir sur lequel je ne suis jamais allé auparavant et loin des places ou je joue d'habitude. Mais je ne suis pas perdu, je ressens des choses comme l'ardeur du soleil, la caresse du vent frais qui équilibre les choses. Le bleu du ciel, l'aspect métallique des nuages et les traces de mes passages, souvenirs plus ou moins élaborés de voyages passés. Des couleurs jurant avec les nuances de gris de cette ville presque déserte. Quelque chose change dans le vent, il apporte quelque chose et je ne reconnais pas sa voix habituelle. Ca ressemble à une plainte presque inaudible, mais je me concentre...
Un appel lointain de la forêt, plus proche que ca en fait. Une tour dressée à l'extrême limite, grande et sans prises. J'aime à penser que c'est un des piliers protecteurs de mon jardin, mais quelqu'un y est en haut et m'appelle. Comme à chaque fois que c'est calme je laisse un souvenir, furtive beauté de ce panoramique, avec une note de musique. Je me rapproche du bord et respire un coup, je regarde une dernière fois, les voies naissent sous mes yeux toutes ces facons de parvenir à ma destination. Mon choix est fait et j'ai besoin d'améliorer ma souplesse. Je me concentre et saute. Surprenante détente féline qui me fait plonger dans le serpent de lumière que j'ai choisi. Je ne remarquerais que plus tard que celui ci était fait d'argent.
Réveil.

samedi 22 octobre 2011

Une Fresque


A force de conter mes histoires, les lieux persistent et résistent, quelque part dans un coin de mon imaginaire. Le plus étrange est qu'ils se rencontrent, curieux choc des univers, ou plutôt leurs limites se fissurent et laissent passer des morceaux d'univers. Ils se mélangent...

Encore une fois, le réveil dans mon jardin et je suis fatigué, j'ai les muscles engourdis et ils ne répondent pas correctement à ma demande, mais je ne peux pas rester inactif sous le soleil, il ne me le pardonnerait pas. En plus devant moi, un immense mur gris et des myriades de bombes attendent tranquillement que je me serve d'elles. Un autre appel auquel je ne résiste pas, je me lève lourdement et prend le noir. Je trace des choses sans aucun sens et laisse divaguer ma main, à la fois proche et loin du support. Je change de couleur et opte pour un vert profond, je ne prends pas de recul, je dessine et me laisse absorber par mon oeuvre. Des nuances de bleu, du blanc du jaune et de l'orange. Encore du noir, puis un vert plus clair. Quelque chose me sort de ma transe, essentiellement due aux vapeurs que libèrent les bombes de peinture... Sur mon oeuvre, une ombre nait, mouvante, ce n'est pas une tour, je ne me retourne pas, je pourrais reconnaitre cette silhouette entre mille maintenant, une résidente. Un bruit de pas subtil se fait entendre, mais différent de d'habitude. Elle est pieds nus. Elle est juste derrière moi et est impatience, je sens ses mouvements. Elle m'énerve et je me retourne, elle me saute dessus. Ce n'est qu'un chaton qui veut jouer, je lache ma bombe et je la rejoins. Deux animaux ne pensant qu'à jouer, mais nous n'avons que les griffes. Nous grimpons sans efforts sur des murs sans prises avant de reomber l'un sur l'autre. Des miaulements amusés, des sourires, des défis de plus en plus difficiles et de temps à autres des coups taquins pour énerver. Une ébauche de combat qui finit en étreinte. Je vois une marque, étrange souvenir mais n'y prête pas attention. Nous revoici devant mon mur, peint de manière pas si abstraite que ça, je m'adosse en face de mon oeuvre, l'autre vient me rejoindre, passant une dernière fois ses griffes sur mon torse, comme un dernier défi. Je ne réagis pas, je suis en sueur et elle est aussi fatiguée que moi je le sens. Nous nous endormons devant mon oeuvre, un magnifique paysage incomplet. Le soleil nous réchauffe doucement...

mardi 18 octobre 2011

Chaleur

Dernière pensée pour la lune qui malgré ce que l'on dit,possède la puissance d'un soleil. L'air danse et la terre rougit de ce spectacle invisible.
Dans la plaine des possibles, lieu étrange aux confins du Rêve les choses se mettent en branle et je ne suis que spectateur. Il fait chaud et je transpire à grosses gouttes qui n'ont plus temps d'arriver au sol. Le sol est liquide mais peu importe, je vole. Une douleur sourde dans mon dos fait naître deux immenses paires d'ailes membraneuses fouettant l'air et ajoutant quelques degrés à sa température élevée.
La montée est toujours aussi chaleureuse et c'est alors qu'apparaît une première flamme ou plutôt flammèche rouge. Elle danse autour de moi, joueuse et léchant du bout de sa langue mes ailes. Je le ressens doucement et la laisse faire et puis une petite soeur jaune apparaît, c'est le même spectacle mais pas les mêmes mouvements. Encore un battement d'ailes et me voici au centre d'un cercle enflammé, amusé dansant et tournoyant en se rapprochant et s'éloignant de moi.

Une flamme bleue? Souvenir d'une libération par la force et un rugissement de joie.
Comment peut il faire encore plus chaud? Je suis si haut dans le ciel. Je rejoins mes soeurs et frères, entouré d'amies qui m'offrent un spectacle de couleurs. Un feu cosmique aux allures d'aurore boréale. La chaleur venait de moi. Je me love dans le firmament tout en les regardant s'amuser à déranger, faire bouger ce ciel plusieurs fois millénaires. Ils s'éveillent et crachent les éléments, reprenant une place qui n'est plus la leur. Chaque dracoétoile, une flamme d'une couleur différente. La mienne est comme la leur mais change de couleur.
Je suis un dragon.

lundi 17 octobre 2011

Transversal

Il fait froid.
Il fait noir.
Un bourdonnement me rassure.
Je ne suis pas seul.
Intrigué, surpris, j'me demande ce qu'elle fait là. Je bouge. Je ne la vois pas. Des griffes raclent le sol et au loin apparaît une colonne de lumière. Deux étincelles. Instinct de mort.
Instinct de survie dans l'esquive, sans mon armure ni mes armes, mais pas nu. Au sol des lames jumelles. Un entrainement ? Encore ce grincement. Je devrais avoir peur, mais je suis trop surpris pour ca. J'évite les assauts. Les lames sont belles. Pourquoi fait elle ca ? Trop de réflexion encore. C'est un jeu ou elle n'a aucune chance de me vaincre.
Les lames sont belles, presque trop fragiles pour être maniées. Elles sont plus noires qu'une nuit sans étoiles. Je les prend en mains et un long sifflement se fait entendre. Une vive douleur emplit l'air, je ne respire plus par les voies naturelles. Pas eu le temps de jouer avec les engins. Une plainte de tristesse au loin, la colonne de lumière se floute... Il fait sombre... Ailleurs.
Une silhouette un peu brillante, douce lueur avec des zones d'ombre se rapproche. Un corps de femme m'observe, toujours les lames aux mains. Sur mes gardes prêt à trancher car le danger est partout, mais sa main me frole le menton et brule mes cotes. Les cloches de la douleur sonnent de leur plus bel éclat mais je résiste. Je résiste jusqu'à ce simple regard. Je tombe à nouveau.
Ici.
Ma tête n'est qu'une caisse de résonnance et elle me recommande fortement de rester au sol. J'aime pas l'écouter. J'observe et les lames semblent fondre. Curieux liquide mu par la volonté de me rejoindre... Au dessus de moi le souffle rassuré d'un être au pouvoirs mortels qui ne me lache pas des yeux. Elle attend...
Un liquide rouge s'étend autour de moi et se mélange au noir des dagues avant de revenir en moi vite, trop vite. Des milliers d'images, certaines inutiles d'autres non. Un savoir oublié revient dans le mélange qui coule dans mes veines. Ca brule, ca veut sortir. La douleur convulsionne mon corps. Je respire du mercure et le fer chauffé à blanc marque ma peau de sa brulante caresse. Étourdi, je pars encore dans les limbes mais pas assez longtemps pour en profiter. Amorphe, je me vois dans le reflet d'un miroir invisible. Les marques se mettent en place, serpents symétriques enserrant mon corps avec leurs anneaux. Je reconnais cette encre et je comprends ce qu'il se passe. Malgré la douleur je souris.
"Il paraît que l'on ressent mieux les choses sans armure."
Un murmure dans une salle sans vent. Une paire d'yeux dans mon dos, lueurs amusées qui pensent pouvoir jouer avec moi.
C'est fini et ca fume encore. Ca raconte une histoire dans un langage non verbale, je me perds dans les courbes sinueuses sur mon bras. Symétrie apparente, subtiles différences de part et d'autres. Seule une n'a pas bougé, cicatrice éternelle, secret de moi. Plus d'épées, plus de masque, plus d'acier mais quelque chose de plus solide. Visage finement dessiné aux traits et courbes subtiles menant à ma vérité pour qui ne perdra son esprit en en cherchant le chemin. Malgré tout la nuit m'entoure seul souvenir tangible du passé tunique manteau nocturne me dissimulant à la vue de tous...
Comment me battre ? Je regarde mes mains plus sombres que la nuit et je comprends. Griffes nocturnes capables de trancher les ténèbres, le pouvoir de sectionner la réalité au bout des ongles. Et toujours ces huit points joyaux d'encre marquant la symétrie... Je la trouve belle. L'entrainement reprend sans prévenir, gerbe d'étincelles sur mon bras, pas de cicatrice et pas de sang, l'encre rougit, seulement l'impact. Les choses sont toujours sérieuses. Une impulsion. Toutes griffes dehors, je tombe nez à nez avec mon agresseur, prêt et elle l'a compris. Front contre front et caresse rapeuse d'une langue sur ma joue. Tout ira bien, nous jouons à armes égales maintenant. Sous ma main la fourrure s'abaisse doucement vivante. Des couleurs sur ma peau. Le repos d'une arme.

Le réveil.

dimanche 16 octobre 2011

Dans mon jardin.


"Il est midi et à midi le mc morning c'est fini". Sauf que là, je me réveille au dessus d'un gouffre musique à fond dans les oreilles. Et le soleil tape. Loin en dessous, les nuages. Tranquillement, je tombe en prenant appui ca et là sur des rembardes et autres balcons. Vite la limite est là. Mer de coton qui laisse transparaitre dans ses remous les ailerons de béton et de verre d'une ville terrain de jeu ou rien n'est concevable sans rythme.

Fall asleep from day.

Je glisse et cours passant sous l'épais Nuage. Le vide m'attend, mais cette ville je la connais par coeur et je sais ou mettre les mains et ou poser les pieds pour ne pas hater mon réveil. Un pied dans le gravier, une roulade. Sur le toit d'un immeuble je contemple et admire, je crois que la végétation reprend ses droits. Il y a de plus en plus d'oiseaux... Je me rapproche d'un muret et me laisse tomber.
Dix.
Neuf.
Huit.
Sept.
Six.
Cinq.
Quatre.
Trois.
Deux.
Deux.
Un.
Mes mains se tendent mes muscles se raidissent, automatisme de l'habitude. Une vrille puis deux, encore un peu de légèreté.

Boom.

Je suis aussi soumis à la physique et tout ce qui monte finis par redescendre mais là ce n'est qu'une question de temps. J'explore de nouvelles voies et fais la course avec des félins. Je tombe parce que je ne suis pas assez chaud. Manque souplesse bien vite rattrapé. Je gagne ma première course, petit exploit dont personne n'aura vent.... Personne et pourtant je sens au delà des miaulements et ronronnements quelque chose dans l'ombre, un regard vif posé sur moi. Je n'y prête pas attention.

Down with the sickness.

Une plaque d'égout et de la curiosité me suffisent pour aller en dessous de mon jardin presque inexploré à cause de l'odeur du challenge qu'il représente. Mais aussi des animaux relativement dangereux qui y vivent. Et pourtant je suis en dessous. Ciel de bitume magiquement éclairé, au moins aussi vaste que l'étage supérieur si ce n'est plus... Mais aussi plus naturel, les tours sont faites de roc et de bois. La curiosité l'emporte sur la peur et je fonce presque tête baissée comme si je savais ou j'allais. Là haut et toucher le ciel de pierre, mais pour ça il va falloir que je saute plus haut que je n'ai jamais sauté auparavant et je m'en sens capable. L'ascension se fait aisément, et je n'ai pas encore entendu de rugissement animal, ni ressenti la présence de ces créatures. De toute façon, je ne suis rien alors je ne vois pas pourquoi elle me chasseraient. Et pourtant une course s'engage, un bête, mélange de tigre aux écailles d'un crocodile et à la langue de requin m'a repéré et me prend en chasse. Plus vif, plus petit et plus agile je fuis narguant la bête coincée et je repars.

The theme.

Plus de forêt, uniquement la brume et le roc de plus en plus abrupt. J'escalade maintenant et je ne vois rien mais je sais ou poser le pied, ou mettre la main les yeux rivés vers le ciel. Une ombre se profile dans mon champ de vision et mes muscles se tendent prêt à esquiver l'assaut de la créature mais celle semble petite et surtout elle semble s'éloigner... Mon coeur s'emballe et je me met à bondir de prise en prise, prenant tous les risques pour rattraper cette ombre à taille et forme humaine. Je me sens quelque peu différent à ce moment précis, je me dis que ce que je fais n'est pas humain... Moment d'inattentio. Glissade...Une main tendue, un reflexe de survie. Je ne sais plus vraiment mais me voilà à nouveau sur la paroi, tremblant, le sang ayant été remplacé par l'adrénaline. Quasi tétanie sur le mur. Et encore au dessus cette ombre qui ne bouge plus. Je le prends comme un défi personnel. Bouger, je dois bouger mais mon corps agit avant mon esprit, je suis au dessus de ce mur, les secondes s'égrennent dans ma tête. Huit, avant de retoucher ce mur et je recommence. Même temps et plus de brume plus de mur non plus je suis en haut, la gravité se rappelle à mon bon souvenir et la surprise me fait m'écraser lourdement sur le plateau du sommet... Ma chute est amortie par quelque chose, quelque chose de chaud, quelque chose comme moi. Je tombe les yeux dans les yeux avec cette chose. Chute indécente et rencontre surprise, un regard sombre et une peau dorée par le soleil.
Un peu de distance se fait entre elle et moi, un salto arrière et nous nous observons....

Blue skies.

Je le regarde et elle me regarde, j'ai la vague impression de l'avoir déjà croisée ailleurs... Sur des terres plus sombres, sous le regard d'un autre astre, mais pas le temps, j'ai un ciel à toucher. Je prends mon élan en l'ignorant un peu et saute. Plus haut et plus loin qu'il ne m'ait été donner d'aller. Je frole du doigt mon objectif. Sérénité absolue, je touche les cieux et j'ai l'impression de voler. Quelque chose dans l'air me dérange, une perturbation dans les filets d'air, parce que je ne suis pas seul, elle est là et elle me sourit. Une force violente me tire par le bras vers le haut. Il fait nuit.

Scream on 'em.

Le sol, le sol pas agréable, étalé de tout mon long sur cette étendue. le soleil décroit et fait naitre une ombre qui me recouvre. Combien de temps a passé depuis que j'ai touché un ciel? Depuis combien de temps suis je là ? Trop de questions mon corps est lourd et puis qui c'est et qu'est ce fous là et pourquoi elle me souris celle là ?!
Je respire un grand coup et me calme, elle ne bouge pas, plus petite que moi de beaucoup. Je m'amuse à penser que sous un autre angle de vue, on ne la verrait pas. Je suis plongé dans son regard, les souvenirs affluent...
Et puis elle lève le bras, pointant un lieu que je n'ai pu qu'observer jusqu'à présent, le sommet de cette tour. Le regard se fait plein de malice et de défi, les mots seraient tellement superflus, je n'ai qu'à observer son corps pour comprendre qu'une course commence. Trop rapide, ouvrant des voies auxquelles je n'aurais pas pensé mais je suis toujours derrière dans son sillage. Les choses sérieuses commencent. Plus de musique, l'adrénaline remplace à nouveau mon sang. Plus vite, plus rapide mais elle est toujours devant, je sens et sais que je la rattrape, mais je ne fais que la suivre, il y a d'autres voies pour accéder à ce sommet. Autre trajectoire. L'impression de tricher... Je me remets à la suivre et j'entends un rire cristallin. C'est peut être ça l'idée, le plaisir mais pas le temps de penser.
Par dessus les rembardes, par dessus le vide et par dessus les immeubles. Chaque saut se fait plus intense, plus animaux qu'humains, c'est une course sans limites et sans intérêt pour le mystère. Les chats seront les seuls spectateurs.

Death is the road to Awe.

Le rythme s'accélère, et on monte encore d'un cran, je crois que ma limite a été dépassée depuis longtemps et pourtant je la rattrape. Petit à petit, elle décélère. Fatiguée, je ne crois pas, arrivée sans doute il ne reste que très peu d'appuis et devons parfois jouer avec le vent pour continuer. Elle s'arrête. Elle est arrivée... J'aurais mal vu? J'arrive à devant elle. Elle est en sueur. Je tremble et m'assieds au bord du vide, elle me rejoint. Pas de mots, le regard rivé sur l'horizon, perdu dans les nuages je pense... Parfum d'enfance exhalé par cette présence. Agréable, le soleil se couche, les étoiles naissent mais pas dans le ciel qui est au dessus. Incorrect et épuisé, je m'enfonce dans la noirceur de ce regard maintenant étoilé. Un mouvement, un doigt pointé vers l'horizon, sans bruit, je la vois sauter avec souplesse à travers les nuages avec pour seul geste, un sourire un peu triste.
Ou vais je devoir aller? N'était ce qu'un entrainement ? Qui est elle? J'ai envie de voir ce qu'il y a là ou ce doigt pointe. Je regarde une dernière fois le sommet, pas si loin que ça finalement. Je plonge dans le trou qu'elle a laissé. Je me laisse guider pas l'odeur de la vanille. Ou je vais? Je verrais quand j'y serais.

Blue sphere.

vendredi 14 octobre 2011

Improbable

Rien.
Une silhouette inconnue. Des mots qui résonnent dans ma tête comme une conversation avec moi même. Le coucher du soleil mais pas d'histoire après celui ci et pourtant tant de choses à lui raconter. J'imagine, j'ai conscience du rêve.
Je ne l'aime pas et lutte pour me réveiller mais trop tard. Aucun retour ne sera permis. Petite victoire dans l'océan, je me réveille...
Naze.

jeudi 13 octobre 2011

Lune rouge


Pas de solitude habituelle. Cette nuit sous la teinte de la lune de sang que je suis. Sous ma main le mélange entre l'acier et la fourrure. Mon autre main caresse le fil tordu d'une lame qui ne tranche plus. Je sens la froide matière reluire sous l'éclat de la passion. Le masque vibre un peu, les lames émettent un doux sifflement.
Elle n'a de sang que la couleur. Un grognement mais pas de danger, juste l'envie de jouer, de se tester dans cet appel. Je réponds et fais  frotter le métal des armes une étincelle multicolore apparait. Je souris furtivement et sens que les yeux sombres qui m'observent l'ont remarqué et au fond, j'aperçois de la malice. Ces yeux sont à une louve au poil d'argent, une magnifique armure finement ciselée mais abimée ça et là, j'ai aussi remarqué du sang séché . Mais peut importe, car sous le rouge de la passion nous ferons étalage de nos pouvoirs respectifs et déjà en main j'ai cette épée immense. Bizarrement, le serpent de la colère ne bouge pas, je ne me retiendrais pas, elle résistera de toute façon. Je sens de la détermination chez elle aussi. Les muscles sont tendus et parés pour l'assaut.
Premier choc, violence inouïe, je résiste comme je peux. Je laisse mon épée faire le travail avant de reprendre dessus. Un mouvement lourd mais précis, je sais qu'il ne touchera pas. Ca fait du bien de sentir l'arme si légère mais pas le temps de penser à ça, une patte aux griffes d'acier me rappelle à la raison. Plus vive et moi aussi plus rapide. pas le temps de me rendre compte que je tiens mon arme à une main. Improbable. Première touche. Une plaque vole en éclats sous le choc. Des pétales multicolores jallissent de mon torse noyés dans l'encre. Aucune douleur. Ce n'est qu'un jeu, la balafre n'est plus, tout comme la marque qu'elle visait. Je lache cette lame ci et en prend une autre, plus précise. A ce geste, elle me nargue comme si cela ne serait pas suffisant. Elle semble sure d'elle et se lance à nouveau. Une esquive d'une facilité déconcertante et une tape sur l'arrière train, geste audacieux. Grognement et raclement des griffes dans le sol. Non cette fois ci elle ne m'a pas touché mais moi oui, elle si sure d'elle doit défendre maintenant. Une première passe d'arme, un mouvement qui a pris des siècles pour être amené ce niveau, technique pure, esquive maladroite, la louve perd ses griffes. Je perds ma lame. C'était ma favorite mais qu'importe... Pas le temps de respirer je suis à mains nues, elle ne me laisse pas le temps de profiter de la rouge lueur nocturne. Multiples assauts au mépris de mon armure qui disparait dans les flots d'encre. Gouttes de nuits et ténèbres ainsi que tous les mystères qu'elles contiennent évaporées et piétinées dans la poussière. Je crois qu'elle ne vise que ces parties sombres sur ma peau.
J'ai un peu peur maintenant, j'ai pris cette épée là. Dangereuse, son fil est la limite entre la vie et la mort. Les crocs se reflètent. Formes différentes mais même fonction. Je me lache, et laisse aller libre cours. Un court instant, j'assiste en spectateur.
Vision d'un combat ou la victoire est inutile, les crocs contre la lame. Les dieux ne connaitraient pas l'issue de ce combat. Ce n'est plus un combat. L'arme tranche la lumière et de sensuels mouvements circulaires naissent, la louve ressemble à une agile comète mordant dans la lumière à plein crocs rebondissant sur les murs d'une cage stellaire. On ne distingue plus les corps. Cascade de lumière rouge dérangée en point de chute par deux enfant turbulents ne sachant pas quoi faire de leur force.
Je reviens en moi. Peur. le masque se fissure, la tête prise entre les crocs. Le tranchant glisse sur la dernière plaque. Respect des guerriers, les armes se retirent et se rangent. Un regard puis l'apaisement.
D'instinct les deux paires d'yeux se tournent vers la lune. Je retire mon masque. C'est vrai qu'on sent le vent, je ne baisserais pas la tête et dirige ma paume vers le sol. Contact de la fourrure, mais pas de l'acier. La lune elle, sait à quoi nous ressemblons en dessous. Je remet mon masque. Un picotement sur ma peau, l'encre reprend sa place. La douleur enserre à nouveau, les souvenirs ont repris leur place mais quelque chose dérange, ça bouge. parce que là il y a une tache couleur de nuit. Contact de la fourrure et de l'acier. Souvenir sourire. Je reprends mes épées plantées dans le sol et finis de me laisser hypnotiser par l'astre silencieux. Sourire et chaleur sous l'armure et douce fourrure à mes côtés.
Réveil...

samedi 8 octobre 2011

Un normal rêve dans une parfaite vie


Tout commence relativement normalement, je sais qu'il est cinq heures et demie et je regarde mon portable. Je me lève et je sursaute devant cette chose qui est à côté de moi, ce n'est pas mon habituelle peluche Yoshi ou bien ma manette de XBOX mais une fille. Je n'ai pourtant pas eu de soirée arrosée à ce point pour que je ne me souvienne pas de ce genre de détail. Je tente de la réveiller mais rien n'y fait. Tout ce que j'obtient d'elle est un petit souffle et son enroulement dans ma couette. Je trouve ça mignon et je me dis que je m'en occuperais plus tard. Je quitte ma chambre et me dirige vers la salle de bain pour m'éveiller à ce monde qui m'entoure. Je comate ce qui me semble être une trentaine de secondes devant mon reflet, j'ai l'esprit dans la brume encore et instinctivement je lève la poignée du mitigeur en la tournant du côté bleu. Je passe mes mains sous le jet d'eau et en porte le contenu à mon visage. La morsure du froid sur mon visage finit de me réveiller. Après cet instant avec moi même, je retourne dans ma chambre pour le curieux choix que sera celui de mes vêtements aujourd'hui. J'entre et allume la lumière, je suis encore surpris par la forme qui bouge sous ma couverture. Je décide de ne pas faire trop de bruit, je me passe en vitesse un peu de crême hydratante sur mes tatouages et mon visage. J'en profite pour réfléchir à ce que je mettrais. Je décide de mettre un peu de couleur aujourd'hui et j'arborerai l'orange même si Halloween est passé depuis plus de trois semaines maintenant. Je n'ai rien qui s'allie en couleur avec l'orange alors je met ce pantalon noir un peu large que j'aime tant, je ne mettrais que ce t-shirt par dessous une veste en tissu, aussi noire que je tente de prendre avec le maximum de précautions, mais vu qu'elle est tout en dessous de la pile qui est sur le crochet, cette chute est inévitable. Heureusement, il n'y a pas eu de bruit, mes yeux se jettent sur ma fortuite compagnie pour voir si tout de même elle ne s'était pas réveillée. Tout est calme, je reprend mes activités habituelles. Je termine de me préparer et en profite pour mettre du déodorant, je prend mon sac et sors de ma chambre. Je me dirige maintenant vers le salon pour savoir ce que je vais manger au petit déjeuner. Aussi étrange que cela puisse paraître et pour une fois, il y a de la nourriture dans le réfrigérateur et les divers tiroirs, c'est la première fois que j'ai autant de choix. Ca me change de la biscotte tartinée à l'arrache et du lait sans sucre. Je me jette alors sur un paquet de céréales fourrées au chocolat et me prépare aussi un bon chocolat chaud. Une fois ma tasse dans le four à micro ondes, je me dirige sur Galeth qui émerge à peine de son sommeil félin. Je le prends dans mes bras et lui dit bonjour. Après quelques caresses, je le dépose doucement au sol ou il se dirige en baillant vers sa gamelle. Le four lui aussi, m'indique que le temps de chauffage est écoulé, je sors ma tasse fumante et goute le liquide, il est incroyablement bon et pour une fois je suis heureux de ne pas avoir forcé sur le chocolat en poudre. Je regarde l'horloge, il es six heures et quart. J'ouvre le paquet de céréales et en mets allègrement dans ma tasse, j'en profite aussi pour en prendre une pleine poignée et l'enfourner dans ma bouche. Cet instant de gourmandise passé, j'attaque ce chocolat. Une fois ma victoire triomphante contre ce petit déjeuner tout de même lourd célébrée, je vois qu'il est maintenant six heures trente cinq. Je me rends à nouveau dans la salle de bain afin de me brosser les dents. Comme à son habitude, Galeth est collé à mes pieds, je n'ai qu'à mettre la main au dessus de sa tête pour qu'il la colle furieusement contre ma paume. Je suis déçu de ne pouvoir rester pour caliner ce gentil félin. Je me mets à me brosser les dents quand j'entends un bruit derrière moi, j'en profite pour regarder ce qu'il se passe derrière moi via le reflet du miroir. Je distingue une petite silhouette, ne m'arrivant pas au dessus de l'épaule et s'approchant de moi. Je reconnais ce visage, une sensation étrange de chaleur me prend aux tripes, elle se colle tout contre moi et me serre dans ses bras, je manque de m'étouffer avec la mousse du dentifrice, j'ai juste été surpris par ce contact et cette apparition. Pas un mot. Elle ne me quitte pas, je finis de  me brosser les dents, maintenant, c'est à mes dents que la morsure du froid s'en prend, mais j'aime cette sensation alors j'en profite un peu, il doit maintenant être six heures quarante cinq. Je retourne à ma chambre, cette demoiselle me suit, j'ai pu croiser son regard, il avait l'air d'attendre quelque chose, je ne m'en soucie pas et continue ma préparation. Je mets ma veste et décide de prendre mes écouteurs Seinnheiser au vu de mon look. Comme une liste, je vérifie que mon Ipod ressucité, mon téléphone et ma psp sont chargés, je ne fais pas mon lit car je ne suis pas seul et qu'au vu de sa tenue, elle n'a pas l'intention de partir avec moi. Je mets mes écouteurs, déverouille le hold de mon ipod et appuies machinalement sur play, un morceau de jazz envahit les neurones conscients de mon cerveau, le rythme et la mélodie s'amplifient et réveillent mes autres neurones. Je prends mon sac qui était posé dans un fauteuil vérifie si j'ai mes clés et ouvre la porte, il est six heures cinquante et un flash s'impose à mon esprit. Je cours dans ma chambre et embrasse sur le front cette demoiselle qui n'allait pas tarder à se rendormir.

Je sors.

Je suis en haut de la montée qui mène à chez moi, le morceau change, c'est plus brutal mais tout aussi mélodieux. Je décide de choisir une liste de lecture, je fais vite car il fait froid, je me suis lancé sur la culture urbaine et le hip hop, le beat est léger et les paroles me correspondent à mon sens. Je suis au niveau de la route départementale, mon pas s'accélère par peur de rater le train. je traverse sans même regarder, il n'y a jamais de voiture à cette heure. J'entame la descente, une voix française m'accompagne toujours aussi rythmée. Je décide de marcher en rythme. Lié au beat, je pose le pied à terre en cadence, je suis ébloui par les feux d'une voiture qui ne ralentis pas. Et je continue d'avancer. Je suis maintenant à un endroit ou j'aime passer. La musique me quitte pour laisser place au rythme de la nature. La mélodie de l'eau qui coule m'enchante, j'imagine des naïades et autres ondines dansant dans les remous de cette rivière... Je retourne sur le bitume. Les lumières orangées me rappellent que la civilisation dort encore et qu'il fait toujours nuit. Mes écouteurs reviennent à mes oreilles et décident de m'emmmener dans un bad trip accoustique. Je change alors de playlist et part dans l'univers des soirées à tendance électronique. Je monte maintenant cette route qui me mène à la gare. Je commence à transpirer, j'ai le sang chaud... Je suis guidé par des Hi-hats électroniques et arrive enfin à la gare. Je ne regarde personne, je ne connais personne, je ne suis qu'un anonyme parmi des inconnus, pourtant eux m'observent. Je vais dehors pour me refroidir un peu et m'attarde sur le fait que ces inconnus me semblent étrangement souriants. Le train arrive et monte dedans. Comme à mon habitude, je m'installe dans le sens de la circulation, là ou les places sont en face à face. Je lance maintenant une calme musique qui au fil des arbres passés à grande vitesse, m'endors. Malgré ce "sommeil", je suis à demi conscient et réfléchis, je me dis que certaines choses ne collent pas avec ce commencement de journée, notamment le fait qu'il y aie encore cette personne qui dort dans mon lit, le fait aussi que je me sente étrangement bien. Aussi cette chaleur qui m'a pris, j'aimerais comprendre... Mais je n'ai pas le temps de réfléchir et me voilà déjà à mon arrêt, je descends. La foule se fait dense devant les portiques qui permettent d'accéder au métro, je souris à l'idée de pouvoir les faire dispraitre en claquant des doigts en chuchotant "bullet cancel". Je fus encore plus surpris de voir que cette tentative fut efficace et que toute la file avait disparu devant moi dans une myriade de bulles de couleurs diverses et variées. Je m'empresse donc de descendre les escaliers en espérant qu'ils n'aient pas trop souffert. Je suis dans le métro. Toujours aussi bondé, mais j'ai pu m'asseoir. J'observe avec des yeux d'enfants, ces gens qui ont l'air de ne pas avoir envie, de ne plus avoir envie, ces couples qui s'embrassent, j'observe aussi les couleurs, je vois des gens qui rient au rythme de ma musique, je vois aussi des gens qui dansent. Cela ne me surprend pas, nous sommes dans une ville libre après tout. Me voici à mon arrêt de correspondance, j'ai bien choisi ma porte, tout est fluide, personne ne gêne personne et tous semblent suivre un rythme défini d'après ma musique. J'arrive maintenant à l'autre métro, je croise mon ami blond. On se dit bonjour à notre façon. On commence déjà à rire, je n'ai pas encore enlevé mes écouteurs, nous montons dans le metro, c'est maintenant chose faite, je me sens coincé par un foule envahissante. Au départ de la rame, je manque de m'affaler sur un homme, je me rattrape de justesse et mon ami se moque de moi. Après cette tranche de rigolade, nous arrivons à notre arrêt, et descendons. En montant nous croisons d'autres membres de "l'équipe" et de différentes façons, nous souhaitons la bienvenue. Nous nous amusons à compter les camions de prostituées qui bordent le chemin menant à notre destination. Nous manquons de mourir étouffés par les diverses odeurs planant dans ce coin.

Nous arrivons pas assez en retard pour que celà se remarque mais assez pour ne pas avoir à profiter de la corvée des salutations. Le cours commence enfin et quelques souffles plus tard, c'est déjà la pause, quelques discussions sur la musique, des blagues plus ou moins vaseuses et le fait qu'on ait appris que les cours de l'après midi seraient annulé, en plus du fait que je pourrai rentrer tôt chez tendent à me faire sourire. Le cours reprend mais pas le temps de regarder autour de moi que c'est déjà fini. Nous partons manger dans un bar et j'en profite pour prendre le hamburger le plus lourd. Je croque allègrement dedans et magiquement, rien ne dégouline. Nous rigolons encore de quelques blagues de plus ou moins haut niveau. Et en un clin d'oeil me revoilà chez moi.

Il y a toujours cette personne qui regarde la télé. Elle me souhaite un bon retour, je lui demande ce qu'elle fait chez moi. Elle me fixe longuement, j'essaie de me détourner de son regard. Tant bien que mal, j'y arrive et part passer en "tenue de maison", je suis en débardeur et dans ce jogging noir avec le quel je me sens capable de tout... Je m'allonge sur le lit, je vois un ciel violet parcouru de nuages jaunes et blancs.  Ce paysage céleste dans ma chambre me fait oublier certaines choses. Je n'ai qu'une question dans cette journée normale qui est " qu'est ce qui va de travers, pourquoi tout est si bien ?" pendant cette réflexion cette demoiselle s'installe avec Galeth juste à côté de moi et se blottis sous mon bras. J'entends le félin ronronner, ce qui me ramène sur terre. Il s'en va, peut être attiré par l'odeur d'une nourriture ou bien d'autre chose. Je suis maintenant seul avec elle, je suis inquièt de ce qu'il pourrait advenir, mais elle dort, je l'entend ronronner elle aussi. Le temps passe... La nuit semble tomber sur le plafond de ma chambre. Au fil du temps, il me semble voir des étoiles d'un ciel d'été. Les nuages s'écartent pour me permettre de voir un ciel pour lequel j'ai pleuré, perdu toute notion du temps et aussi pour lequel je suis tombé. je suis dans un état de contemplation mais aussi de doute, je commence à prendre conscience que je suis en train de rêver. Je profite au maximum. Elle se réveille, et me serre dans ces bras, je regarde les étoiles tout en posant ma tête contre la sienne. Les étoiles semblent briller plus fort. Nous nous regardons et là quelque chose d'indéfinissable se passe. Dire que c'est magique serait un doux euphémisme. J'ai l'impression d'exploser de l'intérieur, que ses yeux m'emplissent d'une énergie que je n'ai jamais expérimenté. Je sens tout autour de moi les étoiles, j'ai l'impression d'être monté dans ces cieux, d'être au centre d'une étoile. Il n'y a qu'elle et moi à cet instant précis, il fait chaud et je me sens bien. Je me sens partir. Tout tourbillone autour moi avec pour seule constante ce regard persiste dans mes yeux qui se ferment petit à petit. J'aimerais que ça dure encore, je me débats pour rester dans ce rêve, mais tout s'assombrit. Je me réveille et allume l'écran de mon portable, il est cinq heures trente trois, je cherche cette personne mon bras ne croise qu'une peluche Yoshi, la froideur de la coque de mon pc et le plastique d'une manette.

vendredi 7 octobre 2011

Une boîte


C'est encore une fois une histoire de sensation, un truc pas net au début et qui se complique à la fin.
Quelque chose a été libéré et ne semble pas avoir envie de rentrer dans sa boite.
Alors peut importe ce qui se passera, je prendrais du pop corn et m'assierait dans mon plus confortable fauteuil et assisterais au drame. Des étoiles dans les yeux, l'imprévisible sera mon spectacle. J'ai hate. Je me réveille.

mercredi 5 octobre 2011

Une marche

Réveil un peu perdu, dans un monde bien sombre ou le vent souffle doucement. Je n'ai pas besoin  de me forcer pour voir parce que des étincelles brillent assez. Mais ce n'est pas ici que se porte mon attention. Devant moi, une route sinueuse qui semble rejoindre ces étincelles. Comme un papillon attiré par la lumière, je m'engage.
C'est frais et doux, j'avance sans peine malgré l'apparente difficulté de celle ci. Sous mes pieds il y a cette route et sous cette route il y a le vide et les étoiles et je les regarde sans faire attention que ce chemin passe à travers parfois. C'est joli toutes ces couleurs et il y en a même que je ne saurais pas nommer à l'intérieur de ces étoiles.
Finalement cette route était trop difficile et je suis tombé. Tout doucement je tombe dans le vide presque calme. Le vent siffle doucement dans mes oreilles un air qui me fait sourire malgré moi. Je me met à luire, je me dissous aussi et c'est agréable, ces couleurs et cette chaleur sont surprenante. Je regarde une dernière fois autour de moi. Il semblerait que je brille un peu plus ...

dimanche 2 octobre 2011

Un mot



Un soir comme ça, ou l'encre coule sans raison particulière, je laisse aller ma main.
Je ne me souviens plus de tout, juste de la dernière sensation.